Part Forty-one - 41.

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Il roulait, en direction de je ne sais où sans que je puisse dire quoi que ce soit puisqu’ils avaient entourés ma bouche d’un chiffon pour m’empêcher de faire ce que je faisais depuis un bon bout de temps : hurler, en oubliant surtout pas de m’attacher les bras pour que je ne puisse pas desserrer les liens.

Au final, après une bonne demie heure passée à hurler, à me débattre et à pleurer presque, la fatigue s’est emparée de moi (premier signe de grossesse sûrement !) et j’ai fini par m’endormir.

C’est peut-être après presque une heure de route, que nous sommes arrivés dans une sorte de caserne de pompier mais abandonnée. Un des gars qui se trouvait à l’arrière avec moi, puisque à priori, l’autre était parti, m’a brutalement réveillé et m’a fait sortir de la voiture avant de me faire entrer dans la caserne. Inutile de préciser, que pour une caserne abandonnée, celle-ci était sombre, humide et en très piteux état mais c’est toujours sans rien dire depuis mon réveil, que je les ai suivis. Du coup, nous longeons un long couloir, puis arrivés dans une sorte de petit local, il me jète et s’en va en me laissant avec le conducteur, sûrement le meneur. Ce dernier, me laissant toujours à même le sol, les mains bien trempées dans une flaque d’eau causée par une fuite, me retire alors le chiffon posé sur ma bouche, puis tire une chaise, la pose juste en face de moi et s’assoit avant de poser ses mains sur le dossier.

« Lui : on peut pas dire que le p’tit Nordine fasse mal les choses hein et surtout... à moitié.

Moi : ...

Lui : t’es plutôt mignonne hein.

Moi : ...

Lui : taille mannequin...

Moi : ...

Lui : dos fin...

Moi : ...

Lui : grosses fesses...

Moi : ...

Lui : b...

Moi : op, op, op j’t’arrête tout de suite là. J’suis pas ta pote moi, certes tu veux t’amuser à siffler dans mes oreilles en rappant ta vie, ça c’est pas mon problème par contre s’tu veux parler d’moi, parle autrement s’teu-plaît.

Lui : gros caractère en plus ! Mdr tu m’fais bien rire toi.

Moi : prends-moi pour ton clown en plus.

Lui : non... t’inquiète, j’te prends pour autre chose.

Moi : ouais, s’tu veux mais j’m’en fous. Bref maintenant qu’on est là tu peux m’expliquer tout ça ?

Lui : quoi ?

Moi : pourquoi vous m’avez kidnappé ?

Lui : mdr elle a dit « kidnappé ».

Moi : ah et c’est quoi donc pour toi c’que vous venez d’me faire avec tes potes là ?

Lui : régler les problèmes.

Moi : pff. J’fais quoi là alors ?

Lui : c’que t’fais là ? Tu demanderas à ton mari ! D’ailleurs tiens, j’vais l’appeler.

Je ne lui réponds pas et le laisse faire. Au moins je saurai.

Il compose donc le numéro de Nordine, appuie sur la touche « appel » puis active le haut parleur.

« Nordine : ouais allô c’est qui là ? »

Aussitôt après que ce dernier ait répondu, le gars tend son téléphone vers moi pour que je parle. J’ai direct commencé à m’exciter si-je puis dire :

IHSÂNE - C'est notre histoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant