Part Fifteen - 15.

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Alors là, ce n’était pas du tout le moment. Pourquoi a-t-il fallut que ce soit, comme par hasard, au moment où j’ai un plâtre au pied, que je la croise... ?

En plus de ça j’étais tellement remonté, énervé, alors rien de pire pour faire empirer mon cas. En la voyant, mes sourcils se sont direct redressés, ils se sont froncés et mon cœur, lui, a commencé à battre très rapidement. Automatiquement, sans savoir pourquoi d’ailleurs, je m’arrête, fais un pat en arrière et la regarde fixement. Elle sort de l’ascenseur, avec une tenue pour le moins, pas très très présentable ou beau à voir. Ça allait vaguement mais son décolleté était mal boutonné, ses cheveux, ébouriffés alors allons savoir ce qu’elle venait de faire et d’où elle revenait...

Je disais donc, elle sort l’ascenseur tout en essayant d’arranger sa coiffure et lorsqu’elle me voit, elle me lâche un énorme sourire. Pff, l’hypocrisie, rien que de l’hypocrisie !

En voyant ce sourire assez narquois pour moi, s’afficher sur son visage, pendant un instant, je ne vous cache pas que j’ai eu cette envie de lui sauter dessus puis au final je me suis, à quoi bon ? À quoi me salir les mains seulement pour une gamine, une pimbêche comme elle. À quoi bon risquer de me blesser une seconde fois, sachant que je devrais passer outre de ça et m’en foutre royalement de Nordine ainsi que d’elle. Notre mariage n’est basé que sur du mensonge je vous rappelle, notre mariage n’est qu’un deal ! Je ne l’aime pas, lui non plus, alors autant ne pas faire attention à eux. Seulement, ils veulent la jouer comme ça ? Alors jouons. Rira bien, qui rira le dernier.

Reprenons. Je disais donc, Monia sort de l’ascenseur en se recoiffant et en affichant son plus beau sourire hypocrite.

Monia : Oh, qui voilà ! Sanaaae !

Je la regarde avec l’envie de lui répondre. De lui répondre mais d’une façon... PIQUANTE ! Mais bon, au lieu de ça, j’ai préférée totalement l’ignorer car comme on dit : « on répond aux imbéciles par le silence ». Notre histoire est une affaire à suivre que je me ferai un malin plaisir de régler quand je serai rétabli mais en attendant, je fais profil bas, je passe à côté d’elle sans répondre, entre dans l’ascenseur et referme les portes avant d’appuyer sur le bouton qui me mènera à mon étage..

« Cinquième.. étage. Ouverture des portes. »

La voix féminine de l’ascenseur m’indique que je suis arrivée. Les portes s’ouvrent, je sors donc puis avance jusqu’à ma porte. Sachant que je n’ai pas mes clés, et sachant que Nordine est chez moi, je toque. Quelques minutes après, des pats, la porte qui s’ouvre, une silhouette qui s’en va puis encore des pats. J’entre dans l’appartement en refermant la porte. Je vais ensuite dans le salon, je me pose sur le canapé en soufflant un bon coup, quand Nordine hurle :

« MONIAAAA C’EST TOI ? »

Pendant une fraction de seconde, j’ai crue entendre « Monia », puis l’idée m’est vite sortie de la tête et au finale je me suis dit que je me suis sûrement trompé. Je ne dis alors rien, j’allume la télé sauf que là, Nordine débarque dans le salon en disant : « Mdr, regarde c’que j’viens d’trouver dans la chambre. T’as dû l’oubl... IH... SÂNE ? »

Je regarde ce qu’il fait tourner autour de son index et aperçois un string rose bonbon, à pois blancs. J’ai automatiquement fait le lien avec Monia, que j’ai vu sortir de MON bâtiment il y quelques minutes à peine, avec les cheveux ébouriffés et la chemise mal reboutonnée, en plus de ça, ce que tenait Nordine était loin d’être à moi car je n’en porte pas et puis... quand j’y repense, je ne suis sûrement pas folle, en fin de compte, Nordine a bel et bien prononcé le nom de Monia à mon arrivée en croyant que c’était elle qui revenait. Ce n’était plus qu’une évidence : Monia était chez moi en mon absence et a fait des choses avec Nordine. Il n’y a pas d’autres explications.

IHSÂNE - C'est notre histoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant