chapitre 44

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DEUX ANS PLUS TARD

Non. A l'aide, au secours, venez m'aider. Je courrais encore et encore mais je n'arrivai pas à leur échapper. Ils me suivent et vont m'attraper si je ne cours pas plus vite

Maman : Plus vite chérie cours

Je continuai de courir comme ma mère me le demandait. Je courrais mais je commençais à ne plus avoir de souffle. Mes jambes étaient lourdes et ne voulaient plus avancer. J'avais du mal à respirer. Il faisait chaud, très chaud. J'avais les pieds en sang à force d'avoir couru sur ce chemin parsemé de ronces. J'avais soif, très soif, tellement soif que j'en ai la gorge toute sèche. Il faut que je continue de courir avant qu'ils ne me rejoignent. Ils sont près, tout près.

Maman : Ne t'arrête pas mon bébé. Cours. Tu es bientôt arrivée

Moi : Je ne peux plus lever mes jambes maman. Aide moi

Maman : Si tu le peux. Il ne faut pas qu'ils t'attrapent. Cours

J'ai recommencé à courir mais moins vite qu'avant. Je n'ai plus de force et mes pieds me font atrocement mal.

Maman : Dépêche toi chérie, ils approchent

Moi : Il faut que tu m'aides maman. Je ne peux plus avancer

Maman : Si chérie tu peux. Courage. Ne t'arrête pas. Ce n'est plus très loin

J'ai recommencé de courir mais je suis tombée. Je me suis retournée pour voir mais leurs visages apparaissaient déjà

Moi : Non. Je ne veux pas qu'ils s'approchent de moi maman. Eloigne les

Je me mis à ramper. Les épines écorchaient mes genoux et mes mains mais je continuai. Je dois leur échapper

Maman : Je ne peux pas chérie. Tu es la seule à pouvoir te sauver. Continue d'avancer

Moi : Ils sont déjà là sniff. Ils vont m'attraper sniff

C'est trop tard. Ils m'avaient déjà encerclés. Ils, c'étaient de gros serpents visqueux mais qui n'avaient pas la tête de serpent mais des têtes humaines. Ils me courent après depuis des kilomètres pour me manger.

Moi : Maman aide moi

Eux : Ta mère est morte Raki. Elle ne peut pas t'aider. Tu es à nous, à nous, à nous

Ils riaient aux éclats pendant que je pleurai. J'ai levé la tête pour les regarder

Moi : Mais... mais je vous connais

Les serpents avec les têtes d'humain avaient le visage de Néné, Aicha, Awa et Racine.

Eux : Bien sur que tu nous connais. Tu as réussi à nous échapper mais cette fois on te tient et il n'y a personne pour t'aider

Le serpent avec la tête d'Aicha s'est élevé pour se positionner au dessus de moi. Il a ouvert grandement la bouche, tel un gouffre. Il était sur le point de m'avaler quand je me suis réveillée en sursaut couvert de sueur, le cœur battant à rompre.

C'était un cauchemar, encore un cauchemar sur la longue liste de ce que je fais depuis deux ans maintenant. J'ai regardé l'horloge de chevet et il était quatre heures et demi du matin. Voilà Je ne vais pas pouvoir me rendormir alors que j'ai un examen demain à huit heures, enfin une présentation. Je suis sortie du lit parce que le drap était trempé aussi. Je l'ai enlevé pour le mettre dans le panier de linge sale ainsi que mon pyjama. J'ai enfilé un peignoir avant de prendre le panier et de me diriger vers la machine à laver. J'ai mis tout le contenu du panier dedans et je l'ai lancé. Je me suis faite couler un bain chaud. Les bains sont toujours d'actualité. Ça me détend toujours. J'en suis sortie 30 minutes après. Je suis passée sous la douche pour enlever la mousse. Je suis ensuite retournée près de la machine à laver pour sortir le linge. Je l'ai étendu sur l'étendoir que j'ai mis au niveau du balcon par la suite. Je suis ensuite allée m'habiller. J'ai enfilé une djellaba pour faire ma prière du matin. Je prie toujours même si... bon mieux vaut que je n'en parle pas. J'ai prié pour moi et pour ma mère. J'ai prié pour Gaëlle et sa famille aussi. Elle me manque tellement Gaelle. La connaissant elle doit être très en colère contre moi. Je lui envoie juste les modèles pour la boutique par mail. Au début elle me demandait de lui dire où je suis, elle me disait que je n'avais pas le droit de partir comme ça, que j'étais égoïste et qu'elle ne me pardonne pas de m'en être allée de cette façon. Comme je ne répondais jamais elle a fini par arrêter. Bref j'ai fini par me lever pour aller changer de tenue quand le bip de mon téléphone m'a interrompu

RAKIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant