Jeon(s)

Aechan

La pause du midi fut mouvementée. Taehyung mangeait avec Aechan, mais tous les élèves autour de lui chuchotaient en le montrant du doigt. Cela ne semblait pas déranger cette dernière, pourtant Taehyung se sentait observé comme un rat de laboratoire.

Taehyung : Tiens ton gâteau.

Aechan : Oh merci ! Mais pourquoi...

Taehyung : Tu avais envie d'un dessert mais tu n'avais pas assez d'argent.

Aechan : Comme la dernière fois en fait. Fais gaffe, ça pourrait devenir une habitude.

Ils rirent et Taehyung la regarda manger goulument.

Taehyung : Tu ne sais même pas manger proprement. Tu en as sur la joue.

Il lui tendit une serviette, mais elle galérait à s'essuyer. Il rit et prit le papier dans les mains. Il se pencha sur la table et frotta doucement sa joue pour faire partir les miettes de chocolat.

Aechan : Yah je ne suis pas un bébé !

Taehyung : Mouais, j'en suis pas sûr.

Aechan : Tsss. Je ne dirai rien parce que ce gâteau est juste trop bon, mais tu ne perds rien pour attendre.

Taehyung : J'ai peur Oh mon dieu sauvez moi !

Elle lui lança un regard pas crédible et ils rirent. Taehyung avait réussi à oublier les regards des autres élèves.

Taehyung : On y va ?

Aechan : Yep.

Ils partirent de la cafétéria et allèrent s'installer sur un banc.

Aechan : Mais au fait, comment ça se fait que tu puisses avoir autant d'argent sans travailler ?

Taehyung : Mes parents sont très très riches. Ils gèrent plusieurs entreprises qui marchent plutôt bien.

Aechan : Ah et ils ne sont jamais présents pour toi ? Genre comme les clichés dans les histoires ?

Taehyung : Pas du tout ! Ils m'aiment très forts et m'ont éduqués comme un enfant normal. Je n'ai jamais été gâté ni rien. Nous avons passé un deal. Ils payent tout mes frais de scolarité, le loyer, la cafétéria le temps que je finisse mes études, puis, ce sera à moi de me débrouiller.

Aechan : Ahhh... cool.

Taehyung : Je dois te laisser, j'ai un cours de mythologie.

Aechan : A plus petit héro.

Taehyung partit en levant les yeux au ciel. Il rentra dans sa salle et s'assit à sa place. La chaise à côté de lui bougea et Jeon s'assit. Taehyung l'ignora et dessina dans son cahier.

Jeon : Eh Taehyung...

Taehyung : Je ne veux pas t'entendre.

Jeon : Mais écoutes moi...

Taehyung : Jeon, la ferme.

Jeon : Je ne comprends pas pourquoi tu es en colère contre moi.

Taehyung : Ferme. Ta. Bouche.

Jeon ne dit plus rien, mais Taehyung sentit qu'il lui lançait des regards de biais durant tout le cours. Quand la sonnerie retentit, il prit ses affaires et bouscula Jeon pour sortir. Ce n'était pas son genre d'être mesquin, mais il ne pouvait s'en empêcher.

Taehyung arriva à l'hôpital après avoir échappé aux journalistes. Il entra dans la chambre de Mi-Cha et la vit endormie. Il s'assit et l'observa en silence. Un médecin entra et Taehyung se leva.

- Monsieur, tout va bien ?

Taehyung : Oui. Mais pourquoi reste-t-elle si longtemps alors qu'elle n'a aucune blessure ?

- En fait, c'est une enfant qui s'est faite kidnappé. Toute sa famille est morte assassinée. Elle a subi un grave traumatisme, et elle n'a nul part où aller.

Taehyung : Mais elle va bien n'est-ce pas ?

- Nous ne savons pas l'étendue des dégâts sur son esprit. Elle doit rester ici en attendant d'aller dans un orphelinat.

Taehyung était bouleversé. Il prit les mains de Mi-Cha dans les siennes et les serra. Le médecin le laissa tranquille après avoir changé les perfusions.

Mi-Cha se réveilla et vit Taehyung à côté d'elle. Elle se sentait en sécurité avec lui.

Mi-Cha : Oppa ! Tu es revenu !

Taehyung : Bien sûr !

Mi-Cha : Oppa, merci de m'avoir sauvé !

Taehyung : Ce n'est rien. Tu as quel âge ?

Mi-Cha : Huit ans ! Je suis une grande !

Taehyung : Moi, j'ai 19 ans.

Mi-Cha : T'es vieux Oppa !

Taehyung : Gna gna gna !

Mi-Cha : Oppa, tu veux être mon grand frère ?

Taehyung : Heu, c'est que...

Mi-Cha : Mon frère il est au ciel, alors il m'en faut un nouveau.

Taehyung : D'accord. Je viendrai te voir dès que je pourrai. D'accord ?

Mi-Cha : D'accord !

Taehyung dut rentrer chez lui, mais il promit de revenir le lendemain. Dehors, l'air s'était rafraîchi. Il se dépêcha et soupira d'aise quand il ferma la porte de son appartement. Il travailla tard, et finit par aller se coucher après avoir appelé ses parents. Ceux-ci avaient entendu parler de la fillette, et ils voulaient s'assurer qu'il allait bien.

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