4 girls in Hogwarts [TERMINÉ]

Chapitre 12

Jane. 

Le lendemain matin. 

Tous les cinq convoqués au bureau du directeur, nous avons été réexpédiés au fond de la salle tandis que les représentants des maisons encerclent le bureau de Dumbledore. Celui-ci n'a pas dit un mot, il laisse ses collègues débattre devant lui. 

-Jane! murmure June, arrêtes de chouiner!

J'essaye d'essuyer mes larmes d'un revers de main mais il n'y a pas moyen, je ne peux stopper la fontaine si aisément.

-Mais vous avez été si gentils avec moi et maintenant vous allez tous être punis par ma faute, je sanglote. 

-Tu sais, me souffle Abby, vu ce que je fourni comme efforts ici, être à Poudlard ou chez moi revient au même. 

-TU PENSES QUE VOUS ALLEZ ÊTRE VIRÉS? je m'exclame. 

Des petits spasme me prennent. Paige donne un coup de coude à la Lorrens,  lui faisant les gros yeux.
La blonde me serre contre elle pour me réconforter.

-Bah qu'est-ce que j'ai dit encore? désespère la gryffondor. 

-Tu as juste parlé ça a suffit, grogne June, tais-toi si tu ne veux pas qu'elle nous évacue les quarante-cinq litres d'eau qui composent son petit corps. 

Ron devant ce spectacle ne sait plus s'il doit rire ou pleurer. Le garçon se lève et vient se planter devant moi. Le Weasley s'agenouille et pose ses mains sur mes genoux.

-Crois moi Jane, me chuchote-t-il, après toutes les conneries qu'on pu faire mes frères ici, je t'assure qu'on ne se fait pas virer si facilement. Alors arrêtes de pleurer d'accord? Ça me fait mal au coeur de te voir comme ça. 

J'hoche la tête en reniflant. Paige me tend un mouchoir. 

-Scandaleux! s'indigne Filius Flitwick, comment ces jeunes femmes ont-elles pu se dénuder de la sorte!

June fulmine, elle s'apprête à contester lorsque Abby et moi la rattrapons chacune par un bras. On ne ferait qu'aggraver nos cas. 

-Il n'y avait pas qu'elles, fait remarquer Severus, 

Le directeur de serpentard dévisage de son regard noir Ron avant de poursuivre, 

-monsieur Weasley était aussi de la partie. 

-Je suis d'accord avec Filius, s'empresse d'ajouter Chourave, il nous faut leur donner une sanction digne de ce nom! Quelle honte pour Poudlard, en pleine sortie scolaire en plus! 

McGonagall jusque là assise, bras croisés et mine grave se lève soudain. La femme est hors d'elle. 

-Mais vous entendez-vous parler? Spécialement vous Pomona! 

Si elle monte encore d'un octave, tout Poudlard entendra bientôt son discours. 

-Vous savez pertinemment ce que cela fait d'être adolescente, tous les idéaux contre lesquels une jeune femme doit se battre pour accepter son apparence. Il y'a quelques temps Drago Malfoy a subit le même sort que Jane, et celle-ci a été sanctionnée pour l'avoir lancé. Cependant, vous remarquerez qu'aujourd'hui plus personne n'en parle dans les couloirs, l'affaire a été rapidement oubliée contrairement à celle de miss Lancaster. Ces filles contrairement à ce que vous pensez Filius,

Elle pose les yeux sur mes trois camarades.

-ces filles n'ont pas hésité à exposer leurs corps pour soutenir leur amie, elles n'ont pas hésité à mettre de côté les moqueries pour lui apporter leurs soutiens. Tout comme, vous le signaliez Severus, monsieur Weasley.  Il ne faut pas non plus croire que cela soit simple pour un homme, loin de là. Depuis quand, Albus, sanctionne-t-on le courage au lieu de le récompenser? 

Ce dernier croise le regard décidé de sa collègue et sourit. Les autres professeurs sont estomaqués. 

-Je dois l'avouer Minerva, j'ai le même avis que vous sur la question. Je ne vois pas de raison pour que ces jeunes gens soient sanctionnés. 

-Et après c'est Severus qui se plaint de ne pas être le prof de défense contre les forces du mal, s'en amuse Ron, elle les met tous à terre rien qu'avec la parole, je n'imagine même pas ce que ce serait avec une baguette.

Paige. 

Nous pouvons enfin sortir, Parkinson est la prochaine à passer.
June serre le poing en la croisant tandis que Jane lui souffle de ne pas y porter d'attention.
D'ailleurs celle-ci enfin calmée, rit aux blagues loin d'être tordantes du Weasley tout en s'engouffrant dans le couloir.

Nous laissons ces deux-là ainsi que la Ryan devant et nous isolons un peu à l'arrière. 

-On ne va vraiment rien faire pour Pansy? me souflle Abby. 

-Si on agissait ça reviendrait à être comme elle, il vaudrait mieux se tenir à carreaux pour le moment. Et puis, si un jour Jane sort avec Drago ce serait une belle vengeance, tu ne penses pas? 

La gryffondor arque les sourcils, un brin amusée. 

-Alors comme ça tu serais d'accord pour que ces deux-là soient ensemble?

-Drago aura du mal à trouver une meilleure personne qu'elle, c'est lui qui serait chanceux!
Il m'aura sur le dos crois-moi, au moindre faux pas les conséquences seront immédiates.

Elle glousse. 

-On se demande sérieusement de qui tu es la sœur. 

June vient nous tenir compagnie, laissant les deux, à priori, tourtereaux seuls.

-Jane s'est remise à pleurer, désespère-t-elle, j'ai préféré quitter le navire avant le naufrage.

-Pourquoi cette-fois? s'esclaffe Abby. 

-Elle est touchée de ce qu'on a fait pour elle, soupire la Ryan. 

-Qu'est-ce que vous voulez, je pouffe, c'est Jane après tout.

Nous allons déjeuner dans la grande salle comme toujours. Les regards sont braqués sur notre petite bande. Abby et moi mangeons toujours accompagnées, mais ce n'est jamais le cas de June. Jane trouve parfois quelqu'un mais pas aujourd'hui, elle est mal vu chez les serpents pour le moment.

Je me suis faite quelques connaissances dans ma maison, mais rien de comparable aux filles. Celles qui m'entourent me racontent les dernières nouveautés cependant je ne suis pas d'humeur à les écouter. Je dévisage mon jumeau avec attention. A l'autre bout de la table, je le surprend à surveiller Jane du coin de l'œil, à quoi bon jouer l'indifférent dans ce cas?  Il me laisse perplexe, je n'ai jamais eu tant de mal à le décrypter.

Un silence s'instaure dans la salle. Je reprend mes esprits et découvre avec surprise un visage familier se présentant depuis l'estrade des professeurs. June vient se glisser derrière moi, nous sommes aussi effarées l'une que l'autre. 

-Mais attends Paige ce ne serait pas... 

Nous nous retournons simultanément vers la table des gryffondors. Abby est livide, comme tétanisée, je vois ses yeux s'humidifiés. Elle pose son assiette, se relève, puis quitte la salle. 
Le battement des portes résonne dans toute la salle.