Qui est un héros ?

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Fermant la porte derrière lui, Tomura se laissa tomber au sol. Il avait les jambes qui tremblaient et il avait encore mal au crâne, là où Izuku lui avait tiré les cheveux. Il détailla alors la pièce, le temps que ses jambes lui permettent de le porter. A gauche, il y avait un lit deux places, confortable, avec une ribambelle de coussins tous aussi moelleux les uns que les autres. A droite, le mur était vide, dépourvu de toute décoration, avec seulement une petite lucarne ronde et ouverte laissant l'air frai du soir s'engouffrer dans la pièce. En face de lui, il y avait un bureau, remplie de papier en vrac, mais rangé selon le propriétaire de la pièce, au-dessus, des étagères, croulant sous les ouvrages. A côté se trouvait une garde robe, fermé, contenant des vêtements en tout genre. Puis, une porte, menant à une petite salle de bain.

Reniflant, Tomura se força à se relever. Lentement, il se dirigea vers la salle d'eau, ouvrit la porte, et la referma derrière lui. Il poussa le punching ball pour passer derrière et s'appuilla sur le lavabo. Levant la tête, il alluma la lumière et croisa son reflet. Sa peau grisée se pliait tout autour de son cou et de son visage. Ses petits yeux rouges surmontaient de vilaines rides de plusieurs jours. Ses cheveux d'un bleu délavé se collaient à sa nuque à cause de la sueur qui s'était écoulé le long de son dos pendant l'entrevue. Son teint était blanchâtre, et il se sentait faible. Il grogna, puis entreprit de jeter ses vêtements au sol avant de pénétrer dans la douche.

Cela lui fit du bien. Enfin un moment de détente, au calme, sans personne. Il ne savait combien de temps allait mettre Izuku pour revenir, mais il était partagé entre l'envie qu'il revienne vite, et l'envie qu'il prenne tout son temps. Soupirant, il se lava, puis, s'enroulant dans une serviette, il s'essuya lentement avant de prendre des vêtements propres, pliés sur la machine à laver. Il les mis consciencieusement avant de trouver son sweat bleu. Il laissa un petit sourire lui échapper. Attrapant une serviette, il se frotta lentement ses cheveux humides en sortant de la pièce. Il ne fut pas surpris en découvrant une silhouette mince et grande se tenir près de la porte, dans un coin.

- Salut, dit-il tout simplement au nouveau venue.

- Salut, lui répondit-il doucement. Comment ça a été ? J'ai entendu dire qu'il y avait eut pas mal de grabuge.

Soufflant, Tomura se laissa tomber sur le lit, veillant à ne pas le tremper.

- C'était la galère. Je me suis encore pris un savon.

L'autre ricana avant de s'avancer vers lui. Il se laissa également tomber sur le lit et leva la tête vers le plafond, semblant être absorbé par la petite tâche qui s'y formait.

Tomura pencha la tête de côté afin de voir son ami.

Fin, grand, il était bien bâti. Les muscles de ses bras ressortaient alors qu'il portait un tee-shirt moulant sans manches. Sa peau allée était brillante, signe qu'il était aller faire du sport. Ces yeux d'un bleu brillant reflétaient de la patience. Il paraissait calme, cependant, avec la faible lumière de la lune qui se répandait dans la pièce, on pouvait très bien voir ses blessures. Sa peau sous ses yeux, son cou, ses bras, était brûlée, noircit, et retenu avec de simples agrafes. Ses cheveux ébènes ressortaient d'ailleur très bien avec la noirceur de ces blessures.

Il s'appelait Dabi. Enfin, c'était comme ça qu'il voulait qu'on l'appelle. Seul Tomura et Izuku connaissaient sa véritable identité.

- T'as pas bonne mine, lui murmura-t-il en se redressant.

Tomura ne pût qu'hausser les épaules, impuissant.

- Attend de le voir lui. C'est de pire en pire.

- Comment ça ?

S'étant relevé d'un coup, Dabi avaient failli faire tomber Tomura du lit, mais l'avait rattrapé de justesse.