Chapitre 5 : L'arrivée

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Je me réveille en sursaut. Je me suis endormi ! Je tiens toujours la main de Phénicia. Non attendez ! C'est Phénicia qui tient ma main ! Mes doigts sont enlacés avec les siens. Je rougis. Je me ressaisis ; enfin Bilal ! Elle a 5 ans, 4 mois et 10 jours de moins que toi ! (NDA : Bilal est né le 9 septembre 1999 et Phénicia le 19 janvier 2005. Nous sommes le 28 septembre 2020) Pourtant, quelque chose de fort m'attire chez elle. Tout à coup, je sens le camion bouger. On doit être sur une route très cabossée. Mon crâne se cogne contre le mur. Je prends la tête de Phénicia sur mes genoux, pour qu'elle ne se la cogne pas. D'un coup, tout s'arrête. Je la repose sur l'oreiller. J'entends un bruit, puis un homme ouvre les portes.

Inconnu : Allez, sortez on est en panne. On va continuer à pied. Personne ne nous verra de toute façon.

Il pointe son révolver sur nous.

Inconnu : Allez, dépêchez-vous !

Je ne peux pas laisser Phénicia ! Je la prends dans mes bras, puis je sors.

Inconnu : Pourquoi tu la portes ?

Moi : Elle a fait un malaise et elle est brûlante.

L'inconnu hausse les épaules et me fait avancer. Son arme est plantée dans mon dos, je n'ai pas le choix. Je dois obéir. Pour moi, mais surtout pour Phénicia. Ça fait déjà quinze minutes que nous marchons. Je commence à fatiguer. Phénicia n'est pas très lourde, mais le fait de marcher et avec elle dans les bras, sous le regard pesant d'un homophobe, ça devient compliqué. Je continue à avancer, puisque son révolver est toujours dans mon dos. Déjà une heure que nous marchons. Je suis à bout de force. Surtout que je n'ai pas mangé depuis ce midi et que le soleil commence à se coucher. Les trois hommes s'arrêtent.

Inconnu 1 : (NDA : c'est Arthur) Arrêtons-nous là.

Je m'écroule par terre. Phénicia encore dans mes bras, je l'adosse contre une pierre. Je pose délicatement ma main sur son front, elle va mieux. L'homme qui a donné une claque à Phénicia me donne de l'eau et du pain. Je fais boire l'eau à Phénicia. Elle ouvre doucement ses yeux.

Phénicia : Bilal...

Moi : T'en fais pas, je vais nous sortir de là.

Elle se redresse un peu puis regarde autour d'elle.

Phénicia : Où sommes-nous ?

Moi : Je ne sais pas. Le camion n'avait plus d'essence, alors nous sommes partis à pied.

Phénicia : Qui m'a porté ?

Moi : Moi.

Point de vue de Phénicia : J'ai fait un malaise. Dans ses bras. Et il m'a porté jusque là. Je sens un frisson de bonheur m'envahir. Bilal me tend un bout de pain, que je mange rapidement. Puis on repart très vite. Je pense qu'ils ne veulent pas se faire voir pas des policiers ou n'importe quel personne qui pourrait les appeler. Celui qui m'avait donné une claque me pousse avec son revolver

Inconnu 2 : Avance, gamine !

Je lui tire la langue puis j'avance. Je vois Bilal dans la même situation que moi. Nous marchons pendant plus d'une heure, puis j'aperçois une espèce de barrière de lierre. Le premier homme sort une clé qu'il glisse entre le lierre. Il entre, puis parle avec quelqu'un. Un autre homme sort. Je jette un coup d'œil vers Bilal, je le vois se raidir. Le nouveau venu s'approche de moi, m'examine puis me prend le menton pour que je le regarde dans les yeux.

Inconnu 3 : Alors, Phénicia, tu aimes l'eau ?

Moi : Oui, pourquoi ?

Inconnu 3 : Pour rien.

Comment connaît-il mon prénom ? Il me lâche, puis s'approche de Bilal. Je sens sa respiration s'accélérer. Pourquoi a-t-il si peur ?

Inconnu 3 : Et voilà le PD.

Moi : Il a un nom tu sais ?

Inconnu 3 : La ferme, je t'ai pas sonné !

Je sens le révolver rentrer un peu plus dans ma peau. L'homme repart, puis claque des doigts. Les hommes nous poussent vers le lierre. J'entre, puis je descends un escalier. L'un des intrus ouvre une grosse porte en fer. Elle débouche sur une grotte, avec des fers dans le mur.

Inconnu 3 : Attachez-les !

L'homme qui m'a gentiment accompagné m'empoigne le bras.

Moi : Je vous défends de me toucher !

Je me débats comme je peux puis je cours vers la sortie. À ce moment, un homme apparaît dans l'encadrement de la porte. Il porte un couteau. Il me force à reculer vers les fers, et deux personnes m'attrapent les bras et les jambes puis les attachent aux fers. Une fois qu'ils nous ont accroché, ils repartent. 

Moi : Tu les connais ?

Bilal : Seulement celui qui m'a traité de PD.

Moi : C'est qui ?

Bilal : Thomas Davinski. C'est l'un de mes haters.

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