Chapitre 51

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Les jours défilaient au rythme des saisons, des cours et de ma petite routine à la maison. Nous étions au mois de Février et il neigait pas mal. Personnellement, je préférais l'hiver plutôt que l'été. Parait que ce sont les romantiques qui préfèrent cette saison. Parole de mon médecin.

Je disais donc que la vie suivait son cours et concernant mon histoire avec Nouri, les choses avaient pu avancer. Il avait officiellement annoncé à sa famille qu'il souhaitait m'épouser, et je devais la rencontrer ce week-end. Autant vous dire que je stressais comme pas possible et j'appréhendais énormément la rencontre avec sa mère.

On était Mardi, et je devais quant à moi bosser avec Ibrahim pour le droit social. J'avais appris qu'il avait perdu sa grand-mère avec qui il était très proche. On voyait bien que ça lui avait mis un sacré coup au moral, et que ça avait provoqué chez lui une vraie remise en question.

On avait prévu de rester jusqu'à 18h, le temps de pouvoir travailler ensemble et qu'on boucle ce projet. J'étais venue en bus parce que c'était Nouri qui devait passer me récupérer ensuite. Sauf qu'à 18h15, il m'annonce qu'il est toujours bloqué au bureau et qu'il aura un peu de retard.

Ah oui, je ne vous l'avais pas dit mais Nouri avait retrouvé un travail dans un cabinet en centre ville. Il avait commencé une semaine plus tôt, et ça lui plaisait assez. Il était moins sur les nerfs du fait qu'il n'avait pas à gérer le cabinet en lui-même et il était plus serein à l'idée de n'être qu'un salarié.

Il commençait à faire bien nuit, alors j'ai préféré rentrer en bus en lui disant de me rejoindre devant mon bâtiment. Le bus ayant son terminus bien avant la cité, j'ai terminé mon trajet à pieds.

Bizarrement, je sentais une présence. Je ne savais pas si c'était le fait qu'il faisait noir ou non, mais j'avais décidé d'accélerer le pas. Il ne me restait plus beaucoup avant d'arriver, alors j'ai rapidement emprunté le raccourci avant de me sentir tirée puis violemment heurtée contre le mur, la tête la première. Je n'avais rien compris à ce qui venait de se passer.

On fait moins la maligne là hein? Il est où ton frère maintenant?!

- Khalil? Mais... mais qu'est-ce que tu fais là? Laisses-moi passer, je dois rentrer

Il me plaqua à nouveau contre le mur et mis sa main autour de mon cou.

Lui: Tu vas aller nulle part! Zerma tu t'crois mieux que moi avec ton bourge hein?! J'vais te montrer j'suis qui moi

Et là, je le vois qui commence à me tripoter et à passer sa main sous mon pull

- Arrêtes Khalil, fais pas ça! S'il te plaît, pas ça, tu peux pas!

Lui: Ah ouai, regardes j'vais me gêner.

Il tentait cette fois-ci de m'embrasser sur le cou et la bouche tout en me plaquant contre le mur. A ce moment là, je me suis dit que je ne pouvais pas le laisser faire. Alors ni une, ni deux, je lui mets un coup de pied entre les deux jambes avant qu'il ne se mette à hurler de douleur.

J'en ai profité pour le pousser puis me suis mise à courir en criant à l'aide. Arrivée près du parking, je croise Nouri qui s'était arrêté pour discuter avec Ilyes et Riyad. Je n'avais jamais été aussi contente de les voir.

Ils m'ont vu arriver en courant en pleure. J'étais complètement sonnée et incapable d'en placer une.

Ilyes: Wesh Nour, t'as vu un fantôme ou c'est comment?

- C'est... c'est Khalil, il... il a essayé de... de me...

Nouri: De quoi Nour? Il t'as fait quoi?

- Il m'a coincé dans la petite ruelle et... et

Riyad: Il est où là?

Ilyes: Nouri restes avec elle

Riyad et Ilyes sont parti en courant et moi je me suis réfugiée dans les bras de Nouri comme une enfant, en pleure.

Lui: C'est bon, j'suis là c'est rien. C'est... c'est de ma faute si j'étais passée à l'heure te...

- Non, t'y es pour rien. C'est lui qui a complètement perdu la tête

Croyez le ou non, mais jétait réellement comme une gamine qui ne voulait plus lâcher son doudou. Je n'aurais jamais pensé Khalil capable d'une telle chose.

En rentrant, j'ai imméditement pris une douche presque brûlante, comme pour effacer toute trace de ses mains sur ma peau. Il n'avait peut être pas eu ce qu'il voulait, mais il avait tenté, et ça c'était déjà trop.

Je ne voulais pas montrer à Nouri que ça m'avait réellement marqué. Il était déjà assez stressé avec son nouveau travail et ses problèmes avec sa mère alors c'était inutile d'en rajouter.

A peine arrivée au salon que mes frères et Nouri m'y ont rejoint, y compris Nassim. Ilyes et Riyad l'avait sûrement prévenu de ce qui venait de se passer.

Nassim: Oh il s'est passé quoi là, il t'as touché?

...

Nassim: Parles Nour!

Nouri: Doucement Nassim, elle est pas bien

Nassim: Ouais... smeh... Mais faut qu'on sache Nour

-Non... non il a commencé à me toucher mais... mais j'ai réussi à me défendre et partir en courant

Ilyes: C'est un homme ça? Le frère on a grandit ensemble et il fait ça? Mais wallah attends que je l'attrape.

Nassim: T'en fais pas y'a que les montagnes qui s'croisent pas. S'il faut camper devant son bloc, on l'fera

Je les ai laissé parler entre eux, parce que moi, je n'avais envie que d'une seule chose, c'était de dormir.


Chronique De Nour: Deux mondes, Un seul amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant