Chapitre 7

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     L'homme a son pistolet braqué vers moi mais je ne flanche pas. Je ne flancherai pas. J'ai toujours les bras grandement ouverts et Monica est toujours derrière moi. Je la sens trembler, elle a un bout de mon t-shirt dans l'une de ses mains, sûrement pour que je sache qu'elle est toujours là. Mes yeux examinent la situation, sûrement pour nous sortir de ce merdier. Y'a trois hommes dans mon champ de vison et je crois qu'il y'en a deux derrière moi, tous vêtu d'un smoking noir et une cagoule sur leur tête. Armes dans la main, ils sont deux fois plus baraqué que moi. En gros nous sommes cinq contre deux. En faite non oubliez...nous sommes cinq contre un. Monica ne me sera d'aucune aide, je le sens. La voix du mec raisonne de nouveau, me faisant sortir de mon analyse.

_Ya skazal:"Day mne devushku"! J'ai dit:"Donne-moi la fille"!

_Vy dolzhny peredat' menya na tele! Tu devras me passer sur le corps!

_Net problème chelovek! Pas de problème mec!

     Le mec s'approche de moi et je me défais de l'emprise de Monica sur mon t-shirt. Grossière erreur. Nous sommes à un mètre de distance et le bout de son pistolet se pose sur ma front.

_Les vrais hommes se battent à mains nus!

      Il me regarde puis me lance un rire moqueur.

_Je m'en fous de ce que t'as appris à l'école! me répond-t-il avec un fort accent russe.

_Je vous donne cinq secondes pour vous barrer. Juste cinq! Cinq...

     Le mec continue toujours à rire, le métal sur mon front.

_Quatre...

    Il enfonce un peu plus le métal froid sur moi.

_Trois...

     J'entends un click, il vient de charger son pistolet.

_Deux...

     Il rapproche son index de la gâchette. Il est trop proche. Beaucoup trop proche.

_Un...

     Et je vois un sourire se dessiner sur ses lèvres car oui, sa cagoule nous laisse voir ses lèvres.

_Comme tu voudras.

     A peine ai-je terminer ma phrase il s'écroule par terre car mon genou a atterrit sur son entre-jambes. Il gémit de douleur et ordonne aux trois autres de m'attaquer. Je suis sur le point de ramasser son arme mais l'avant-bras d'un des hommes prend place sur mon cou, m'éloignant de cette arme. J'enfonce mes crocs dans sa chair et il me lâche rapidement tout en grognant de douleur. Je jette rapidement ma salive qui a le goût du fer à cause du sang que j'ai dans la bouche. J'attrape rapidement le pistolet qui était quelques mètres plus loin et me retourne vers ces fils de putes. Je tire rapidement sur celui que j'ai mordu en plein dans le ventre. Il s'écroule par terre et je le regarde se vider de son sang.

_C'est qui le prochain? leur posai-je la question, un rictus de satisfaction sur les lèvres.

_FERNANDO!!

     Mes yeux se posent sur Monica qui vient de crier. Une seconde. Une microseconde. Une nanoseconde. Et cela a suffit à me déconcentrer car l'un de ses fils de pute a posé son pistolet sur la tempe de Monica. Juste une seconde. Et tout est parti en couilles. Car la seconde d'après je m'écroule sur le sol à cause d'un violent cou sur ma nuque. Je sens un liquide chaud et visqueux se rependre tout près de moi. C'est mon sang. Celui dont je venais de briser les couilles vient de m'ouvrir le crâne. Il place mes deux mains derrière mon dos et je sens un poids sur ce dernier, sûrement qu'il vient d'y mettre son genou pour me neutraliser. Il reprend son pistolet et le place sur ma tempe cette fois-ci.

DOUBLE JEUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant