Part Thirty-five - 35.

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Souley.

Oh non... Tout sauf lui. J’aurais milles fois préféré que ce soit Imran ou même... Nordine ! Mais non, il fallut que je tombe sur Souley.

Il me regardait, avec ses grands yeux noirs et ses longs cils froncés, l’air super énervé ! C’était peu de le dire...

Souley - « TU T’FOUS D’LA GUEULE DE QUI TOI ?! T’AS VU L’HEURE QU’IL EST ? »

Moi - « je... »

Je tente de lui répondre mais à peine ai-je prononcé un mot, qu’il m’en colle une autre, qui cette fois-ci me met direct au sol. Je ne me relève pas et reste la tête baissée.

Souley - « T’ÉTAIS OÙ ?! »

Moi - « ... »

Souley - « T’ÉTAIS OÙ J’AI DIS ?! »

Moi - « je... j’étais parti prendre l’air... »

Souley - « eh azi c’bon j’en ai marre de voir ta gueule, j’vais t’ramener à Nordine, p’t-être qu’à lui tu lui diras la vérité ! »

Il m’attrape par le col de mon caftan et me ramène en haut. Une fois devant la porte, il me lâche et entre. L’appartement était encore bondé de monde à cette heure-ci, je calcule personne et file directement dans ma chambre. Heureusement, plus personne n’était là. J’étais à bout, trop de problèmes, trop d’obstacles se posaient devant moi, j’avais besoin de souffler, d’extérioriser un peu, je ferme alors la porte à clé et vais pour me poser avec ma couverture, sur mon balcon, lorsque Nordine débarque dans la chambre, furieux. Je ne l’avais pas fermé celle-là ? Pas le temps de réagir, qu’il est déjà devant moi. Ni une, ni deux, il me fout une gifle et m’attrape par les cheveux avant de me faire entrer dans la chambre. Il me balance au sol et me dit :

Nordine - « T’ÉTAIS OÙ ?! »

Je n’avais pas envie de lui répondre à lui, je ne sais pas pourquoi mais on aurait dit une muette. Je ne répondais pas et ça, ça l’énervait encore plus. Il m’hurlait dessus mais ne me frappait pas, encore heureuse mais bon, au bout d’un moment j’ai craqué, je me suis levée et l’ai giflé.

Nordine - « t’as... fais... quoi... là ? »

Moi - « FERME LA TA GEULE... FERME LA ! J’EN AI MARRE DE TOUT ÇA, J’EN AI MARRE DE TOI, J’EN AI MARRE DE VOUS ! J’SUIS À BOUT PUTAIN, ÇA Y EST J’PÈTE UN PLOMB ! LAISSEZ-MOI NON ?! VOUS AVEZ QUOI À ÊTRE TOUS COMME ÇA SUR MOI ?! À M’LES CASSER ?! HEIN ?! ET TOI QU’EST-CE TU FAIS À JACTER AVEC MOI COMME ÇA ? TU VEUX QUOI ? ELLE EST OÙ TA SALOPE ? T’EN A DÉJÀ MARRE D’ELLE ? C’EST PAS TOI QUI N’VEUT PLUS ME VOIR ?! TU M’AS DIT DE RESTER AVEC “MON PETIT PD DE YÛSRI” ?! ALORS TU VEUX QUOI PUTAIN D’MERDE !? MAINTENANT VOUS SAVEZ QUOI ?! C’EST FINI ! J’M’EN FOUS ! J’VEUX PLUS RIEN ! ET T’SAIS QUOI TOI ?! J’ME CASSE TOI ET MOI C’EST FINI ! T’ES CONTENT ?! Grand con va... »

C’est les larmes aux yeux, que je quitte Nordine, autant au sens figuré qu’au sens propre et m’en vais dans la salle de bain avant de m’enfermer et de m’écrouler au sol, en pleurs. J’en pouvais plus sérieux, j’en avais marre, marre de TOUT ÇA ! Pourquoi tout le monde était si à cheval comme ça sur moi ? J’en venais même à ne plus respirer sérieux...

J’ai dû rester comme ça une bonne vingtaine de minutes, avant de sortir de la salle de bain. Nordine n’était plus dans la chambre, tant mieux parce que je n’avais vraiment pas envie de le voir. Je me mets en pyjama, vérifie bien que la porte est fermée à clé et m’écroule dans mon lit...

******

Le lendemain, ou plutôt quelque temps plus tard, c’est vers 12 heures que je me réveille mais avec toujours cette intention de partir ? Je ne sais pas. Je sors quand même de mon lit, de très mauvaise humeur sérieux, en même temps avec tout ce qui m’est arrivé la veille et ces derniers temps, je ne pouvais très certainement pas me réveiller avec la joie de vivre... Je vais ensuite dans la salle de bain, je me prépare.

IHSÂNE - C'est notre histoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant