chapitre 29

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MIDOU

Je suis devant mon écran mais je n’arrive à me concentrer sur rien. Raki m’énerve. Elle me soule. Non mais c’est quoi cette sauvagerie là. J’ai toujours veillé à ne jamais mêler ma vie privée et ma vie professionnelle et elle vient foutre la merde comme ça. Mon père a dirigé son entreprise d’une main de fer jusqu’à ce qu’elle devienne ce qu’elle est devenue alors je n’ai pas le droit de tolérer un tel comportement. Comment a-t-elle pu venir déballer ses insanités ici ? Elle ne pouvait pas attendre comme une personne normale qu’on se voit en privée ? Si c’était pour quelque chose d’important là encore j’aurai pu tolérer mais pour m’accuser de je ne sais quoi sans aucune preuve en plus. Elle a de la chance que je sois un gentleman. Heureusement que j’ai pu gardé mes clients même si ils en ont profité pour baisser le prix qu'on avait conclu en guise de dédommagement pour l’incident qu’elle a créé. Jamais j’aurai pensé quelle puisse faire une chose pareille, elle qui est si douce et mesurée d’habitude. Je ne la reconnais pas. La Raki dont je suis tombé amoureux n’agirait pas sur un coup de tête. Elle aurait réfléchi aux conséquences de ses actes avant de faire quelque chose alors ce qui m’échappe est comment a-t-elle pu agir de la sorte ? ça ne lui ressemble tellement pas. En même temps Aïcha est capable de transformer un ange en démon. J’ai regardé mon téléphone qui sonnait encore une fois et l’appel provenait de Raki une fois de plus. J’ai pris le téléphone et je l’ai éteint. Je vais bien la punir pour lui faire comprendre qu’on ne peut pas faire ce qu’on veut sans conséquence dans la vie. Et puis merde je n’arrive à rien faire. Je crois que je ferai mieux d’aller faire un tour sur les chantiers plutôt aujourd’hui pour me changer les idées parce que si je reste dans ce bureau je risque de rien faire et ce n’est pas faute de pas avoir du boulot. J’ai plein de dossiers à traiter. J’allais appeler Daba ma secrétaire pour lui dire d’annuler mes rendez-vous de cet après-midi quand elle-même m’a appelé pour m’informer que Awa, la dernière arrivée des comptables demande à me voir. Franchement ce n’est pas celle que j’ai besoin de voir à ce moment. Elle croit que je ne vois pas son jeu. Je crois qu’elle s’est mise en tête de me séduire donc elle utilise le maquillage exagéré et les tenues affriolantes en dévoilant de plus en plus ses seins et surtout ses jambes qu’elle n’arrête pas de croiser et décroiser en ma présence. Si elle croit que c’est à base de tenues légères et de poses subjectives qu’elle va me séduire elle se trompe lourdement parce que c’est exactement ce que je déteste chez une femme. J’aime les femmes simples et naturelles et c’est tout ce que représente Raki. Elle n’a rien fait pour me séduire à part rester elle-même. Elle a toutes les qualités que je cherche chez une femme exceptée ce qu’elle a fait aujourd’hui. Je suis fou d’elle. Je n’ai jamais pensé que j’aimerai une femme plus que j’ai aimé Aïcha mais ce que je ressens pour Raki est extrêmement fort. Ça me fait peur même du coup j’évite de l’embrasser d’une certaine manière par peur de ne plus pouvoir contrôler l’envie que je ressens pour elle à chaque fois que je la vois ou que je la touche. Elle a de ses manières sexy de faire les choses basiques de tous les jours que je me demande dès fois si elle ne fait pas exprès de me provoquer. Je ne remercierai jamais les transports en commun d’avoir fait une grève ce fameux samedi

Bref j’ai dit à Daba de la laisser entrer et cette fois c’est avec une jupe qui lui collait comme une seconde peau et un décolleté très plongeant plus des talons de je ne sais combien de centimètres qu’elle s’est ramenée dans mon bureau. Je crois qu’elle ne m’a pas pris au sérieux quand je lui ai stipulé de s’habiller correctement pour venir travailler. Je pense qu’elle se croit à une boîte de nuit. Je l’ai regardé marcher en roulant des hanches et ça m’a donné envie de rigoler même si je n’ai laissé rien paraître. Elle va se tordre la colonne vertébrale à force de se dandiner de la sorte. Elle s’est assise dans un des fauteuils devant le bureau en croisant les jambes bien sûr avant de poser le dossier sur la table

RAKIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant