chapitre 28

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Je ne saurai combien de temps je suis restée à la même place en regardant la porte par où était entrée et sortie cette femme qui venait de m’asséner un coup de massue sans même s’en rendre compte. J’étais dans la boutique mais juste par le corps. Mon esprit n’y était plus. « Laissez mon mari tranquille », cette phrase n’arrêtait pas de tourner en boucle dans ma tête pendant que mon cœur saignait à chaque fois que je ré-entendais. J’ai fait quoi au bon Dieu pour mériter tout ce mauvais karma. Pourquoi ce genre de chose n’arrive qu’à moi ? N’ai-je pas moi aussi droit à ma part de bonheur ? Dois-je vivre dans la déception et la tristesse toute ma vie ? Je pensai être tombée sur un homme bien, mon homme parfait qu’on me réservait et qui était censé être le chemin qui mène vers mon bonheur après toutes ces malheurs mais il a fallu qu’il ne soit pas meilleur que les autres. Il est marié. Je n’arrive pas à le croire. Il a dit être célibataire alors qu’une femme l’attend tous les jours à la maison. Comment a-t-il pu se jouer de moi à ce point ? Je suis revenue à moi quand j’ai senti quelqu’un me secouait. J’ai levé les yeux pour voir Gaëlle qui me dévisageait bizarrement

Gaëlle : Eh ça va ? Je t’appelle depuis toute à l’heure. Je commençai à avoir peur de te voir inerte

Moi : Il est marié Gaëlle. J’ai fait quoi pour mériter ça

Gaëlle : Je ne pense pas qu’il soit marié Raki. Il ne me semble pas être le genre d’hommes à avoir une femme et une maîtresse donc à ta place je parlerai avec lui de cette femme avant de faire quoique ce soit

Moi : Parce que tu l’as étudié pour savoir ce qu’il peut ou ne pas faire. Tu n’as pas entendu ce qu’elle a dit. C’est son mari. Elle portait une bague à son annulaire en plus.

Gaëlle : Et alors ça ne signifie rien.

Moi : Tu crois qu’elle serait venue jusqu’ici pour nous dire des mensonges. S’il te plait Gaëlle tu sais mieux que moi comment les hommes peuvent être vils et trompeurs

Gaëlle : Tu devrais te calmer et analyser la situation

Moi : Analyser quoi ? Il me semble que c’est on ne peut plus clair. Je vais aller lui dire ce que j’en pense sur le champ

Gaëlle : Quoi ? Maintenant ? Alors qu’il travaille

Moi : Il ne s’est pas gêner pour se foutre de ma gueule en m’envoyant des messages alors qu’il était à son boulot même alors crois-moi je ne vais pas me gêner pour aller lui cracher ce que je ressens à cet endroit même

J’ai enfin bougé de là où j’étais pour reprendre mon sac et de sortir de la boutique pendant que Gaëlle me suivait en me disant de ne pas y aller

Gaëlle : Ne fais pas ça Raki. Attends au moins qu’il soit rentré chez lui. Tu es énervée et tu pourrais dire des choses que tu regretteras par la suite

J’étais déjà dans ma voiture mais Gaëlle retenait la portière m’empêchant de démarrer

Moi : Lâche cette portière Gaëlle

Gaëlle : Non je ne te laisserai pas faire cette bêtise

Moi : Ok ma voiture n’est pas le seul moyen de transport qui existe que je sache

Je suis sortie de là et j’ai arrêté un taxi qui passait avant de m’engouffrer dedans sans même discuter du prix. Je lui ai indiqué l’adresse du lieu de travail de Midou et une fois sur place je lui ai tendu un billet de cinq mille francs qui couvrait largement le prix de ce trajet. Comme j’étais venue il y a quelques heures le gardien m’a laissé passer sans problème mais ce n’a pas été le cas de sa secrétaire. Je l’ai dépassé mais elle est venue me barrer la route

RAKIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant