The price of freedom ( En réécriture (9/39))

Chapitre 5 : Alek

J'ouvris la porte de mon bureau, furieux.

Une cargaison d'armes, qui devait me parvenir ce matin, avait pris du retard. Un détour avait dû être opéré à cause de la police marine. Le capitaine avait viré de bord, prenant peur de s'attirer des problèmes, alors que j'avais ces types dans ma poche. Il lui aurait suffi de préciser que la cargaison était pour moi pour qu'il puisse passer sans problème. Il allait m'entendre.

Un coup retentit à la porte de mon bureau. Sans attendre, celle-ci s'ouvrit sans même attendre que j'y réponde. Je n'avais pas besoin de lever les yeux pour savoir que c'était Victor. Du moins, il valait mieux pour la personne qui se présentait à moi. Seul, lui, pouvait se permettre ce genre de liberté sans risquer ma colère. Cependant, mes sourcils se froncèrent lorsque je levais les yeux et le vis, seul.

— Bonjour, mon ami.

— Victor, grognais-je. Où est-elle ?

— Elle a refusé...

J'allais gronder ma colère quand il sortit son téléphone. Tout allait de mal en pis. J'allais exploser avant la fin de la journée si cela continuait.

— Avant que tu te mettes en mode « Diable de Russie », regarde ça.

Il me tendit son téléphone en lançant une vidéo sur laquelle je pouvais voir la fille sur le dos d'un homme balèze qui n'hésita pas à la jeter sur un canapé, ce qui la fit rire. Le type et elle semblaient proches. Connaître chaque aspect de sa vie était d'une importance capitale. Cela me conférait des éléments de pression. Il fallait que j'en apprenne plus sur son entourage.

S'ensuivit de la conversation qu'elle a entretenue avec Victor. Peu impressionnée par le ton de mon ami, elle répondait avec désinvolture aux menaces à peine voilées de celui-ci. Intéressant !

Pouvant la voir avec plus de précision, je ne pus que constater qu'elle était vraiment belle. D'une beauté presque enfantine, et paradoxalement froide. Son cran ne la rendait que plus attrayante, à mes yeux.

Toutefois, elle s'était opposé à ma volonté et cela était inadmissible. Mes exigences faisaient loi. Si je la voulais, je l'avais. Elle connaissait le milieu dans lequel j'évoluais, de toute évidence, elle s'attendait, donc, à un retour de bâton. Elle devait savoir que je n'allais pas me contenter de retourner à ma vie sans obtenir ce que je voulais.

Ainsi, Mademoiselle Fearson, nous allons nous rencontrer sur votre terrain de jeu, pensais-je, un sourire en coin.

Cette jeune femme avait l'air de savoir ce qu'elle voulait et semblait avoir son petit caractère. Enjouée, au premier abord, elle avait exprimé sa volonté et ne s'était pas soumise devant Victor. Elle n'avait, même, pas semblé effrayer. Cela était aussi courageux, qu'inconscient. Cependant, elle allait céder à mes caprices, lorsqu'elle découvrirait ce qui l'attendait. Il en serait ainsi, qu'elle le veille ou non. Ma volonté faisait loi.

— Que veux-tu faire de cette histoire ? me demande Victor alors que je rejouais la vidéo avec délectation à l'idée de la faire plier à mes exigences.

— Je pense qu'il est temps pour moi de m'autoriser des petites vacances, tu ne crois pas ? répondis-je avec un sourire mauvais.

— Tu l'as vraisemblablement mérité, rétorqua-t-il en se dirigeant vers la porte après avoir récupéré son téléphone, l'air aussi mauvais que moi.

Me repassant, inlassablement, les propos de la jeune femme, la hâte de notre future rencontre me fit perdre patience. Cette femme pensait pouvoir passer au-dessus de mes lois, de mes ordres, cela ne serait pas sans conséquence.