Part Fifty-three - 53.

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« Un inconnu, inconnu ? »

« Moi : mdr t’es bien borné toi.

Badr : en quoi ? J’cherche rien d’chelou t’sais.

Moi : j’en sais rien moi écoute, je ne sais pas quelles sont tes intentions exact envers moi, juste t’es borné en venant jusque chez moi, pour m’inviter je ne sais où, mon mari étant absent...

Badr : t’insinues quoi là ? Que je l’aurais fait exprès zehma.

Moi : non pas du tout mais bref, en tout cas... c’est pas une bonne idée...

Badr : dis juste non, que tu veux pas au pire.

Moi : bah j’te l’dis, non j’veux pas. »

Donc comme vous l’aurez compris, j’ai refusé son invitation. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que cela ne se faisait pas par rapport à Nordine, certes il n’était pas là mais cela ne me donnait pas une raison pour autant. Et puis... rappelez-vous bien que Badr est mon ex et en quelque sorte « l’ennemi » de mon mari, qu’il m’en a pratiquement fait voir de toutes les couleurs lorsque nous étions ensemble ainsi que lorsqu’il a appris pour mon mariage avec Nordine. Et ça je n’oublie pas donc voilà.

Au final, Badr est parti sans rien dire alors que dire à part bon débarras, en espérant que tu ne reviendras pas ?

Après avoir refermé la porte derrière lui, c’est sur un soupire que j’ai vite rejoins la salle de bain, de peur d’être encore une fois coupé dans mon élan. C’est donc après maintes reprises, sans abuser, que j’ai enfin pu faire ma toilette sans que quelqu’un vienne m’interrompre. Je me suis habillée simplement et ai attaqué le ménage. Ce qui devait en être un petit à fini en grand. J’ai rangé, nettoyé, astiqué l’appartement de fond en comble. J’ai fais un tri dans mes affaires ainsi que dans celles de Nordine. J’ai même retrouvé des photos souvenirs de toutes sortes comme celles de Nordine étant petit. Enfin bref, pleins de petites choses comme ça.

J’ai dû y passer 3 heures voir plus. Il était 15 heures et quelques quand j’ai eu fini.

Journée assez banale dans l’ensemble.

Passons quelques semaines.

Je suis à présent enceinte de 5 mois. Voilà trois semaines que Nordine est parti, trois semaines passées seule à la maison avec un gros manque de sa part. Bien sûr, j’avais des nouvelles de lui, depuis son départ, à chaque occasion il m’appelait pour avoir des nouvelles du bébé et de moi-même mais ça n’empêchait qu’il était loin de moi. D’après ses dires et les diagnostics du docteur là-bas, sa grand-mère était atteinte d’hypercholestérolémie, qui est un trouble métabolique qui se traduit par un taux élevé, dépassant la limite, de cholestérol et qui peut favorisé les maladies cardiovasculaires. Et puis sachant que les maladies cardiovasculaires comme l’hypercholestérolémie est une des cause majeure de la mortalité chez les personnes âgées, juste le fait de se dire qu’en une fraction de secondes il pouvait tout perdre, que sa grand-mère pouvait s’éteindre, Nordine désespérait et moi aussi d’ailleurs car comme je vous l’ai dis, j’aimais beaucoup sa grand-mère. Du coup je faisais tout pour être là pour lui depuis le début et pour lui remonter le moral surtout. Je lui ai même re proposé de le rejoindre au Maroc mais il a encore une fois refusé donc voilà quoi.

Ce soir-là, il devait être 20 heures par là lorsque je rentrais du centre commercial après avoir fait quelques courses. Nous étions en hiver, du coup la nuit tombait assez tôt et ce jour-là elle ne s’est pas faite prié. C'était tout noir dehors avec quelques lumières par ci par là pour éclairer la cité, il pleuvait aussi alors vous imaginez bien que personne ne se trouvait dehors à ce moment là, pas même l’ombre d’un chat et encore moins celle des teneurs de murs.

Pour en revenir aux faits, donc, comme je le disais si bien, je rentrais tranquillement chez moi après avoir vidé mon coffre de quelques sacs de courses, je montais les escaliers de mon bâtiment, lorsqu’en arrivant devant la porte de l’appartement, par je ne sais quelle façon, je bascule en avant en ratant sûrement une marche et manque de tomber lorsque je suis rattrapée de justesse par quelqu’un. Ce « quelqu’un » m’avait tenu dans ses bras pour me rattraper, me serrait fort et moi aussi, qui avait lâché mes sacs, prise de panique, d’ailleurs. Je serrais fort la personne et respirais très fort je dois dire, sans même plus porter d’attention que ça à cette personne.

Faute de ma part à cet instant là, car au même moment, alors que je me trouvais toujours dans les bras de ce parfait inconnu car oui, c’était un homme, sans avoir conscience des choses, de ce qu’il se passait, la porte de mon appartement s’ouvre et je tombe sur...

Nordine.

Attendez, on la refait ?

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#NayaStreet

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