Chapitre 52

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La semaine était passée à une vitesse folle, et pour cause, les cours nous prenaient tout notre temps à Manel et moi.

Si vous voulez savoir, Manel s'était finalement réconciliée avec Riyad, ce qui était bien entendu largement prévisible.

On était Samedi, THE samedi où je devais rencontrer sa famille. Je ne vous explique pas l'état dans lequel j'étais. J'avais vidé mon armoire pour essayer trente six tenues mais aucune d'elles ne trouvaient grâce à mes yeux. J'avais peur de faire tâche parmi eux. Alors après tous ces essayages, j'ai opté pour un chino bleu marine, un pull beige classique et des mocassins. J'avais lâché et légèrement bouclé mes cheveux, mis un peu de blush, de mascara histoire d'avoir bonne mine et une touche de gloss.

J'étais fin prête, et Nouri m'attendait déjà en bas. Je stressais vraiment beaucoup et pour ne pas me ridiculiser ou faire mauvaise impression, j'avais commandé quelques patisseries et un bouquet de fleurs pour sa mère.

Lui: Elle est belle ma future femme

- Sincèrement, tu trouves? J'en ai pas trop fait comme ça? J'devrais peut être enlever mon gloss ou bien...

Lui: Oh oh, on se calme c'est bon. T'es très bien comme ça, moi j'te trouve magnifique et c'est tout ce qui compte. Et j'suis sûr que eux aussi diront la même chose.

J'étais là en train de me tripoter les doigts, taper du pied et Nouri l'avait bien remarqué. Alors il me pris la main qu'il serra fort comme pour me rassurer.

Et voilà, on y est. Quand je vois les lieux, mon cœur s'emballe encore plus. Je me retrouve devant une superbe villa, presque au style Mauresque devancée par une grande allée en pierre.

Nouri: Oh, arrêtes de stresser j'suis là, ça va bien se passer.

Après quelques minutes, me voilà devant une femme brune très classe aux cheveux courts, et parfaitement coiffés. Elle porte un pantalon classique noir et une tunique blanche. Je suppose rapidement que c'est sa mère.

Elle: Akhiran! (enfin) Ahlan wa sahlan (Bienvenue)

Je ne savais ni quoi dire, ni quoi faire alors je me suis contentée d'un petit salem tout timide. Et une fois dans le salon, je vois deux femmes et deux hommes. J'en déduis qu'il doit sûrement s'agir de ses sœurs, son frère et son père.

Ce dernier vient rapidement à moi pour me saluer

Lui: Ahlan benti, bienvenue. On est content de faire enfin ta connaissance. Nouri nous a beaucoup parlé de toi

- Enchantée également, c'est... c'est un plaisir pour moi aussi

Ses sœurs sont également venues à moi et m'ont accueillie avec sourire.

Bonjour Nour, c'est ça?

- Bonjour, oui c'est bien ça

Moi c'est Sihem et voici Lamia. Et cette petite là, c'est ma fille Myriam

- Maman t'as vu on dirait une princesse avec ses longs cheveux. Moi aussi je veux les mêmes!

Nouri: Mais ma nièce préférée aussi c'est une princesse

Elle s'est précipitée dans ses bras avant de l'embrasser sur la joue. Elle était visiblement très proche de lui, c'était vraiment mignon à voir.

- Enchantée, c'est un plaisir de vous rencontrer

Son frère Jalil lui n'avait pas bougé de sa place et son regard ne me disait rien qui vaille. Il s'était contenté d'un rapide salem.

Une fois les présentations faites, nous nous étions rapidement tous installés.

Sa mère: Tayib (bien), alors c'est toi la fille qui a fait tourné la tête de mon Nouri.

- Tourner la tête je ne sais pas mais... mais on s'entends très bien lui et moi

Son père: J'ai cru comprendre que tu faisais des études de droit? 2 avocats alors mashaAllah

- Oui, enfin je viens d'obtenir ma maitrise de droit et entame ma cinquième année

Son père: C'est très bien, et Nouri pourra t'aider. C'est un excellent avocat, et je ne dis pas ça parce que c'est mon fils

Sa mère: Et à part ça, min ayn anti (d'où viens-tu)?

Nouri: Oummi, tu vas pas commencer, pas maintenant min fadlik (s'il te plaît)

- Laisses Nouri, c'est rien. Je viens de M******** où j'ai grandit avec mes deux parents et mes 4 frères

Sa mère: Ce n'était pas trop dur de vivre comme ça entassés à...

Son père: Houriya, yakfi! C'est quoi ces questions? Ne fais pas attention à elle benti, elle ne fait pas toujours attention à ce qu'elle dit

Nouri: Oummi, on avait dit quoi?

Sa mère: Je me tais puisque c'est comme ça

Elle avait vraiment jeté un froid dans la pièce, et je ne me sentais clairement pas à ma place. Heureusement pour moi, ses sœurs et son père essayaient tant bien que mal de détendre l'atmosphère.

Lamia: Alors Nour, dis nous tout. Comment est-ce que t'as rencontré mon frère? Parce qu'entre nous, on pensait pas qu'il se marierait un jour.

Nouri: Ah ouai carrément?

Sihem: Le peu de fois où on pouvait te croiser c'était soit à la maison, fourré dans tes dossiers ou au cabinet, dans tes dossiers aussi. Mais franchement je te trouve plus détendu en ce moment. J'sais pas si c'est Nour qui te fait cet effet, mais c'est pas plus mal

Nouri: C'est ma force tranquille

En disant ça, il me regardait, non il me fixait plutôt. J'étais mal à l'aise parce que tout le monde avait remarqué. Heureusement que sa sœur est venue à ma rescousse.

Lamia: Et bein y'a de l'amour dans l'air là. En tout cas, je trouve que vous allez trop bien ensemble mashaAllah. On voit que t'es quelqu'un de simple, Nouri a bien choisi.

- Merci c'est gentil, et ça me touche

Je leur ai rapidement raconté comment est-ce que j'avais connu Nouri. Sa mère ne réagissait pas beaucoup, et entre nous, je voyais qu'elle ne transpirait pas la joie et j'essayais tant bien que mal d'en faire abstraction.

Sa mère: Et comment tu vois la vie de famille plus tard? Tu sais chez nous les hommes travaillent beaucoup, ils ont besoin d'une femme qui soit présente au sein du foyer et qui les soutienne.

- Oui et c'est...

Nouri: C'est des choses qui ne regardent qu'elle et moi

Son père: Il a raison Houriya, ce ne sont pas nos affaires

Sa mère: Tayib, si je n'ai plus mon mot à dire dans tout ça je ne vois pas ce que je fais là alors

Sihem: Oummi il... il a raison. Ce n'est ni l'endroit ni le moment de parler de ça et ça ne les concerne que tous les deux

Sa mère: Discutez donc entre vous

Elle s'est levée et est partie précipitamment.

Son père: Laisses là, ça lui passera

- Je... je suis désolée si j'ai dit ou fait quelque chose qu'il ne fallait pas

Nouri: Non dis pas n'importe quoi, t'y es pour rien. C'est pas grave t'en fais pas

Nous sommes restés encore un peu avant de partir. Le courant était très bien passé entre ses sœurs et son père, en revanche, sa mère et son frère Jalil c'était autre chose.



Chronique De Nour: Deux mondes, Un seul amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant