Chapitre XIV

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Un nouveau drame ?


Ambre


Le garage est dans le centre, et on le trouve facilement. Il y a de nombreuses voitures, et il est très grand. Je sors de ma voiture, et me dirige vers l'entrée. Beaucoup de personnes s'affairent et Kris derrière moi s'extasie devant des pièces ou des voitures rares. C'est son truc les voitures, les motos...

J'interpelle un mécanicien et lui explique la situation. Je dois lui montrer des papiers pour prouver que je suis bien la bonne personne. Finalement, je paye directement, à l'inverse de ce que m'a dit l'homme au téléphone, mais je suis contente de revoir sa moto, réparée. En rentrant chez moi, je dois dire au revoir à Kris. J'ai été contente de la revoir, j'espère vraiment qu'on pourra rester en contact. Après les au revoir, je me dirige comme d'habitude à l'hôpital.

Bryan semble s'améliorer, en tout cas physiquement, même si mentalement il n'y a toujours rien.

Je lui parle doucement, je lui raconte mon aventure avec Kris, le mail, ma décision, je caresse et presse sa main dans la mienne en y posant de temps à autre de tendres petits baisers. J'effleure à peine sa peau, toujours brûlante de fièvre. Je ne comprends pas le charabia médical que les infirmiers et médecins me débitent, mais l'espoir que Bryan revienne rapidement n'est visiblement pas pour aujourd'hui.

Je pose ma tête sur son torse et respire son odeur, fragile, mais présente.

Mon téléphone ne cesse de vibrer dans ma poche. Frustrée, je le sors et me redresse. Mes amis sont actifs sur le groupe et j'en comprends rapidement la raison : Ben et Thibault se sont séparés. Mon sang ne fait qu'un tour, j'appelle Ben. Aucune réponse.

- Désolée mon amour, mais le devoir m'appelle, lançais-je à mon homme endormi. Je reviens vite, c'est promis, lui dis-je en posant un baiser rapide sur son front, comme pour le protéger, et je me sauve.

Ben habite plutôt en périphérie. Je me gare et sonne à l'interphone. Il m'ouvre, et je gravis les escaliers. Quand je sonne à sa porte, c'est Loukas qui m'ouvre.

- Qu'est-ce que tu fais là ? L'interrogeais-je.

- La même chose que toi, soupire-t-il.

J'entre, et dépose mon manteau. L'appartement, situé au troisième étage est plutôt petit. Les couleurs, pastel, contrastent avec la tension que je perçois dans ce petit habitacle. Quand j'arrive dans le salon, je vois Ben, assis, et un air si triste se dégage de son regard que je me dépêche d'aller vers lui pour savoir ce qu'il se passe.

- Hey.

Il ne me répond pas, mais lève son regard vers moi. Les yeux embués de larmes, ce qui ne lui ressemble pas, il me dit :

- Il m'a trompé.

- Quoi ? Mais c'est impossible, il avait l'air...

- Oui, il avait l'air, me coupe Ben, soudain énervé. Mais c'est tout ! Ce connard m'a trompé avec un collègue ! S'exclame-t-il.

- Calme-toi, souffle Loukas, à côté.

- Comment tu veux que je me calme ? Il m'a menti pendant des mois !

Des mois ? L'ampleur est beaucoup plus importante que ce que je croyais.

- Tu veux que je l'appelle ? Je sens comme si la force revenait en moi.

- Non ! S'exclame mon ami. Je ne veux plus jamais en entendre parler !

Je jette un œil inquiet à Loukas, qui me rend une mine triste et confuse, quand soudain, Ben se lève. Il se dirige vers un meuble ou trône un cadre photo de lui et de son ex, le soulève, et le balance par terre. Le cadre se brise avec un fracas épouvantable et on pourrait le dire, comme leur relation. J'ai le cœur brisé pour lui.

Chambre 12Où les histoires vivent. Découvrez maintenant