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Baillant, Izuku ouvrit les yeux et vit que le jour se pointait. Il voulut se redresser mais un bras l'en empêchait. Il releva la tête et tomba nez à nez avec Dabi, endormi profondément. Il sourit, puis se débarrassa du bras avant de se redresser. Il s'étira, sentant les os de son dos craquer. La douleur en dessous de son coeur se manifesta, mais il l'ignora. Il se leva, difficilement, mais réussi tant bien que mal à trouver son équilibre. Trouvant ses vêtements au sol, il remarqua qu'il ne portait que son caleçon. Levant les yeux au ciel, il les attrapa, puis les jeta dans la panière de linge sal se trouvant dans la salle d'eau.

Là, il s'aspergea le visage, s'humidifia les cheveux, et passa une crème sur ses cernes. Tirant sur le miroir, il dévoila un stock de médicament. Il en attrapa trois et les avala tout rond avant d'attraper l'eye liner et de s'en mettre. Comme cela, on dirait qu'il allait bien. Il attrapa alors les lentilles rouges qu'il portait et les mis dans le récipient prévu à cet effet. Sa vue se brouilla un instant, puis il attrapa les lentilles vertes et se les mis. Il avait les yeux aussi vert que ses lentilles, mais aujourd'hui, leur couleur étaient comme éteint, il lui donnait un air fatigué. Mais avec les lentilles, là, il paraissait bien. C'était comme cela qu'il devait se présenter aux autres, car sinon, c'est son autorité qui en pâtirait.

Baillant de nouveau, il attrapa un nouveau caleçon, puis une nouvelle chemise blanche, et il commença à s'habiller. Ainsi vêtu, il entra de nouveau dans sa chambre, attrapa un pantalon à rayure vert et rouge avec bretelle, puis la veste qui allait avec. Il jeta cette dernière sur Dabi qui venait de se redresser.

- B'jour, marmonna ce dernier en posant la veste à côté de lui.

- Salut. Bien dormi la marmotte ?

- Ouai, on va dire ça. Et toi ?

- Oh, moi, pas besoin d'en parler. Ça va, ne t'en fait pas.

Pas surpris par cette réponse, Dabi, se leva, prit Izuku par les épaule, le força à le regarder, puis le prit dans ses bras. Surpris par cet élan Izuku en lâcha son portable, mais bientôt sourit et posa ses mains sur le dos de son ami.

Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas eut le droit à un tel câlin, et cela lui mit du baume au coeur. Mais ce petit moment se termina bien vite, et Dabi le regarda avec un mince sourire. Sans rien ajouter de plus, il entra dans la salle de bain, et tout de suite, Izuku entendit l'eau couler.

Se passant la langue sur les lèvres afin de les humidifier, il se dirigea vers le hamac pour réveiller Tomura qui, rapidement émergea.

- Il est quelle heure ? demanda-t-il en se frottant les yeux.

- Bientôt huit heures.

- Quoi ? C'est tout ? Je peux pas dormir plus ?

- Non. Tomura, on va devoir y aller dans pas longtemps.

Soupirant, il se leva alors, les cheveux tout ébouriffé, ce qui fit rire Izuku. Se demandant pourquoi, Tomura savoura la joie réelle d'Izuku. Son visage était encore plus beau qu'il ne l'était en général quand il riait, se disait à chaques fois Tomura. Puis secouant la tête avec un sourire, il se changea rapidement puis vis Dabi sortir.

Il se firent un sourire entendu, puis attendirent un instant. Izuku était fixé sur la pendule, puis d'un coup, son visage se durcit, il serra les dents, puis fit disparaître la bulle. D'un ton sec et froid, il s'exclama :

- Pas de bourde acceptable aujourd'hui, c'est bien compris ! Je ne veux pas à avoir à me répéter. On y va.

Et ce, sans attendre de réponse, il ouvrit la porte, indiquant d'un signe de tête sec la sortie à Dabi et Tomura. Avec une grimace, les deux sortirent, attendant que leur chef ferme la porte, et mène le groupe là où il fallait aller. Le chemin se fit dans le silence le plus total. Dabi voyait les épaules d'Izuku redes. Sa démarche était parfaite, rigide et souple à la fois, rapide, mais pas trop (pour ne pas s'essouffler). Au bout d'un moment, il s'arrêta, juste avant le bout du couloir. On pouvait entendre des voix.

Le murmure grandit pour devenir plus fort.

- Il paraît que les nulos se sont fait disputés hier, disait le premier.

- Non, c'est vrai ? Moi qui les respectait, en disait un second.

- Non mais attendait, ce n'est que Tomura, Dabi, lui il a rien fait, disait un troisième.

- Oh la vache ... J'espère qu'il vont se faire petit un moment ces deux là ! Bon avec Izuku comme maître, ce sera pas très compliqué. Mais bon, ça fait quand même trois ans, j'espère qu'il va finir par les dompter, disait un quatrième en rigolant.

- Mouai. Mais vous savez pas quoi, y en a un qui s'est fait exécuté hier, à ce qui parait.

- Non, vraiment ? Et tu sais qui c'est ?

- Non, et ça m'énerve !

Izuku toussa, puis s'avança dans le couloir, les poings sur les anches.

- Ça va bien ? On vous dérange pas j'espère ? Vous savez ce que le maître à dit sur les commérages ? Vous voulez que je vous le précise peut être ?

- I .. . Izuku ... Pardon, on ne savait pas que ... Que tu étais là !

- Dégagez, bande de morveux avant que je ne vous dénonce. Et vous savez que je n'aurais aucune pitié pour vous.

- Je .. Pardon, Izuku. Nous y allons. Bonne journée.

S'avançant légèrement, Dabi pu voir les quatres bon à rien détaler la queue entre les pâtes, courbés, et surement apeuré. Le visage d'Izuku était presque meurtrier. Ne disant rien, Dabi se tourna vers Tomura, se tordant les mains. Il lui donna alors un coup, et il arrêta.

- Allons y, ordonna Izuku.

Un moment plus tard, arrivé devant la porte, Izuku se retourna vers ses amis, puis son regard s'adoucit. Il hocha doucement la tête, puis se re-retourna vers la porte, et l'ouvrit.

- Oh, mais qui revoilà ! Izuku, mon cher, viens là. Viens viens, dépêche-toi !

Sans se faire prier, il partit vers son maître, un doux sourire cruel sur le visage.

Qui est un héros ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant