Part Forty-two - 42.

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« Nordine est en cage. »

« Nordine est en cage. »

« Nordine est en cage. »

Comme je le disais, 3 fois.

En boucle.

Mais... Ne serait-ce pas une blague ?

À quoi bon ? À quoi lui aurait-il bien servi de blaguer sur ce genre de chose ? Il avait eu sa vengeance, dans son regard se lisait la satisfaction donc rien de plus convaincant. En tout cas, ce qui était sûr à ce moment là c’est que, inutile de vous le dire, je me sentais AFFREUSEMENT MAL ! Ma respiration s’était mise, presque, à se saccader, mon cœur battait à une vitesse... indéchiffrable et en plus ça, je commençais à monter en pression avec mon stress et mon énervement. Ce qui n’était rien de bon pour ma grossesse.

C’est alors en me débattant, essayant de desserrer mes liens, que je me suis mise à hurler telle une hystérique :

« Moi : DÉTACHEZ-MOI ! DÉTACHEZ-MOI LÀ BANDE DE PD !

Am’s : eh j’sais pas à qui tu parles là mais tu...

Moi : JE M’EN BATS LES COUILLES LÀ LÂCHEZ-MOI ET SUR LE CORAN QUE J’BLAGUERAI PAS AVEC VOUS ! »

Je le regarde et d’un mouvement de tête vois Ouadir lui donner le feu vert. Am’s souffle alors, agacé je suppose et vient me détacher. À peine libérée, c’est alors que je me mets à insulter à tout va, à tout bout de champs, les joues inondées de larmes, que la porte est défoncée. À ce moment là, je n’ai rien compris. Des gars sont entrés presque en masse, devant peut-être être au nombre de 5, ils ont attrapés les gars, ainsi que trois autres, qui tentaient de s’échapper et se sont mis à les cogner comme pas possible.

Qu’est-ce-qu’il se passait ?

Je n’en savais rien, en tout cas moi, depuis un bon moment, je suis restée debout, stoïque, à observer la scène. Du coup, je ne savais pas quoi faire et en plus de ça, des petites douleurs au bas du ventre commençaient à me prendre, lorsqu’une jeune femme, grande et fine, vêtue d’un jogging vienne vers moi.

« Elle : c’est toi Sanae ?

Moi : ouais c’est moi. T’es qui ?

Elle : ça va ?

Moi : oui mais t’es qui ?

Elle : t’as pas b’soin de savoir. Juste, suis-moi.

Moi : mais j’te connais pas, pourquoi j’devrais te suivre ?

Elle : parce que. Allez rien que pose pas de questions et suis-moi s’te-plaît.

Moi : ... »

Je la regarde, en pleine réflexion, me demandant si je ferais bien de la suivre mais cette dernière me coupe :

« Elle : ALLEZ PUTAIN ! DÉPÊCHE ! »

Bon, cette fois-ci pas le temps. Je reboutonne alors mon jean et vite, nous sortons en laissant les gars toujours en pleine bagarre. Nous allons alors vers le parking, là où se trouve une petite Golf dans laquelle nous nous empressons d’entrer. J’attache ma ceinture, la jeune femme fait de même donc je lui dis :

« Moi : tu peux m’dire qui tu es maintenant ?

Elle : t’as pas b’soin d’savoir pour le moment.

Moi : mais...

Elle : pas maintenant pour l’instant on doit partir.

Moi : où ?

IHSÂNE - C'est notre histoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant