chapitre 43

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MIDOU

Il était 16h30 et je venais juste de sortir de l'entreprise. J'avais prévenu Raki que ça se pourrait que je rentre tard mais on a terminé beaucoup plus tôt que prévu parce que Daba m'a dit qu'elle s'était trompée au niveau des rendez vous donc je peux me permettre de rentrer plus tôt pour ma femme. Raki aime me trouver à la maison quand elle rentre. J'étais dans le parking quand j'ai reçu un appel de ma mère

Moi : Bonjour néné

Néné : Guidelam med soklouma et ko bouri yawdé ko nawakam hopital (Bonjour mon bébé. J'ai besoin de toi le plus vite possible. Il faut que tu me conduises à l'hôpital)

J'espère qu'elle n'a rien de grave. Ma mère c'est tout ce qui me reste et je n'ai pas besoin de vous dire à quel point elle est importante pour moi

Moi : Hôpital ? Qu'est-ce que t'as ? (ko nguondouda ?)

Néné : Rédam neu soumeuu neu féwii komi poudido faydé (J'ai de gros maux de ventre et ça commence à m'inquiéter).

Moi : Ew médém ar (Ok. J'arrive tout de suite)

Bon ben la surprise de ma femme vient de tomber à l'eau. Heureusement que je ne lui avais pas dit sinon elle allait bouder encore même si elle est trop mignonne quand elle boude. Ah Raki qu'est-ce que j'aimerai qu'on ait un enfant ensemble, une petite fille qui lui ressemblerait sauf pour son côté tête de mule. Elle est tellement fragile que je m'en veux après l'avoir puni mais bon j'ai compris à la longue qu'elle avait besoin de ça. Elle n'a pas été éduquée. On l'a livré à elle-même, ce qui fait qu'elle est une petite fille dans un corps de femme, très sexy d'ailleurs. Elle réagit comme une enfant. Elle est capricieuse, elle pense à elle avant les autres, boude pour un rien, se venge comme une gamine, mais elle a un cœur pur et c'est pour cela que je l'aime. J'ai l'impression d'avoir ma fille et ma femme dans le même corps et c'est assez spécial. J'ai envie de rire quand elle me sort « Ahmidou tu es un vrai bébé. Grandis un peu », Ah Raki. Je suis arrivée chez ma mère 20 minutes après avoir raccroché avec elle. Elle était dans sa chambre, couchée sur le lit

Moi : Je suis là mam'. On peut y aller

Néné : C'est bon chéri, plus besoin. Un ami médecin de ta sœur est passé juste après qu'on ait raccroché et il m'a dit que c'était rien de grave. Juste quelque chose que j'ai mangé et qui n'est pas passé

Moi : Ah bon ? Je suis soulagé que ça ne soit rien de grave. Il t'a conseillé de prendre quelque chose.

Néné : J'ai pris du paracétamol. Ça fera l'affaire selon lui.

Moi : Repose toi alors. Je vais rentrer

Néné : Prie avec moi. Depuis que ton papa est mort j'ai plus d'hommes pour me diriger dans la prière sauf quand je vais à la mosquée

Moi : D'accord néné. Je vais faire mes ablutions alors

Je lui ai fait un bisou sur le front avant d'enlever ma veste que j'ai déposé sur le lit. Je me suis dirigé vers sa salle de bain où je suis entrée en fermant à clé. J'en suis ressorti cinq minutes plus tard. Elle avait déjà étalé les tapis donc on a prié. Après cela on est restés à réciter des sourates pour le repos de l'âme de mon père. Je suis resté plus longtemps que prévu parce qu'on s'est mis à ressasser des souvenirs sur lui. C'est fou comme il me manque mais bon que peut-on faire contre la volonté de Dieu ? J'ai pris congés de ma mère vers 18h45. Raki doit déjà être à la maison. Elle m'avait dit qu'elle rentrerait tôt comme la dame a une employée maintenant. Il n'y avait pas sa voiture quand je suis arrivé donc j'ai sorti mon téléphone pour l'appeler. Tiens elle m'a laissé un message

Raki : J'y serai. J'ai hâte de voir cette surprise, chéri

De quoi parle-telle ? Je ne lui ai pas réservé de surprise aujourd'hui. Elle s'est peut-être trompée de destinataire. Dans ce cas qui appelle-t-elle chéri comme ça ? J'ai réfléchi une seconde puis j'ai chassé cette idée de ma tête. Ah non ce n'est surement pas ce à quoi je pense. Je ne veux même pas y penser d'ailleurs. J'ai composé son numéro mais j'ai entendu le message que je déteste le plus

RAKIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant