Je croisai les doigts pour qu’elle s’en aille le plus loin possible de chez moi. Je ne veux plus rien à voir à faire avec ma famille donc plus loin elle est de moi mieux je me porte. J’ai la rancune tenace alors oui même si ça fait cinq ans je ne pardonne pas ni aujourd’hui ni demain. Je ne pus m’empêcher de pousser un ouf de soulagement quand je la vis partir en laissant Gaëlle et Racine en pleine discussion. Je vis gaga les sourcils froncés croiser les bras. Quand elle fait ça c’est qu’elle n’est pas contente. J’espère qu’ils ne vont pas se tuer là-bas. Oh en fait Eva est ma demi-sœur du côté de mon père. Sa mère et la mienne était coépouse. D’après elle j’avais droit à tout. J’étais la petite préférée qui lui a volé la vedette quand elle est née et qui a continué à le faire tous les jours de sa vie. Un jour elle m’a dit « Comme je te hais. Tu me pourris l’existence depuis que tu es née toi miss parfaite mais je me débarrasserai de toi comme ma mère s’est débarrassée de la tienne. Tiens-toi prête ». C’est depuis ce jour même que mes problèmes ont commencé
Bref je bougeai enfin de là où j’étais pour aller chercher le balai et la pelle afin d’enlever les débris de verre. Je venais juste de finir de nettoyer quand j’entendis une clé tourner dans la serrure avant que Gaëlle et Racine firent leur apparition devant moi. L’un était calme pendant que l’autre la regardait furieuse
Moi : Tu n’avais pas rendez-vous à 14 heures toi
Gaëlle : Je n’y vais plus. J’ai fait des rencontres intéressantes on va dire
Moi : Humm salut beau gosse
Il voulut m’embrasser mais Gaëlle se mit entre nous en faisant « non non non » avec son doigt
Gaëlle : Toi tu ne la touches pas c’est clair
Racine : Sérieusement Gaëlle c’est quoi ton problème. Je te rappelle que c’est avec elle que je ne sors pas avec toi donc tu n’as pas à t’en mêler
Gaëlle : Je m’en mêle si je veux ok. C’est quand vous êtes en tort que vous sortez vos excuses bidons. J’ai dit que tu ne la touches pas et tu ne la toucheras pas. Par contre je te laisse le soin de lui annoncer la nouvelle
Moi : Quelle nouvelle ?
Racine : On peut en parler seule à seul stp
Moi : Ah non hein moi je reste ici au cas où tu déformerais la vérité
Racine : Putain mais tu me soules Gaëlle. Combien de fois il faut que je te répète que ça ne te regarde pas
Gaëlle : Mais ça me regarde Racine que tu le veuilles ou non alors parle ou je lui dis moi
Racine : Caramel stp on peut aller dans ta chambre discuter
Gaëlle : Caraquoi ? Le gars là a trop les foutaises quoi. Dis la vérité même au lieu d'essayer d'attendrir l'enfant
Racine : Toi tu as besoin qu'on te coud la bouche
Raki : Bon ça va. Ma puce tu peux nous laisser seuls stp. On parle après tous les deux ok
Gaëlle : Humm. Toi tu n’as pas intérêt à lui mentir tchipp. Je vais voir ma fille
Elle partit et nous laissa au salon. J’invitai le beau gosse à s’asseoir mais il préféra rester debout. Du coup je restai debout aussi. J’attendis quelques secondes qu’il se décide à parler mais rien. Il se touchait juste le cou comme s’il avait honte de ce qu’il allait dire.
Moi : Tu as mal au cou
Racine : Non pas vraiment
Moi : Ok. Je t’écoute. Que dois-tu me dire