chapitre 17

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RAKI

Je me suis enfin décidée de sortir de ma chambre parce que connaissant Gaëlle si elle me trouve là où elle m’avait laissé je risque de me faire trainer de force pour m’en sortir. Elle sera là d’une minute à l’autre donc mieux vaut que je m’installe dans le salon. Je sais qu’elle ne va pas être contente de savoir que je n’ai pas mangé depuis mon déjeuner d’hier mais vraiment je n’ai pas la tête à ça. Mon ventre s’est vraiment pendant que mon cœur saigne. J’ai pleuré tellement que je crois que j’ai dépassé mon quota de larmes pour toute l’année donc heureusement qu’on est en novembre. Je ne peux pas m’empêcher de pleurer à chaque fois que je revois dans ma tête Racine. Il m’a parlé tellement méchamment. Le seul que je pensais ne pas être capable de me dire ces choses c’est lui pourtant à part Eva il est le seul à m’avoir dit des choses aussi insultantes. Il m’a blessé au plus profond de moi. Je me suis dit qu’il ne va pas comprendre, qu’il sera choqué et me rejettera peut-être (raison pour laquelle j’hésitai à lui dire) mais m’insulter de la sorte et me dire de pareilles choses jamais je ne l’aurai imaginé. J’ai mal et pas le mal qu’on peut guérir avec des médicaments, le mal que juste le temps peut atténuer et même ça j’en suis pas sure. La pire des blessures est celle que nous inflige la personne qu’on aime. Je ne souhaite à personne de ressentir ce que je ressens en ce moment. Je ne sais pas si un jour j’arriverai à lui pardonner tout ce qu’il m’a dit. Ses mots m’ont atteint jusqu’au plus profond de mon cœur. J’avais l’impression qu’on me plantait un couteau à chaque mot dur qu’il me disait. Le pire est que je ne sais pas comment je vais faire pour l’oublier. C’est facile de tomber amoureuse mais oublier celui qu’on aime c’est très très dur. Bref je ne vais pas vous fatiguer avec mes problèmes de cœur. Quand j’ai choisi ce métier je savais que tôt ou tard j’allais ressentir les conséquences mais pas comme ça

Gaëlle : Rhoo tu pleures encore ma louloute. Je n’aime pas te voir comme ça

Moi : Sniff. Je ne veux pas mais c’est plus fort que moi. Je me sens mal

Gaëlle : Je sais mais il n’en vaut pas la peine. Il ne sait la pierre précieuse qu’il laisse partir

JP : Ne pleure pas ma chérie. Laisse-lui du temps. Il finira par se calmer

Gaëlle : Qu’il revienne ici et je m’occupe de lui personnellement

JP : Eh Gaëlle tu aimes palabre comme ça pourquoi ? Il va falloir que tu t’adoucisses parce que les sauvages ne me bottent pas

Gaëlle : Quand je vais te botter moi-même tu vas comprendre

Moi : Mdr même en couple vous vous chamaillez

JP : Elle est trop impulsive. Depuis hier elle n’arrête pas de taper les gens

Gaëlle : Ils ont mérité non. Je t’ai bien giflé ce salopard de Racine. Il a osé t’insulter devant moi, grave erreur. Et puis l’autre garce est venue pour te narguer mais manque de chance elle est tombée sur moi. Je l’ai bastonné bien comme il faut. Il ne remettra pas les pieds dans la boutique de sitôt

Moi : Tu es allée te battre avec Eva

Gaëlle : Pourquoi vous parlez de battre ? J’ai dit où qu’on s’est battu. Je l’ai tabassé oui. Elle n’est pas de taille contre moi

Moi : Vraiment Gaëlle hein il ne faut pas t’attirer des ennuis à cause de moi

Gaëlle : Qui te fait du mal ressent ma foudre. Je ne suis pas allée la chercher c’est elle qui est venue chercher la merde

Moi : Mais tu ne la connais pas. Elle va vouloir se venger.

Gaëlle : Qu’elle vienne. Je l’attends de pied ferme

RAKIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant