Chapitre 62

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C'était sa mère.

Je ne voulais pas être de trop, alors, j'ai commencé à partir pour les laisser discuter tranquillement entre eux.

Elle: Non restes, c'est toi que je suis venue voir

J'ai fait signe à Nouri que c'était bon. Il me laissa avec elle, et pour tout vous dire, j'avais peur de la tournure que pouvait prendre cette discussion.

Elle: Je... Nour... quoi te dire. Je n'ai aucune excuse pour mon comportement. J'étais aveuglée par les choses, et je crois bien qu'en fait j'avais peur. Peur que mon fils s'éloigne de moi et... et que les choses se terminent comme elles ont fini pour mon frère.

- Votre frère? Mais...

Elle: Je n'en ai jamais parlé à Nouri, ni à aucun autre de mes enfants d'ailleurs. Mon frère a épousé une femme qu'il avait rencontré à la réception d'un hôtel durant l'un de ses nombreux voyages professionnels. Il en est éperdument tombé amoureux, alors rapidement, ils se sont mariés. Mais quelques mois après, elle lui a vidé ses comptes et l'a quitté pour un autre. Il lui faisait confiance, alors forcément, elle avait procuration sur tout. Après ça il n'a plus jamais été le même. Il ne s'est jamais remarié ni eu d'enfant.

- Je suis désolée, j'en avais aucune idée

Lui: Alors tu comprends quand mes deux enfants m'ont annoncé que... enfin je ne voulais pas que le même schémas se reproduise. Mais aujourd'hui, j'ai vu que toi tu n'étais pas comme elle. Et je sais que ça n'effacera pas tout ce que j'ai pu te dire ou la façon dont j'ai agit, mais j'aimerais qu'on reparte à zéro toi et moi.

J'étais vraiment touchée par ce qu'elle me disait, les larmes aux yeux, je l'ai prise dans mes bras sans qu'elle ne s'y attende.

- Pardon... je... je suis très tactile avec ma famille alors... enfin oui, je veux bien

Elle: Je te le dis maintenant, avec sincérité. Ahlan wa sahlan (Bienvenue) dans notre famille ya benti (ma fille)

Je ne vous explique pas comment j'étais heureuse. C'était pour moi inespéré, impossible, tout ce que vous voulez.

Après ce moment fort en émotion, nous avons rejoins tout le monde, main dans la main.

Nouri a affiché un sourire, et ma famille également. Je pense qu'ils avaient compris que la hache de guerre était enterrée. À nous maintenant de préserver au mieux cette nouvelle relation.

La soirée a continué jusqu'à bien 3 heures du matin, avant que la salle de réception ne commence doucement à se vider.

C'était l'heure pour nous de nous en aller, et retrouver notre petit chez nous qu'on avait aménagé et décoré pour s'y sentir le mieux possible.

Heureusement pour moi, Nouri m'a laissé carte blanche pour la décoration.

Nous avions opté pour un petit pavillon à une vingtaine de minutes de chez moi. J'avais beau être étudiante, je voulais à tout prix contribuer financierement mais Nouri n'était pas du même avis.

Il préférait que je me consacre entièrement à mes études, et c'est pourquoi nous avions prévu un départ en voyage de noce une fois mes cours terminés.

Je ne vous l'ai pas dit, mais Nouri me coachait de très près dans mes études. Je crois même qu'il me mettait plus la pression que ne le faisaient les professeurs.

Après cette belle journée, voilà qu'on était désormais seuls, dans notre cocon. J'avais encore du mal à atterrir et réaliser, je pense qu'il me fallait encore du temps pour ça.

- Non vas y toi, moi je vais enlever mes centaine d'épingles coincés dans les cheveux

Pendant qu'il était parti prendre sa douche, je me débattais tant bien que mal avec toutes ces épingles. J'ai bien dû mettre 40 minutes à toutes les enlever.

En voulant récupérer un pyjamas dans une de mes valises, je me rends compte que Manel et ma mère m'avait mise dans une mouise pas possible.

Elles avaient eu la superbe idée de ne mettre QUE des nuisettes et autre pyjamas satinés. Vous y croyez vous?

Moi, qui doit renoncer du jour au lendemain à mes pyjamas hello kitty, Mickey et j'en passe contre des nuisettes tout aussi provocantes et sexy les unes que les autres, c'était juste impensable.

Vous pensez sûrement que j'exagère mais j'ai toujours été énormément pudique. Alors devant Nouri, je préférais même pas y penser.

J'ai donc opté pour la nuisette la moins transparente et courte. Noire, assez classique à bretelles et arrivant au dessus des genoux.

J'ai bien dû passer trente minutes sous l'eau chaude. Ça me faisait un bien fou, et je me remémorais cette magnifique journée.

En sortant, je voyais que Nouri était dans la cuisine en train de grignoter. Alors quand il m'a vue, il a stoppé net. Déjà que je n'étais pas du tout à l'aise, imaginez comment je pouvais être à cet instant là.

- Arrêtes de m'regarder comme ça. Je suis déjà pas bien et...

Lui: T'es superbe, allez viens manger. Regardes j'ai pensé à toi

- Haaaan des M&M'S bleus, t'as assuré tu me connais trop bien

Lui: Attends qu'est-ce que tu crois

On a mangé comme des gosses, avant d'aller se brosser les dents.

À ce moment là, Nouri m'enlaca par la taille avant de venir m'embrasser le cou.

C'était tellement intense. J'avais l'impression de fauter puis je me rappelais que nous étions dorénavant mariés. Qu'il était mon mari.

Rapidement, il me retourna contre lui en posant son front contre le mien. Et oui, c'est Nouri.

Lui: Si tu savais comme j'suis heureux... enfin...

- Tu me promets que tu m'aimeras toujours? Même quand je serais vieille et aigrie?

Lui: T'as entendu le maire? Jusqu'à ce que la mort vous sépare

Et là, pour la première fois, il m'a embrassé les lèvres. Comment vous dire, c'était juste magique. Son parfum, sa peau, ses lèvres hyper douces.

Puis doucement, je lui ai rendu son baiser, tout devenait plus intense en moi. Alors, il fit glisser ma bretelle pour venir embrasser mon épaule et là, je ne sais pas, j'ai paniqué.

- Je... j'suis désolée je sais pas ce qui m'a pris mais...

Lui: C'est bon c'est rien. On... on ira à ton rythme, j'te forcerais jamais

Et potiche que j'étais, je me suis en plus mise à pleurer.

Je me sentais vraiment mal. Pourtant, j'en avais envie mais je crois bien que la peur était plus forte.

Lui: Oh c'est rien, on aura tout le temps Nour. Pourquoi tu te mets dans cet état?

- Mais... parce que j'me sens complètement nulle. Je t'ai demandé à toi de faire des efforts mais moi... moi j'en suis même pas capable

Lui: Et tu crois que je t'ai épousé pour te sauter dessus la minute d'après? On le fera quand tu te sentiras prête, alors arrêtes

Il me pris dans ses bras, et cette nuit, nous l'avons passé endormis l'un contre l'autre.

Chronique De Nour: Deux mondes, Un seul amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant