Je n'ai pas dormi cette nuit, ni les autres nuits d'ailleurs, pendant toute une semaine, je préparais des arguments faux bien-sûr, car je ne me vois pas dire à mes bébés :
"Votre père m'a chassé comme une pute, et s'est envolé avec la salope qui me servait de meilleure amie."
Ah non, ça jamais, comme disait si bien Cinty, " Une mère reste, une mère." Que ferait une mère, qui aime ses enfants, plus que tout au monde?
C'est ainsi que j'ai pris la ferme décision de leur expliquer la vérité, ou plutôt le mensonge préparé. Ouvrant la porte de leur chambre, je n'y voyais pas leur petite tête, sous leur lit, dans leur dressing quasiment rien, jusqu'à ce que j'entends le rire de Triaana qui provient sûrement du jardin.
-" Tu n'auras plus les fleurs roses, Cini, puisque tu refuses d'obéir." railla Hugo.
J'inspire et expire l'air provenant de la fenêtre, j'espère que mes talents d'actrice en seconde m'aideront, mais une enveloppe, bien jolie, plaça délicatement sur la table de chevet de Triaana, attira mon attention, sûrement pour mon anniversaire, mais s'est dans dix mois peut-être qu'ils voulaient me le rendre plutôt.
Un sourire se posa sur mes lèvres, comme c'est gentil de leur part, une envie de folie me passa à la tête. Je vérifiais d'abord si il n'y a personne dans les parages, puis ferma la porte à clé, ce n'est pas si grave d'avoir un aperçu sur quelque chose ou peut-être d'être curieuse pas vrai? Oui je sais que j'ai raison.
Jusqu'à ce qu'ils n'arrivent à m'aveugler avec cette enveloppe. Je suffoquai tant que j'étais surprise, limite prête à défoncer cette fichue porte, je suis furieuse contre eux, comment osent-ils, une bonne punition leur fera du bien pour cette semaine.
-" TRIAANA, HUGO VENEZ MAINTENANT." Hurlais-je comme une hystérique.
-" Maman que se passe-t-il ?"disent-ils en cœur.
Comme s'est beau la chorale, qu'ils forment ensemble, trop mignon, j'en suis sûr qu'une Eglise sera prête de vous accueillir dès maintenant, vous allez savoir.
-" Qui a osé dessiner ceci?"
Je leur montrai la feuille où se trouve, je vous laisse imaginer qui, monsieur sans cervelle tenant la main, de, mes, rayons de soleil, j'eus envie de pleurer comme une madeleine, mais je me retiens. Une Chef devrait faire preuve d'être une Chef, non? Décidément, ils ne voulurent pas ouvrir leur petite bouche pour parler, je déclare haut et fort:
-" Priver de sortir, de télé, d'ordinateur, de poupée, de quoi que ce soit de jouet dans cette maison, jusqu'à nouvelle ordre."
-"Mais, maman..."commença Hugo.
-" Il n'y a pas de mais qui se tiennent, vous êtes punis, un point c'est tout."
-" C'est là le problème maman, tu refuses d'utiliser de tes oreilles pour nous écouter, tu peux comprendre quand les enfants parlent de leur père avec bravoure, qui nous fait envier comme des malades quand ma meilleure amie dont certainement si je te demandes le nom, tu n'en sauras rien, tu ne te préoccupes pas vraiment de notre vie personnel, ça ne m'étonne pas. Lors de la fête des pères, tu refuses toujours de nous emmener, et même si tu nous emmenais, s'est avec un homme qu'on devrait danser, non avec toi, ou tatie. Le lendemain que dit la peste de l'école, cette sangsue qu'est Hypolite, elle porte bien son nom, hein, comme hypocrite. "J'ai dansé avec mon père, comme c'était romantique. Oh, ne sois pas jalouse de moi Cintriaana, ce n'est pas de ma faute, si ta mère n'est qu'une passe par tout." Dit-elle les larmes aux yeux en imitant certainement la voix de la fille.
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La rose d'un cheikh
RomanceL'amour peut-être une arme quand on nous déçoit, nous trahit. Tout le monde y participe, décidant à la trahir, à la faire souffrir, parce qu'ils pensent, qu'elle n'a pas droit au bonheur. Que la chance devrait pas être de son côté. Mais comme on di...