IHSÂNE - C'est notre histoire

Part Fifty-one - 51.

Je me tourne alors, et vois Badr.

[BIG UP À CELLES QUI ONT TROUVÉES .]

À sa vue, je suis... comment dire ?... Je reste stoïque, voilà, tel est le terme approprié, stoïque. Ça me choquait un peu de le voir après tout ce temps à vrai dire. Des mois et des mois étaient passés sans que l’un ne prenne vraiment la peine de prendre des nouvelles de l’autre, pourquoi ? Bonne question. En tout cas pour ma part, je ne l’avais pas fait pour nulle raison et tout simplement parce que je n'y avais pas une seule fois pensée alors qu’il m’avait bien fait comprendre que si j’avais besoin de quoi que ce soit, il serait là. Entre temps, nous avons changés, c’est vrai, autant physiquement et socialement qu’autre chose, je suis mariée, ce qui n’est pas un secret et maintenant enceinte, bientôt mère d’un petit garçon à seulement 4 mois et 1 semaine de grossesse, et puis lui bah... je ne sais pas forcément ce qui a changé socialement chez lui, mais ce qui est remarquable c’est que au niveau physique, nous voyons bien les changements. Badr est... marqué. Son visage est marqué par quelques cernes, rien de choquant mais a tout de même un beau bronzage. Il a toujours cette petite barbe et ses cheveux longs qui ont bien poussés. Badr a pris du muscle, beau coup de muscle.

Badr a embelli. Peut-être, une femme se cache derrière tout cela, derrière ce changement ? Qui sait ?

Soit, pour en revenir au fait, je me suis donc tournée et suis tombée sur Badr. J’ai dû faire une tête assez bizarre en le voyant car voilà comment il a commencé la discussion :

« Badr : wesh, t’as vu un jnoun ou quoi ?

Moi : euh... non, ‘fin... pourquoi tu dis ça ?

Badr : chouf comment tu m’regardes mdr.

Moi : comment j’te regarde ?

Badr : j’sais ap, chelouement.

Moi : hum... je m’en suis pas rendu compte désolée.

Badr : pas grave. Bref, bien ou quoi madame ?

Moi : tranquille et toi monsieur ?

Badr : au calme, au calme. Qu’est-ce-que tu fais là ? Ça fait longtemps hein.

Moi : ça, tu l’as dit. Bah écoute, je viens faire mes courses hein.

Badr : hum... je vois que ça pousse là et que... la famille s’agrandit surtout.

Moi : oui.

Badr : c’est bien. Ça te fait combien de mois ?

Moi : 4. C’est un p’tit garçon.

Badr : anh, c’est bien, c’est bien wAllah.

Moi : oui.

Badr : bon bah, j’vais pas te retenir plus longtemps hein.

Moi : tu t’en vas déjà ?

Badr : bah oui, à moins que tu veuilles que j’reste ?

Moi : lol, t’as raison, ne me retient pas plus.

Badr : mdr connasse. Bon bah asy hein Sanae.

Moi : salut Badr.

Badr : porte-toi toi bien.

Moi : oui merci, Inshallah. »

Il me sourit et sur le point de s’en aller, Sofia revient et à ma plus grande surprise, elle se met à parler avec Badr comme si elle le connaissait depuis vla le temps et surtout, sachant que Nordine et lui ne s’entendent pas du tout.