Part Nine - 9.

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« Tu effaces, je repasses. Tu repeins, je reviens. »

La personne qui venait de m’interpeller n’était en fait autre que.. Nordine. Soulagé que ce soit seulement lui, je souffle un coup et lui dis :

Moi : Putain refais plus jamais ça. T’m’as fais peur là !

Nordine : Pourquoi tu m’racontes ta carrière là ?

Moi : Euh... ok.

Nordine : Ouais, ok. Hessoul, j’peux savoir t’étais où ?

Moi : Pourquoi t’veux savoir ?

Nordine : Eh, j’veux savoir c’est tout.

Moi : J’étais...

Nordine : Et j’te préviens, ‘mens même pas parce que j’supporte pas ça.

Moi : Bah j’vois pas pourquoi j’devrais mentir hein. J’ai absolument rien à cacher.

Nordine : Ok. Dis.

Moi : J’étais dehors.

Réponse très bête, je l’avoue. Il m’a vu entrer à l’intérieur du bâtiment mais bon...

Nordine : Fou-toi d’moi en plus. Et avant, t’étais parti où ?

Moi : Voir quelqu’un.

Nordine : C’est qui ce « quelqu’un » ?

Moi : Un pote.

Nordine : UN pote ?

Moi : C’est c’que j’viens de dire.

Nordine : Si, si. Et tes potes c’est la nuit que tu les captes toi ? Sans pression ?

Moi : Bah quoi ? J’vois pas il est où le problème...

Nordine : Ouais, ok toi. Des fois w’Allah j’me demande d’où tu sors toi.

Moi : Pffiou...

Nordine : Non mais j’te parle sah là. T’as rien à faire dehors à c’t’heure-ci, dehors et avec un gars en plus, alors DERNIÈRE FOIS j’te vois faire des trucs comme ça.

Moi : Sinon ?

Nordine : Pour l’instant j’dis rien, j’te préviens juste mais attends d’voir la prochaine fois.

Moi : Ok, ok.

Nordine : ET ARRÊTE DE RÉPONDRE TU M’ZEHEF LÀ !

Moi : ...

Nordine : Bouffonne va.

Sur ces mots, il s’en va. Eh bah, je sais pas qu’est-ce-qui lui prend à lui mais il devrait penser à se calmer. Bref, je ne m’éternise même pas sur la situation, je rentre chez moi.

*

Le lendemain matin, c’est dans les alentours de 9 heures que je fini par me réveiller. Je me lève calmement et vais me préparer. Je prends ma douche puis sors une fois terminé, je m’habille et allume mon téléphone tout en rejoignant le salon.

Je dis bonjour à tout le monde et vais dans la cuisine. Je me mets à préparer mon petit-déjeuner, quand je reçois un message d’un numéro qui m’est inconnu.

Celui-ci disait :

« +33678... : À 14 heures, derrière le bâtiment de Youssef A. »

« Youssef A. » c’est un grand de la cité. Pratiquement tout le monde le connaît et l’appelle ainsi pour le distinguer des autres.

IHSÂNE - C'est notre histoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant