Chapitre 38

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2 semaines étaient passées depuis ma visite à l'hôpital, et je n'avais eu aucune nouvelle. Je m'étais renfermée sur moi-même comme pour me punir. Je me disais que si lui était sur ce lit d'hôpital, inconscient, alors moi, je n'avais pas le droit de vivre normalement. Est-ce que je devenais folle? J'en avait tout bonnement l'impression.

Manel faisait des pieds et des mains pour me faire sortir, mais rien n'y faisait. Il me manquait terriblement, et le pire dans tout ça, c'est que je ne pouvais même pas lui rendre visite. Décidément, elles m'avaient tout pris, jusqu'à ce droit.

J'avais bien essayé une ou deux fois de m'y rendre, mais à chaque fois, il n'était jamais seul. Alors je me contentait de le regarder par la vitre, toujours dans le même état.

Entre temps Khalil avait bien remarqué mon changement. Il essayait de comprendre, mais moi je l'envoyais valser à la moindre occasion. Je m'en voulais de me comporter comme ça avec lui, mais je ne pouvais pas lui dire que l'homme que j'aimais réellement était dans le coma alors que lui était plein d'espoir pour nous deux. Je ne pouvais pas lui faire ça.

Ouarda nous avait annoncé qu'elle était enceinte. Une nouvelle qui mettait du baume au cœur. L'idée d'avoir une nièce ou un neveu me rendait déjà heureuse. Alors j'avais décidé de passer la voir pour prendre de ses nouvelles

- Alors, ça se passe bien?

Elle: Bein écoutes, pour le moment quelques nausées et un peu de fatigue mais ça va. Et tu connais Nassim, il ne me laisse plus rien faire. Je lui ai expliqué que j'étais juste enceinte, pas malade.

- Ah c'est pour ton bien, profites en pour te reposer.

Elle: Bon et toi alors? Du nouveau?

-Non... j'peux même pas aller le voir parce qu'à chaque fois je tombe soit sur sa mère, soit sur elle. Je vais devenir folle

Elle: Je te l'avais dit Nour. Jalil a fini par se rallier à sa mère, et pourtant j'doute pas du fait qu'il aime vraiment ma sœur mais sa mère, c'est quelque chose. Elle marche beaucoup au chantage. 

- C'est ce qu'elle a essayé de faire avec Nouri aussi, mais il lui avait dit qu'il ne céderait jamais à son chantage. Il était prêt à renoncer au cabinet.

Elle: Attends j'comprends pas alors, il était où le soucis alors?

- Et alors j'pouvais pas le laisser faire. T'imagines qu'il perde tout par ma faute, j'me le serais jamais pardonné Ouarda

Elle: Sérieux Nour là j'te suis pas. Tu savais dès le début que ça bloquerait avec sa mère, et malgré tout, t'as continué avec lui, et lui aussi. A la différence que lui a assumé jusqu'au bout, mais pas toi. 

Je pleurais parce que ce qu'elle disait était vrai. Et dis comme ça, ça faisait mal

- Je sais, je sais... mais je m'en voulais trop. J'voulais pas qu'il soit en froid avec sa mère et...

Elle: Et sa mère, est-ce qu'elle t'as laissé une chance à toi pour que tu veuilles préserver sa relation avec son fils hein?! T'as fait quoi de mal à part l'aimer? Putain Nour je t'en veux là! Ma sœur elle s'est battue corps et âme, et pourtant Jalil c'est pas Nouri!

- Et qu'est-ce que tu veux que j'fasse maintenant?! J'ai dit oui à Khalil, Nouri est sur un lit d'hôpital et Linda est avec lui! Qu'est-ce que j'peux bien faire hein?

Elle: T'as pensé à lui rendre visite le soir? Dis seulement à l'hôtesse que t'étais dans les bouchons et que t'as pas pu venir avant l'heure limite

Elle venait là de me donner une bonne idée. Et ça, si Linda ne passait pas ses nuits là bas. Ce qui m'étonnerait tout de même.

Alors le soir même, j'avais prévenue Manel afin qu'elle me couvre au cas où. Je suis arrivée aux alentour de 20h, les visites étant autorisées jusqu'à 19h30 seulement.

Aucune hôtesse à l'accueil, alors je suis montée, avant qu'une infirmière ne m'arrête en sortant de l'ascenseur.

Elle: Bonsoir mademoiselle. Les visites ne sont plus autorisées

- Bonsoir, oui... je... j'ai malheureusement était prise dans les bouchons et je viens de loin. Je voudrais juste voir mon ami quelques minutes, pas plus

Elle: Bon d'accord, mais ne tardez pas s'il vous plaît.

- Merci

Je me suis dirigée vers sa chambre et là, c'était la surprise.



Chronique De Nour: Deux mondes, Un seul amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant