Part Forty-nine - 49.

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Je venais donc de rentrer chez moi, assez déçue, attristée mais aussi énervée par la réaction de Nordine. Certes, il était énervé de par le fait que je ne sois pas venue durant une semaine le voir à l’hôpital mais comprenez-moi aussi car d’accord, lui ne le savait pas mais c’est pour la simple et bonne raison que je voulais lui faire la surprise en lui annonçant ma grossesse moi-même à sa sortie. Grossesse qu’il n’a même pas remarqué au passage, tellement il était occupé à passer ses nerfs sur moi, mais bon... Ça s’arrangera... En tout cas je l’espère car se serait vraiment bête de commencer sur cette si mauvaise note alors que nous venons tout juste de se retrouver. N’ai-je pas raison ?

Soit, il devait peut-être être dans les alentours de 16 heures lorsque ces pensées me survenaient dans la tête et je me trouvais dans la cuisine, faisant la vaisselle. Il ne me restait plus qu’un bol, que je venais d’ailleurs de rincer, lorsqu’on sonne à la porte. Je ferme alors le robinet, sèche mes mains et vais ouvrir avant de tomber sur Ouadir...

Attendez, on la refait.

[...] Il ne me restait plus qu’un bol, que je venais d’ailleurs de rincer, lorsqu’on sonne à la porte. Je ferme alors le robinet, sèche mes mains et vais ouvrir avant de tomber sur Ouadir...

Non, je ne me suis pas trompé, c’est effectivement ça, c’était bel et bien Ouadir, vous savez... le gars qui a voulu mettre Nordine en prison ? Le même qui m’a kidnappé ? voilà, lui, mais quelqu’un pourrait-il m’expliquer ce que ce crétin fout au seuil de ma porte. Déjà que j’étais énervé, qu’il ne vienne même pas en rajouter et m’irriter. C’était bien la dernière personne que je voulais voir, alors Oust ! Je prends de l’élan pour lui claquer la porte au nez, mais malheureusement, au même moment cette dernière est bloquée par le pied de Ouadir.

« Ouadir : fais pas la gamine s’te-plaît.

Moi : Casse-toi ou j’cris.

Ouadir : bah vas-y je t’en prie. »

Je prends alors une grande inspiration, prête à crier mais à peine ai-je sorti un son de ma bouche, que ma respiration se retrouve coupée par la main posée sur ma bouche de Ouadir, qui en a profité pour entrer et fermer la porte à double tour avant de glisser les clés dans sa poche.

Une fois bien à l’intérieur de la maison, il retire sa main.

« Moi : DERNIÈRE FOIS DE TA VIE TU FAIS ÇA ‘SPÈCE DE CON VA !

Ouadir : c’est bon, t’as fini ?

Moi : c’est tout c’que j’avais à t’dire de t’façon donc sors.

Ouadir : non, faut que j’te parle d’abord.

Moi : mais est-ce-que ça va chez toi dis-moi ?

Ouadir : Al Hamdûlilah.

Moi : azy bouge.

Ouadir : non, d’abord...

Moi : arrête de siffler dans mes oreilles en racontant ta vie là, sors.

Ouadir : je...

Au même moment, son téléphone sonne. Il répond, échange quelques mots avec son interlocuteur et raccroche. Il reprend alors :

« Ouadir : t’as d’la chance.

Moi : oui c’est ça. Allez...

Ouadir : on s’reverra t'façon.

Moi : ok. »

Il me lance un dernier regard puis quitte la pièce. Je peux dire que cette fois-ci, en espérant que ce soit la dernière, j’ai vraiment été sauvé par le gong mais une question se posait toujours : que me voulait-il ?

IHSÂNE - C'est notre histoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant