La rage et la douleur m'habitaient depuis maintenant une semaine. Sept longs jours interminables. Puis ce matin, Jurt m'avait appelé pour me prévenir que les deux hommes étaient en leur possession. J'avais alors laissé la surveillance d' Alek à Greg et Junie. Je voulais me confronter à ses enfoirés, qui avaient mis un prix sur nos têtes.
Debout devant l'homme qui m'avait harcelé durant des mois avant mon arrivée en Russie, je reniflais de dédain. Cet homme me répugnait. Il avait passé un accord avec ce traître de Victor pour pouvoir me posséder. Il pouvait toujours rêver.
Un bruit, derrière moi, retint l'attention des hommes autour de moi. Je leur laissais le soin de vérifié ce qui se passer et rester fixé sur James.
- Tu as fait une grosse erreur, Jay. T'allier à cet homme était inconscient. Tu t'en rends bien compte, non ? Tu as tiré sur le patron de la mafia Russe, bordel. Aurais-tu perdu l'esprit ?
- Je te jure que je vais disparaître. Je vais te laisser tranquille, à partir de maintenant. Je te le promets. Je ne savais pas que tu étais en couple avec ce mafieux. Je ne suis pas suicidaire, je n'aurais pas tenté le coup si je l'avais su.
Je pris sa main pour la poser à plat sur la petite table près de sa chaise.
- Je ne sais pas ce qu'il a pu te dire, avançais-je en jetant un coup d'oeil assassin au corps sans vie de Victor ; Mais tu n'aurais jamais gagné la partie même si Alek ne s'en serait pas sorti. Pour preuve aujourd'hui. Il est dans le coma et toi, attaché à cette chaise, prêt à te faire tuer pour tes actes, annonçais-je froidement.
Je récupérais, à l'abri de ses yeux, un marteau, prête à lui briser les os de la main quand un raclement de gorge m'arrêta. Je me tournais en direction du bruit, l'air enrager, d'être dérangé en plein travail. De la haine, je passais aussitôt à l'incrédulité lorsque je vis qui se trouvait à l'autre bout de la pièce.
- Bonjour mon ange.
- Alek, soufflais-je.
Il se leva de sa chaise et s'avança vers moi, doucement. Il avait l'air de souffrir mais tentait de le cacher.
- Tu es réveillé ? Mais lorsque je suis partie ce matin, le doc m'affirmait que tu n'étais pas prêt à sortir du coma.
- Il s'est trompé.
Il continuait à marcher dans ma direction alors je sortis de mon hébétude. Je lâchais le marteau qui atterrit, bruyamment, sur le sol puis m'avançait vers lui.
- Greg, tu peux lui apporter une chaise, s'il te plaît ? demandais-je rapidement lorsque je fus assez près pour voir l'effort qu'il faisait le mettait en sueur.
- Tout de suite, Saskia.
- Merci.
Je m'arrêtais devant lui et le contemplai de tout mon soûl. Il me paraissait évident, à présent, que les mots que j'avais prononcés, comme un cri du coeur était réel. J'étais en train de tomber amoureuse de cet homme alors que j'avais tout fait pour que cela n'arrive pas. Il fallait se rendre à l'évidence. J'avais repoussé toutes ces femmes qui lui tourner autour depuis notre rencontre, sous un prétexte tout à fait miteux. Il fallait que je sois franche envers moi-même. J'avais beaucoup de fierté, certes, mais pas au point de m'asseoir sur les genoux d'un homme pour dominer la situation et emmerder la personne qui menacer mon ego.
La semaine passée à son chevet m'avait au moins permis d'ouvrir les yeux sur ce que l'homme avait réussi à obtenir de moi. Aujourd'hui était une conséquence de l'attachement que je lui portais.
Comment ne pas tomber amoureuse après tout ? Comment rester insensible ?
Lorsqu'un homme serait prêt à tout pour vous protéger. Qui est prêt à tout pour vous apporter ce que vous souhaitez. Qui vous regarde comme si vous êtes la huitième merveille du monde.
- Asseyez-vous, Boss.
Je l'aidais à le faire, de mauvaise grâce, puis m'agenouillai devant lui.
- Pourquoi tu n'es pas à l'hôpital ? m'énervais-je en constatant son état.
- Pourquoi tu n'y étais pas ? demande-t-il à son tour plus sévèrement.
Je baissais la tête, gêné puis la relevai, déterminer au rappel de mon devoir.
- Nous avions un travail à accomplir, tes hommes et moi, comme tu peux le voir.
- Oui, c'est ce que je constate mais ce n'est pas ton travail, dit-il gravement ; je ne veux pas que tu sois confronté à ce genre de chose, continua-t-il en fusillant ses hommes du regard.
- Ne les regarde pas comme ça, Alek. C'est moi, qui ai ordonné tous ceux-ci. Ils n'ont fait que m'obéir.
- T'obéir ? répéta-t-il, un sourcil levé, légèrement amusé.
- Elle peut être très convaincante quand elle s'y met, Boss. D'autant plus qu'elle a assuré comme une chef, assura Llouris derrière Jurt.
- Ce n'est pas plutôt de toi que je devrais me méfier et non, Victor, plaisanta-t-il.
- Oh non, merci. Nous venger, d'accord mais je n'irais pas plus loin. Je préfère vraiment aller entraîner les filles.
- Tu t'es vengé de Victor à ma place. Je vais me venger de James à ta place, annonça-t-il, toute trace d'amusement envolé, en faisant un signe de main aux hommes devant lui.
Ils détachèrent James pour le mener dans un couloir à l'autre bout du bâtiment, que je savais abriter des cellules miteuses.
- Il était à moi, Alek, m'indignais-je.
- C'est là où tu te trompes, moya printsessa. Chaque prisonnier m'appartienne. Tout comme toi. Tu m'appartiens.
Je soufflais de mécontentement puis l'aider à se lever mais il ne se laissa pas faire et se leva seul.
- On devrait rentrer pour que tu puisses te reposer. Tu as besoin de reprendre des forces.
Il me prit la main et me conduisit au SUV, qui l'avait certainement emmené ici.
- Tu vas installer tes affaires dans ma chambre à partir d'aujourd'hui, chuchota-t-il à mon oreille, ce qui me provoqua une multitude de frissons .
Je tentais de garder contenance malgré mon envie de hurler que oui, j'étais prête à lui donner ce qu'il attendait de moi. Une horde de pom-pom girl hurlaient comme des hystériques, à plein poumons dans ma tête alors que je haussais, simplement, les épaules puis dit simplement :
- Si c'est ce que tu souhaites mais ne t'attends à rien... pour le moment, avertissais-je néanmoins le regard ancré sur sa blessure dissimulé, voulant me faire désirer.
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The price of freedom ( En réécriture (9/39))
RomanceUne jeune femme, s'étant trouvé dans la danse une porte de sortie à sa vie misérable, vit à Vegas. Elle est drôle, joueuse, pétillante mais peut s'avérer sérieuse, bosseuse et d'une générosité incroyable. Elle a défini sa vie en fonction de son peti...