Chapitre 5

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Aujourd'hui, Aaron et moi allons dîner chez mes parents, je peux enfin leur annoncer la nouvelle. Je n'ai plus de risque de faire de fausse couche à moins d'un accident. J'attends Aaron dans le hall d'entrée et il ne vient toujours pas.

- Mon amour, tout va bien ?

Pas de réponse, je pose le gâteau que nous amenons pour le dessert et monte à l'étage. Il est couché sur le lit en caleçon en train de lire.

- Mon amour, on doit aller chez mes parents, qu'est-ce que tu fais encore à moitié nu ?

Il me regarde longuement et dit d'une voix très calme :

- Tu ne les trouves pas un peu faux-cul tes parents ?

Sous le coup de la surprise, je ne réponds rien. Il continue.

- Je veux dire, tu ne leur ressemble pas trop, non ? Tu ne penses pas qu'ils t'ont adopté ?

Aucun son ne sort de ma bouche. Je ne sais pas comment réagir. Dois-je me mettre en colère, lui crier dessus ? Ou prendre ça pour une blague ? M'assurer qu'il n'est pas malade ? Puis comme si de rien était. Aaron se lève et se retrouve habiller. Je dis se retrouve parce que je ne l'ai pas vu s'habiller. Il s'est simplement levé et ses habits sont comme apparut sur son corps. Il me tend galamment le bras.

- Maintenant que tu es prête ma princesse, on peut y aller.

Il embrasse tendrement mon front. Et nous partons chez mes parents. Il faut vraiment que je demande à mon patron de travailler moins, je suis vraiment fatiguée. Hier la gynécologue a dit que le bébé allait bien, mais je ne vais pas jouer avec le diable.

Les jours qui suivent ne sont pas très différents les uns des autres, je travaille et vais parler à mon patron. Fière de mon travail effectué jusqu'ici, il me soutient et me dit que si je préfère travailler à la maison je peux sans autre. Je finis le dossier que j'ai en ce moment si j'y arrive, sinon je peux sans autre le donner à un de mes collègues, il me cite quelques noms à qui il préférerait me voir donner cette affaire et me dit qu'une fois mon dossier bouclé, je peux sans autres prendre mon congé maternité, à moins que je préfère continuer à travailler. Il termine notre entretien par :

- Vous êtes un trop bon élément pour que je vous perdre à cause de votre grossesse, donc sentez-vous à l'aise de manager votre temps comme vous le souhaitez.

Je le remercie infiniment et quitte son bureau.

Dès ce jour, je ne peux malheureusement plus utiliser l'excuse de la fatigue. Car même si je travaille moins et prends du temps pour me relaxer un maximum, que ce soit par le sport ou des journées de détente au spa ou autres. Je continue à avoir des hallucinations, c'est comme ça que j'ai décidé de les appelés, parce qu'il me semble que c'est ce que c'est. J'en ai parlé à personne, même pas à ma gynécologue. J'espère juste que cela n'aura pas d'impact sur le bébé, mais j'ai trop peur qu'on me traite de folle et qu'on m'enlève mon bébé à la naissance.

L'inconnu fait partie de ma vie maintenant, pas un jour ne passe sans que je le voie. Au coin d'une rue, dans la file du supermarché, en train de boire un café. Mais jusqu'à maintenant, il n'était jamais en contact avec moi.

Aujourd'hui j'ai décidé de travailler un moment au café du Loup. J'aime l'ambiance qui y règne et je me trouve une place près d'une fenêtre ce qui me permet de profiter du soleil de printemps tout en ayant vue sur les passants. Alors que je suis en train de lire des mails. Un homme s'assoit en face de moi. Je lève les yeux. C'est lui. Mon cœur rate un battement. Je ferme mon ordinateur avec l'intention d'avoir des réponses. Il me prend de court :

Evadée - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant