IHSÂNE - C'est notre histoire

Part Fifty-four - 54.

À ce moment là je ne me suis même pas demandé ce qu’il faisait là, pourquoi n’était-il pas au Maroc..., non. La première phrase qui m’est arrivé à l’esprit a été : « JE SUIS DANS LA MERDE ! ».

Mes yeux ont failli sortir de leurs orbites je crois tellement je le fixais, par contre je n'ai pas cherché à comprendre plus longtemps, j’ai doucement poussé le gars et l’ai remercié. C’est seulement à cet instant que je l’ai regardé et c’est de là que je me suis rendue compte qu’il m’était totalement inconnu. Un gars, grand au teint noir que je n’avais jamais vu au par avant, même pas dans la cité.

« Le gars : ça va aller ?

Moi : oui c'est bon.

Le gars : tranquille alors.

Moi : merci.

Le gars : t’inquiète. »

Il se tourne ensuite vers Nordine qui lui... ne dégageait pas grand chose niveau expression de visage je dois dire, et lui dit :

« Le gars : t’imagine rien d’chelou mon frère, j’me connais, j’connais les gars aussi, donc t’en prend pas à elle, elle a juste failli se graye dans les escaliers et j’l’ai rattrapé.

Nordine : en la serrant dans tes bras ?

Le gars : elle a paniqué et ça a été un simple réflexe pour moi. Désolé pour ça wAllah.

Nordine : hum... calme, y’a r. Tu m’as l’air d’être un bon toi donc tranquille, j’dirai rien.

Le gars : on m’le dit souvent mdr.

Nordine : mdr gaz pas trop mais la prochaine fois évite de remettre tes sales pattes sur elle aussi.

Le gars : c’est noté !

Nordine : ouais... merci quand même euh...

Le gars : Brahim. De rien.

Nordine : moi c’est Nordine.

Brahim : et elle que j’suppose que c’est ta femme ?

Nordine : pourquoi ma femme direct ? Ça pourrait être ma sœur oula... ma cousine hein.

Brahim : non, dans ton regard on voit pas... j’sais ap. Ça s’voit c’est ta femme.

Nordine : mdr, tu racontes d’la merde un peu. Et ouais, c’est ma p’tite femme. »

Il attrape ma main et me tire dans ses bras. On peut dire qu’il y a des chances que je sois hors de danger.

« Brahim : bien le couple, Masha'Allah.

Nordine : merci.

Brahim : bref, bon asy c’est pas que j’vous aime pas mais j’vais vous laisser hein.

Nordine : pas d’soucis.

Brahim : allez salam.

Nordine : asy. »

Ils se tchekent puis Brahim s’en va. Nordine me regarde ensuite, alors que j’ai la tête baissée et me met un petite tapette :

« Moi : aïe !

Nordine : sois contente de ne pas avoir eu pire.

Moi : mais c’est bon orh !

Nordine : ta bouche, entre. »

Nous entrons dans l’appartement en refermant bien la porte derrière et allons dans le salon. Nordine se pose pendant que je retire mes affaires et dépose mes sacs. Bref, je le rejoins ensuite et me pose avec lui.