Chapitre 9 : Alek

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Elle n'avait pas été facile à convaincre. Il m'avait fallu recourir au chantage. J'aimais, étrangement, cela. Elle n'avait pas courbé pas l'échine face à moi. Elle s'était même montré très claire. Cela pouvait être dangereux mais elle avait, réellement, l'air de se foutre de tout. Elle se fichait des conséquences de ce que sa langue de vipère proférait.

Il fallait avouer que ce petit bout de femme était incroyable d'intelligence, et de cran. Un peu candide, elle avait, néanmoins, un franc-parler qui dénotait de mes interlocuteurs habituels. Et que dire de sa beauté, de son charisme naturel ?

Elle était rafraîchissante dans mon monde fait de courbettes. Pleine d'entrain, elle ne se laissait pas démonter face qui que ce soit. Elle ne se préoccupait pas de la personne face à elle. Elle avait quelque chose à dire, elle ne se faisait pas prier pour se montrer honnête et sans filtre.

Notre discussion n'eut même pas l'air de la perturber plus que cela. Aussitôt descendue, rejoindre ses amis, elle s'était remise à danser. Je voyais bien les regards de ses amis converger vers elle mais elle ne semblait pas prête à leur parler de notre entrevue. Elle n'allait certainement pas s'étendre à ce sujet en plein milieu de la piste de danse mais plus tard. J'attendais cela avec une certaine impatience. Leurs réactions n'allaient pas manquer d'être jouissive.

Cependant, cela ne se produisit pas. Ils se rendirent, régulièrement, s'hydrater mais la jeune danseuse ne semblait pas vouloir discuter. Ils semblaient pourtant se montrer insistants mais elle n'en avait pas démordu. Ils n'avaient pas cessé de porter des regards circonspects vers la baie vitrée où je me trouvais. Avaient-ils l'espoir d'y trouver la réponse à leur question ?

J'étais resté, une bonne heure, à l'observer s'amuser et rire. Le garçon avec qui elle dansait souvent, ne semblait plus vouloir la lâcher. Dès que l'occasion se présentait, il se collait à elle et commençait à se mouvoir.

Ce fut lorsque je remarquais ce détail insignifiant que je pris la décision de partir pour rejoindre mon hôtel. Inutile de rester plus longtemps. J'avais obtenu ce que j'étais venu chercher et le lendemain, je repartirais dans mon pays, avec.

Saskia n'allait certainement pas dormir cette nuit, j'espérais donc qu'elle dorme le temps du vol afin d'être libre de travailler. Je voulais être libre de lui présenter, moi-même, les filles qu'elle allait former et le bordel. Je n'allais certainement pas le lui présenter de cette manière. Il y avait beaucoup de club de strip-tease à Vegas. Cela lui paraîtrait moins choquant. Elle n'était pas obligée de savoir que mes filles allaient beaucoup plus loin que l'effeuillage.

Les filles qui travaillaient pour moi données beaucoup de leurs personnes. Je n'avais, cependant, pas menti sur le fait qu'elles étaient toutes consentement. La plupart, nymphomane, accro au sexe, ces femmes prenaient plaisir à coucher avec ces hommes, et ils étaient prêts à payer pour les avoirs.

Elles avaient toujours le choix. Si elles désiraient un homme plutôt qu'un autre, elles pouvaient poser leur veto. Si elles souhaitaient partir afin de retrouver une vie normale, elles le pouvaient. Je ne m'y opposais pas. Elles étaient libres de faire ce que bon leur semblaient. Rien ne les contraignait à continuer, à partir du moment où elles ne se trouvaient pas là où elles ne devraient pas et voir ce qu'elles ne devraient pas voir. Des filles d'un de mes bordels avaient émis l'idée de faire venir un chorégraphe, ou un coach, afin d'apprendre à danser de manière à rendre les hommes fous de désir.

En bon patron, je leur apporte sur un plateau la meilleure dans le domaine, pensais-je satisfait de ma nouvelle acquisition.

Elles ne pourraient espérer mieux. Saskia possédait une sensualité, lorsqu'elle dansait, qui éveillerait la libido du plus frigide des saints.

The price of freedom ( En réécriture (9/39))Où les histoires vivent. Découvrez maintenant