Part Forty - 40.

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Face à moi, trois hommes, l’un noir, les deux autres blancs mais tous les trois à la même carrure physique. Grands, baraqués, fermes. Ils se tenaient tous très droits, les bras bien tendus mais ce qui a le plus attiré mon attention sur eux, à été le petit brassard qu’ils portaient autour de leur bras, fluo et sur lequel était inscrit : « POLICE », en lettre capitale et de couleur foncée pour bien le remarquer...

Attendez... me dîtes pas que...

Eux – bonjour madame.

Moi – bonjour.

Le noir – nous sommes de la police et nous aimerions parler à monsieur Nordine *** s’il-vous-plaît.

Moi – euh...

Au même moment, Bréannah arrive, presque dépitée.

Eux – bonjour madame.

Bréannah – bonjour...

Le blanc 1 – pouvons-nous parler avec monsieur *** maintenant ?

Moi – non.

Le noir – et pourquoi non ?

Moi – parce qu’il n’est pas là.

Le noir – ah oui ? En êtes-vous sûr ?

Moi – oui.

Le noir – pouvons-nous vérifier ça de nous même ?

Moi – sûrement pas non. Pour que vous saccagiez ma maison ? Non, vaut mieux pas.

Le noir – ok. Euh... puis-je savoir qui êtes-vous s’il-vous-plaît ?

Moi – pourquoi vous voulez savoir ?

Le blanc 1 – nous n’avons pas le temps de jouer aux devinettes alors parlez vite je vous prie.

Bréannah – c’est bon, calmez-vous aussi, pas b’soin de faire du bruit, tship, rah ouais.

Moi – c’et bon Bré. J’suis sa femme.

Le noir – ok eh bien désolés madame mais vous allez être contrainte à nous laisser entrer que vous le vouliez ou non. Nous avons un permis de fouille.

Il sort un papier plié de sa poche et me le tend. Je le déplie alors, le lit et en effet, c’était un papier permettant aux policiers de fouiller le logement, signé par le juge lui-même. Je lui rends alors le papier et me pousse de la porte. Ils entrent alors et Bréannah, très énervée, me dit :

Bréannah – t’es sérieuse quand tu les laisses entrer en plus Sanae ?

Moi – c’est bon Bréannah...

Je commençais à me sentir mal, mes douleurs recommençaient et j’avais pas la tête à me prendre la tête à ce moment là. J’étais à la fois triste et énervée mais aussi anxieuse. Je me demandais ce qu’il se passait avec Nordine, j’espérais qu’il n’ait rien fait de grave. Je suis donc allée dans le salon, laissant Bréannah toujours plantée devant la porte d’entrée à me regarder faire, et me suis jetée sur le canapé, assise, les mains tenant ma tête baissée.

Je disais que je n’avais pas envie de me prendre la tête il y a quelques secondes mais sérieux je ne pouvais m’en empêcher et en même temps c’est tout ce que je pouvais faire. On parlait de mon mari quand même là, alors comment ne pas me poser des questions ? Je commençais vraiment à en avoir marre là, j’étais au bord des larmes carrément, prête à pleurer, lorsque j’ai entendu Bréannah gueuler sur les policiers en leur demandant je ne sais quoi.

IHSÂNE - C'est notre histoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant