Chambre 12

Chapitre VII

Encore

Jour 4 - Lundi

Ambre

Je suis réveillée par les rires de mes amis dans la cuisine.

Je regarde autour de moi et je suis enroulée dans les couvertures, tout comme lui avant. Je me lève, et me dirige vers la douche. Après au moins trente minutes passées dans la salle de bains, je sors et me dirige vers le salon.

- Salut fis-je doucement. Excusez-moi pour hier, mais j'étais...

- Pas dans ton assiette ? Termine Mateo. On s'en doutait un petit peu.

- Ouais, on peut dire ça. Au fait, je vous présente mes meilleurs vœux, Loukas et Sarah, et vous souhaite tout le bonheur du monde.

Ils me sourient tous deux.

Je le pense sincèrement, même si je ne suis pas bien mentalement.

- Par contre, j'aimerais aller voir Bryan seule cet après-midi, s'il vous plaît. Ce n'est pas que je n'apprécie pas votre compagnie, ni quoi que ce soit je vous jure...

- On comprend, me coupe Ben.

- Merci les amis.

- De toute façon nous, on voulait faire des courses pour le bébé cet après-midi, me dit Loukas.

- Génial, on va venir avec vous ! Dit Claire.

Mateo la regarde d'un air effaré, ce qui me fait sourire doucement.

Nous mangeons chez moi, et ensuite, nous nous préparons pour sortir.

Je me dirige vers l'hôpital, et encore une fois, vers le service réanimation, la chambre 12. Je pousse la poignée de la porte vers le bas et entre. Et je ne me fais toujours pas à cette vue. Il est luisant de sueur, il a de la fièvre. Il est encore inanimé, et comme à mon habitude, je me rapproche de lui pour embrasser son front.

- Coucou mon amour.

Je remets la couverture sur lui pour qu'il n'ait pas froid malgré la chaleur de son corps.

- Tu as loupé tellement de choses. J'ai appelé ta mère, elle m'a dit qu'ils viendraient te voir et qu'ils descendront du Nord dès qu'ils le pourront.

Je marque une pause puis reprends.

- Loukas et Sarah vont avoir un enfant mon cœur. J'étais super-contente pour eux. Mais ça m'a fait mal, j'ai toujours voulu en avoir un avec toi. Je ne t'en ai jamais parlé sérieusement parce que je pensais que tu ne voudrais pas. Mais j'aimerais tellement avoir un enfant de toi, le voir courir dans notre maison. Il aurait les mêmes cheveux bruns, et le même regard que son papa. Il jouerait au basket comme toi, et nous serions fiers de lui. Je sais que je me projette alors que ça se trouve, c'est impossible. Mais si tu savais comme tu me manques bébé, éclatais-je en sanglots. Je suis désolée, je n'arrive pas à me contrôler, comme d'habitude, répliquais-je d'un faible sourire.

- S'il te plaît reviens moi, je t'en prie... Je ne suis rien sans toi, soufflais-je dans son cou, entre deux larmes.

Je le serre contre mon cœur pendant quelques minutes, quand d'un coup il a un soubresaut et commence à se tordre sous moi.

Terrorisée, j'appelle une infirmière.

- Infirmières ? À l'aide ! Aidez-moi s'il vous plaît !