chapitre 38

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Au moment où j’atteignais la porte du salon Aicha a fait son entrée fracassante avec des larmes de crocodile. J’ai su qu’elle n’était pas sincère le moins du monde quand elle m’a regardé avec ses yeux de garce avant de serrer mon mari dans ses bras. J’avais la haine qu’il le laisse faire. Elle a le droit de rester et pas moi. J’avais la haine contre mon mari et sa mère mais ce n’est pas le moment de déverser ma colère donc j’ai franchi la porte et je suis sortie suivie de Fatima qui s’excusait pour sa mère. Je lui ai dit que ce n’était rien puis j’ai pris le chemin du retour en lui remettant les clés de Midou pour qu’elle les lui donne. J’ai pris un taxi avant de rentrer. Kiki me dévisageait à nouveau

Kiki : Tata triste

Moi : Oui bébé tata est triste. Tu me fais un câlin ?

Elle s’est blottie contre moi et je n’ai pu empêcher mes larmes de sortir ni les arrêter, surement le mélange de la tristesse que je ressens suite au décès de mon adorable beau-père et la rage que je ressens contre Midou, sa mère et sa garce d’ex-femme. Je suis sure que la mort de Baba Hammel la réjouis mais qu’elle ne croit pas que je ne peux pas me défendre toute seule. Kiki s’est endormie donc arrivée à la maison je l’ai couché avant d’appeler sa mère

Gaëlle : Hé louloute. Je pensais t’appeler justement

J’ai éclaté en sanglots quand j’ai entendu sa voix

Gaëlle : Eh ma chérie qu’est-ce qui se passe ?

Moi : Sniff. Tu peux venir stp. Kiki dort et je ne veux pas la réveiller

Gaëlle : Très bien. J’arrive tout de suite

J’ai dit au gardien de la laisser passer quand elle sera là. Toute façon il la connaît donc ça ne devrait pas poser de soucis. En ce moment je devrais être avec mon mari pour le soutenir mais comme il ne veut pas de moi. J’ai rangé le bordel qu’ils ont mis lui et Kiki toute à l’heure pour m’occuper l’esprit. Gaëlle est arrivée trente minutes. Elle m’a prise dans ses bras pour me réconforter parce que les larmes sont revenues dès qu’elle est entrée. Gaëlle et moi c’est spécial. Je ne sais pas ce que je deviendrai si je ne l’avais pas rencontré. Elle est en même temps tellement de choses pour moi. Elle est ma mère, ma sœur, mon amie et ma confidente. C’est la seule personne en plus de mon mari à qui je m’ouvre facilement. Elle a toujours les mots qu’il faut

Gaëlle : ça va mieux ?

Moi : Sniff oui

Gaëlle : Ok. Allons nous asseoir pour que tu me dises ce qui t’arrive. Où est ton homme ?

Moi : Il est chez ses parents. Son père est décédé

Gaëlle : JESUS TOUT PUISSANT

Elle a fait son signe de croix en se tenant le cœur.

Gaëlle : Aww ma chérie je suis désolée. C’est arrivé comment et depuis quand ?

Moi : Vers midi je crois. Il a eu une attaque cardiaque

Gaëlle : C’est dur. Pauvre Midou. Et toi tu fais quoi ici au lieu d’aller avec ton mari

Moi : J’y étais et il m’a fichu dehors

Gaëlle : Midou a fait ça ?

Moi : Enfin je l’ai conduit jusque là-bas parce qu’il était comme absent quand on lui a dit mais sa mère est devenue comme dingue quand elle m’a vu. Elle s’est mise à crier je ne sais pas quoi en pulaar. Je crois qu’elle lui a demandé de me faire partir et il était d’accord avec elle sniff. Il ne m’a même pas défendu sniff

Gaëlle : Cette femme est une vraie sorcière. Elle n’a pas assez mal que son mari soit mort pour venir faire des histoires. Je me demande même si ça l’atteint. Moi franchement si j’avais perdu JP, que Dieu m’en préserve, la dernière chose à quoi je penserai serait qui doit être là ou pas. Je comprends que tu sois mal que ton mari ne t’ait pas demandé de rester mais il pensait surement devoir ménager sa mère en ses moments. Ne lui en veux pas

RAKIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant