Chapitre 3 : Alek

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Je m'enfonçais dans mon fauteuil en soupirant d'exaspération. Victor, mon bras droit, et ami, s'était rendu aux États-Unis afin d'attester de fiabilité d'un revendeur ambitieux. Celui-ci avait pris contact avec notre entreprise dans le but de s'étendre aux États voisins du sien. D'après moi, il ne s'agissait de rien de plus qu'un petit branleur de plus qui voulait profiter de ma réputation pour se faire de l'argent. Pourtant, je mettais un point d'honneur de vérifier chaque contact. Victor devait me tenir au courant, une fois, l'homme rencontrer.

Une dizaine de dossiers attendaient d'être traité, sous mes yeux. Je ne pouvais pas me permettre de prendre du retard. Des coups, à la porte de mon bureau, vinrent m'interrompre, me contrariant de plus belle. La personne attendait mon aval pour pénétrer dans mon bureau. J'hésitais, un moment, de lui accorder l'accès à celui-ci. Je n'étais pas d'humeur à donner dans la conversation. Qui que cela soit.

— Entrez, soupirais-je n'ayant pas le temps de jouer au loup solitaire.

Crystal, ma dernière maîtresse en date, passa la porte dans une tenue plus qu'aguichante. Maugréant silencieusement, j'observais son petit manège alors qu'elle tentait de paraître sensuel à chacun de ses pas. Cela n'était pas une réussite. Avait-elle bu ?

— Cela fait des heures que tu es enfermé ici, Alek, et je m'ennuie, râla-t-elle avec une petite moue.

Mon exaspération était à son comble. Elle se permettait de ramener son cul dans mon bureau pour se plaindre. Elle n'était rien pour moi. Nous couchions simplement ensemble. J'avais toujours été parfaitement clair avec elle. Qu'espérait-elle ?

— Va donc retrouver tes amies, ainsi tu ne me dérangeras plus dans mon travail.

— C'est avec toi que je veux passer du temps... Dans un lit de préférence, minauda-t-elle en passant un doigt sur mon torse jusqu'à la ceinture de mon pantalon.

J'attrapais sa main pour la positionner sur mon sexe qui se redressa dans toute sa splendeur. Après tout, je me sentirai certainement plus détendu après l'avoir baisé.

— Tu me veux ? Alors soit plus explicite en visant directement mon paquet, rétorquais-je, froidement.

Une ébauche de sourire naquit sur ses lèvres quand la sonnerie de mon téléphone coupa court à notre petit interlude avorté. Je me dégageais de sa prise, et reportai mon attention sur l'appareil.

— Ferme la porte en sortant, lui dis-je sans la regardant, en décrochant.

J'entendis un soupir exaspéré puis la porte claquée. Je n'y prêtais pas attention. Elle n'avait rien à exiger de moi et elle le savait. Elle ne possédait aucun droit. Elle le voulait mais ne l'obtiendrait jamais.

— Qu'est-ce que tu attendais pour me contacter ? Reprochais-je à mon bras droit à propos de son silence.

J'avais rencontré Victor alors que je n'étais qu'un adolescent en formation. Il bossait en tant que soldat pour le compte de mon père, à l'époque. Rapidement, une confiance s'était installé. Avec le temps, il avait été ce qui se rapprochait le plus d'un ami. Il était professionnel et ambitieux. J'avais été formé à repérer les hommes qui pourraient apporter à cette entreprise. Victor était l'un d'eux.

Lorsque mon père fut enterrer, j'avais repris le flambeau et avais fait de Victor, mon second. J'avais vite remarqué, en lui, le potentiel d'un leader. Il n'était pas fait pour être soldat. Le costume lui allait beaucoup mieux. J'avais misé sur lui. Cependant, je gardais un œil constant sur lui. Je n'étais pas homme à donner entièrement ma confiance. Cela était d'autant plus vrai depuis que j'étais devenu le patron.

The price of freedom ( En réécriture (9/39))Où les histoires vivent. Découvrez maintenant