chapitre 48

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C’est une chaleur étouffante qui m’a accueillie quand j’ai foulé le sol de Dakar pour la première fois depuis plus de deux ans. Ça ne m’avait pas manqué ça. Je suis partie d’ici abattue avec une aucune envie de vivre et j’y reviens plus en paix avec moi-même et avec un bébé grandissant dans mon ventre. Il se voyait maintenant même si j’arrive à le dissimuler sous des vêtements plus larges. Je ressentais ce sentiment que seul le chez moi nous procure. Dakar m’avait manqué. J’avançai vers les contrôles avec mon homme après qu’on ait récupéré nos innombrables valises. Le contrôle se passa bien malgré tout ce que j’avais là. On n’eut pas de problème grâce à Dieu. Jean Philippe nous attendait dehors quand on est sortis. Je lui ai sauté au coup quand je suis arrivée à lui. Il m’a serré dans ses bras avant de me faire tournoyer et de me reposer au sol

Moi : Tu m’as trop manqué mon amour.

JP : Tu m’as manqué aussi ma petite femme. C’est bon de t’avoir à nouveau avec nous. Toujours aussi belle à ce que je vois. Tu embellis avec l’âge dis donc

Moi : J’espère que ce mensonge est vrai. Toi aussi tu es plus beau que dans mon souvenir. Gaëlle s’occupe bien de toi à ce que je vois. C’est si bon de te revoir mon chéri. C’était tellement atroce de vivre sans vous tous

JP : C’est fini maintenant. Tu as eu raison de partir et Gaëlle le comprend mieux. Tu verras par toi même. Félicitations pour le bébé.

Moi : Merci c’est gentil mon chou

JP : Allez venez. Ma voiture est de ce côté

Je l’ai suivi les épaules entourées par les bras d’Ahmidou. Ils ont bataillé pour mettre toutes les valises dans le coffre et heureusement que JP a un 4X4. Je n’ai pas arrêtée de questionner JP sur les deux dernières années par rapport à ses enfants et d’autres choses pendant tout le trajet entre l’aéroport et la maison. Je leur ai aidé à amener les valises dans la maison. Il y a beaucoup de changement depuis mon départ. Ahmidou a refait complétement la déco de la maison, de la peinture jusqu’aux meubles. C’était simple mais très beau. Ça ressemble à Ahmidou. Jean Philippe a demandé à parler à Ahmidou seul un instant donc Midou l’a raccompagné à sa voiture après qu’il m’ait embrassé. Je suis montée avec ma petite valise dans notre chambre. J’avais le cœur qui battait à cent à l’heure quand j’y suis entrée
Rien n'avait changé. C'est comme si le temps s'est arrêté dans cette partie de la maison. Tout avait changé dans la maison sauf ici. La seule différence avec la dernière vision que j'en ai eue est que les draps étaient fait et que le remue ménage que j'avais créé en rangeant ma valise à la hâte avait disparu. Je suis allée dans le dressing et mes affaires y étaient exactement à la même place comme si j'étais partie que pendant une semaine. C'est assez troublant. J'ai senti des bras m'entourer la taille

Midou : Je n'ai pas dormi ici depuis que tu es partie. Il y a trop de souvenirs ici. C'était trop dur d'y sentir ta présence sans que tu y sois.

Moi : Pourquoi tu n'as pas apporté de changement ici ?

Midou : Parce que je chéris trop les moments qu'on y à passé. Et j'espérais ce moment où on regagnera cet endroit tous les deux plus unis que jamais

Moi : Je t'aime

Je ne veux pas me remarier mais j'ai accepté de venir vivre avec lui. C'est incohérent je sais mais ce serait trop dur pour moi de devoir le voir que par intermittence. Et j'ai trop peur de marier à nouveau. Je sais que sa mère viendra encore s'en mêler. Je préfère encore qu'on se sépare plutôt que de divorcer une seconde fois. J'aime Ahmidou, plus que ce petit mot est capable de l'exprimer et si raison il y a, je me battrai pour lui non seulement pour moi mais aussi pour mon bébé. J’ai plus de force maintenant et je ne laisserai plus personne me voler mon bonheur, personne.

RAKIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant