Chapitre 16

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Mon cœur a cessé de battre. Mes poumons ont cessé de pomper. Je ne respire plus, je n'y arrive pas. Je sens des sueurs froides couler le long de ma tempe. Alors j'essaie de me calmer. Même si c'est peine perdu.

_Euh... Fernando? Ça va?

Je lève ma main et lui montre ma paume pour lui dire de rester calme.

_Miguel? T'es toujours là?

_Dans quel hôpital êtes-vous!?

_Santa Monica.

_J'y serai d'ici quelques heures! dis-je avant de raccrocher.

     Je remet mon téléphone derrière la poche de mon jeans et passe mes mains sur mon visage.

_Qu'est-ce qu'il y'a!

_On rentre!

_Mais...et Emma?

_Qu'on reste là ou pas cela ne changera pas le fait qu'elle soit dans le coma! En plus Nathanaël et Nathalie sont encore là, t'as pas à t'inquiéter.

     Je lui tourne le dos et me dirige vers la voiture avant d'y entrer suivis de Monica. Je démarre et quitte en quatrième vitesse cet hôpital. Le trajet se fait en silence car je n'ai rien à dire et qu'elle est sûrement perplexe sur mon état. Et là je pense à ma mère. Tu ne peux pas me faire ça maman. Pas maintenant.

_Ralenti Fernando.

     Je sors de mes pensées et réalise à quel point Monica est tétanisée face à la vitesse du véhicule. Mais cette fois-ci je fermerai les yeux sur ce qu'elle peut ressentir car c'est ma mère qui passe avant tout. Un quart, qui m'a semblé une éternité, a suffit pour que nous arrivons. Je sors de ce véhicule sans l'avoir garé et entre dans la maison. Je monte rapidement les escaliers et me dirige vers ma chambre avant d'y entrer. Je prend mon sac de sport et y place les premiers vêtements que je vois. Je décide également de me changer vu que mes vêtements sont tachetés du sang de Monica et celui d'Emma. Je remplace rapidement mon jeans noir par un bleu foncé et prend rapidement mes Nike blanches avant de les glisser sous mes pieds. Je m'apprête à porter mon col roulé noir quand une voix me stop.

_Tu peux m'expliquer ce que tu fais!?

     Je me retourne vers Monica qui est appuyée sur la charnière de ma porte, les bras croisés. Je termine de mettre mon col roulé avant d'y ajouter un manteau beige. L'hiver n'est plus très loin. J'attrape violemment mon sac et pousse légèrement Monica avant de sortir de ma chambre et de pénétrer dans la sienne.

_Prend tout ce que tu peux. On va à Mexico.

_Hein? Comment ça o...

_Je n'ai pas le temps de t'expliquer Monica, dis-je en massant mes sourcils à l'aide de mon pouce et de mon index, à bout de nerfs, fais ce que je te dis.

_D...d'accord...

_Je te donne cinq minutes. N'oublie pas ton passeport.

     Je sors de sa chambre pour lui laisser un peu d'intimité et descend les escaliers, mon sac à la main. J'écris un petit mot aux hommes de sécurité en leur donnant un faux prétexte comme quoi j'ai emmené Monica au Mexique pour l'éloigner du danger et qu'on rentrera bientôt. Mais pour le "on" je ne sais pas. Suis plus sûr que je rentrerai et que je continuerai cette mission.

     J'entend des pas provenant des escaliers. Alors je me retourne pour voir Monica un sac à la main et un autre sur son dos. Je me rapproche d'elle et lui prend le sac qu'elle a dans la main pour la dégager un peu. Nous sortons de la maison et Monica la referme à clé. Nous sortons également de la propriété et logeons la rue avant de prendre un taxi direction l'aéroport.

DOUBLE JEUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant