Je savais que c'était une mauvaise idée de la laisser venir dans cette tenue. Les regards des autres hommes sur elle me donnait des envies de meurtre.
Elle n'avait pas l'air de se rendre compte de l'effet qu'elle produisait sur la gent masculine ou elle s'en foutait royalement.
Je la fis entrer, rapidement, dans mon bureau et claquais la porte, bruyamment puis me dirigeais vers mon fauteuil pour ouvrir mon ordinateur. Des coups retentirent à ma porte et s'ouvrirent sur Martha, mon assistante.
- Bonjour, Monsieur Artom, minauda-t-elle.
- Bonjour Martha.
- Bonjour l'inconnue, s'imposa Saskia.
- Bonjour Mademoiselle, répondit Martha de mauvaise grâce, ce qui fit sourire allègrement Saskia.
- Pouvons-nous voir vos rendez-vous de la journée, Monsieur.
- Installez-vous.
Elle prit place sur un siège face à elle et Saskia, qui semblait vouloir faire tourner en bourrique mon assistante, à mon plus grand plaisir, fit le tour du bureau pour s'installer sur mes genoux. J'encadrais sa taille de mon bras, décider à en profiter.
- Allez-y mademoiselle.
Martha commença à détailler mes quelques impératifs, en tirant une tête de quatre pieds de long puis referma la porte derrière elle lorsqu'elle en fut fini. Saskia sauta de mes genoux comme si mon contact la brûlait.
- Tu es entouré par des gens si mauvais, n'aspirant qu'à te mettre le grappin dessus pour ton argent et ton joli minois, Alek. Tu devrais faire attention.
Je levais un sourcil.
- Mon joli minois ? m'amusais-je.
- Ouais, ne fais pas l'abruti. Tu sais très bien que tu es bel homme.
- Oui mais ça fait plaisir que tu l'aies constaté, par toi-même.
- Tu permets que j'intériorise mon hilarité, dit-elle en levant les yeux au ciel malgré son petit sourire en coin ; Je peux faire quelque chose ? Il faut m'occuper, Alek.
Ses paroles me firent vriller dans un monde de fantasme récurrent depuis que j'avais posé mes yeux sur elle. L'occuper ? J'avais de nombreuses idées pour la maintenir occupée.
- Je pourrais m'occuper du café ou faire des photocopies ou une connerie de ce genre, me soumet-elle, me tirant de ma rêverie.
- Oui, si tu veux, acquiesçais-je avant de me reprendre ; non. En fait non. Tu peux trier et classer les dossiers dans cette armoire, si tu veux, changeais-je d'avis en sachant que si je lui confiais les tâches qu'elle avait proposé, elle devrait sortir de mon bureau, à la vue de mes employés mâles.
Elle haussa des épaules et se dirigea vers l'armoire que j'avais pointer du doigt, derrière elle.
- D'accord.
Elle se mit au travail et ma journée put commençait sans interférence.
La matinée passa, rapidement. Plongé dans mon travail, je n'avais pas vu Saskia s'approcher de moi. Sa main sur mon épaule me rappela à son souvenir.
- J'ai faim. Je vais aller chercher quelque chose à manger. Tu veux quelque chose ?
Sortir... Sans moi... Pas possible. Je pris le combiner du téléphone et le lui tendit.
- tape la touche zéro et compose le trois cent six, tu pourras commander ce que tu veux à la cafeteria de l'entreprise.
- très bien, souffla-t-elle.
Elle s'exécuta.
- Bonjour, ici le bureau de... C'est quoi ton nom de famille ?
Je la regardais, étonné, qu'elle ne le sache pas encore.
- Artom
- Le bureau de Monsieur Artom. Nous voudrions commander, s'il vous plaît.
- ...
- Pourriez-vous me dire ce qu'il y a au menu.
-....
- Oh non, je ne vais pas vous faire faire un menu spécialement pour nous, quand même. Dites-moi seulement, ce que vous avez préparé pour midi.
-...
- Je voudrais bien goûter votre bœuf et je prendrais aussi les frites. Il est possible d'en avoir une double part ? Pour les frites, je veux dire. J'ai très faim.
- ....
- Merci. Pour Monsieur, ce sera... continua-t-elle en levant un sourcil, interrogatif, à mon encontre.
- Commande-lui un steak à la milanaise avec des petits légumes au curry.
Elle fronça les sourcils, cette fois.
- Il prendra la même chose que moi, Madame. Non, ne vous en fait pas. Il dore les frites. Je vous remercie.
Elle raccrocha et retourna, d'un pas dansant, à ces documents.
- Je t'avais dit ce que je voulais, exprimais-je mécontent.
- Il est hors de question que cette femme prépare un repas spécial pour toi après avoir passé des heures à préparer à manger pour un millier de personnes, rétorqua-t-elle sèchement ; Pauvre petit enfant pourri gâté, se moqua-t-elle en voyant la colère sur mon visage.
Elle avait dans l'idée de me faire vivre un enfer et débuter, certes doucement, mais cela allait monter crescendo et je ne savais pas si cela m'amusait ou m'irritais prodigieusement.
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The price of freedom ( En réécriture (9/39))
RomanceUne jeune femme, s'étant trouvé dans la danse une porte de sortie à sa vie misérable, vit à Vegas. Elle est drôle, joueuse, pétillante mais peut s'avérer sérieuse, bosseuse et d'une générosité incroyable. Elle a défini sa vie en fonction de son peti...