Chapitre IX

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Une journée difficile


Ambre

Ma mère revient après quelques minutes, et mon père l'accompagne. Je suis très heureuse de le voir, et de voir mes parents réunis.Mon père s'approche de moi et me prend dans ses bras pendant quelques minutes. Quand je relève la tête, je vois qu'il a les larmes aux yeux. Or, mon père ne pleure presque jamais. Il lui en faut beaucoup pour arriver à ce stade-là, donc je suis un peu surprise, mais je ne dis rien.

Nous restons encore un peu, et c'est finalement ma sœur qui arrive. La famille au grand complet est réunie, pour lui. Pour moi. Pour nous tous. Le temps passe, et nous parlons tous ensemble, pendant que je suis toujours près de lui.

Il ne bouge pas, encore et toujours.

On dirait qu'il dort. Ou qu'il est...

Cette simple idée me terrifie. J'ai tout essayé pour le faire réagir. Je l'ai embrassé, je lui ai parlé, nos amis sont venus, ma famille aussi, mais rien n'y fait. J'espère que, quand ses parents viendront, ça aura un peu plus d'effet sur lui. J'espère que sa famille et son frère sauront le faire réagir un minimum, comme je n'ai pas réussi.

Je croise les doigts.

Après quelque temps, Charlotte entre dans la chambre avec d'autres infirmiers pour faire des soins à Bryan. J'en profite donc pour lui présenter mes parents. Ils discutent ensemble du coma de mon père et elle acquiesce en l'écoutant et en expliquant certaines choses de temps à autre.

Cependant la situation de mon homme ne correspond pas à celle de mon père.

Alors certes, ils ont été tous les deux mis dans le coma artificiellement, mais l'un à cause d'une opération, et l'autre à cause d'un stupide d'accident.

La vie est si fragile.

J'écoute, mais mon regard est toujours tourné vers lui. J'espère de tout mon cœur qu'il va se réveiller bientôt.

Nous devons sortir pour qu'ils puissent faire ce qu'ils ont a faire sur lui, mais à chaque fois que je quitte cette chambre, j'ai l'impression que mon cœur se brise encore plus et que l'espoir qu'il sorte de cette transe s'amenuise lentement.Mes parents m'épaulent et nous sortons. On s'arrête devant l'hôpital parce que mes parents veulent fumer. Mon père prend la parole :

- Tu sais, il peut s'en sortir. Regarde, moi j'ai réussi.

Je hausse les épaules. Ce n'est pas parce que lui a réussi que Bryan y arrivera.

- Je sais, mais il n'est pas toi. Je pourrais le perdre n'importe quand. Je suis impuissante, je ne sais rien, même pas quoi faire.

Tout le monde se tait, et moi je regarde au loin quand tout à coup, je reçois un appel.

Je m'écarte un peu et décroche.

- Allô Ambre ?

- Oui, comment allez-vous Elizabeth ? Dis-je à la mère de l'homme de ma vie.

- On vient d'arriver chez nous, on est tous fatigués, et tu t'en doutes, le moral n'est pas trop là.

- Je comprends... On vient d'aller le voir avec mes parents, il n'a pas bougé. J'espère du fond du cœur que votre visite pourra déclencher quelque chose en lui.

- Je l'espère aussi. Et toi, comment tu vas ?

Je soupire.

- Comme vous vous en doutez, le moral n'est clairement pas

Chambre 12Où les histoires vivent. Découvrez maintenant