Bonus 4

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Fin alternative, pour ceux qui ne supportent pas la mort de notre petit Zuku, comme ma chipie de petite sœur.






Il faisait sombre, tantôt il était lucide, tantôt il voguait dans un lac noir immense. Le temps paraissait comme suspendu. Il était allongé, ça il le savait, et il avait l'impression de dériver dans une chaloupe confortable. Parfois, son bras se levait, comme animé d'une force invisible. Parfois, un de ses yeux était ouvert de force, et une lumière blanche l'aveuglait avant de disparaître.

Izuku ne savait s'il était mort, ou bien s'il était encore en vie. Il savait seulement qu'il n'avait plus mal. Nul part. La dernière fois qu'il avait été conscient, pourtant, il avait les os brisés, il saignait en de nombreuses plaies. Il était dans un tel état, et sa maladie avait été encore plus forte que d'habitude.

La dernière chose dont il se souvenait avait été le visage de Dabi et Tomura, tout deux penché sur lui, les larmes dégoulinant sur leurs joues. Il lui avait semblé qu'on lui tenait les deux mains, mais Tomura se trouvait près de sa tête et Dabi, lui soutenait la tête. Qui pouvait alors lui tenir les mains ? A moins que ça ne soit un rêve ? Pourtant, en cet instant, le vert ressentait clairement une douce chaleur au creux de ses paumes. Une légère pression, une sorte de caresses, puis plus rien.

Soupirant, s'enfonçant de plus en plus dans les limbes, Izuku souhaitait que ces hallucinations cessent, cependant, il lui parvenait des voix, comme si elles étaient derrière un mur et qu'il n'en entendait que les murmures, sans parvenir à en comprendre le sens.

Tentant de se relever de sa barque, Izuku resta accroché fermement. Il lui était impossible de se redresser. Il avait la langue pâteuse, et il ne parvenait pas à ouvrir la bouche ou à émettre le moindre son. Il aurait voulu hurler, bouger et tomber de cette barque où il était désormais enfermé, cependant, l'eau qui l'éclaboussait de temps à autre était noire, salée, et peu avenante. Si la barque se renversait, Izuku n'était pas sûr de pouvoir garder la tête hors de l'eau. Il coulerait, à pic, il en était sur. Prenant le temps pour se calmer, quelque chose le fit se sentir léger. Sa respiration devint lente, posée, et il finit par sombrer de nouveau entre inconscience et léthargie.

*****


Se relevant de la chaise où il s'était assis il y avait peu, Dabi s'approcha de Momo, portant une blouse blanche et sortant de la pièce. Le long couloir blanc était éclairé d'une lumière faible. La nuit était déjà bien avancée, et il était venue en urgence suite au coup de téléphone de la brune, soignante dans l'hôpitale mais également travaillant dans l'agence de Hawks. Faisant quelques pas hésitant, il rejoignit la jeune femme qui était encore en train de regarder une feuille blanche. Lorsqu'elle le vit, elle lui fit un petit sourire avant de se redresser.

- Merci Dabi d'être venu aussi vite.

- Qu'y a-t-il ? Il s'est réveillé ? Comment va-t-il ?

Le ton pressant de Dabi la fit presque sursauter. Momo lui indiqua une chaise et ne put se retenir de bailler. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas eut une nuit de sommeil complète et elle commençait à ressentir les effets de la fatigue. Mais elle savait pertinemment que son patient avait besoin d'elle.

La semaine dernière, son cœur s'était affolé en pleine journée pendant un quart d'heure avant de se calmer. Parfois, il arrivait à sa main de se mouvoir toute seule, sans qu'il n'y ait un quelconque signe nerveux. Aujourd'hui, alors qu'il était exactement trois heures trente six du matin, il avait parlé. Enfin, parler était un grand mot. Il avait plutôt essayé de marmonner quelque chose d'incompréhensible. Cependant, ces signes vitaux étaient bien. Les nombreuses blessures qu'il avait eu durant la bataille qui s'était déroulée il y avait maintenant trois ans étaient toutes réparées. Ses équimoses étaient parti il y avait longtemps, mais quelques taches bleutées persistaient encore, signe que son corps n'était pas tout à fait guérie.

Qui est un héros ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant