Chapitre 31 - Une rencontre imprévue 🥺

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En ce début de week-end et pour se vider la tête après sa semaine de boulot plutôt chargée, Martin se décide à aller faire un footing. C'est un moment qu'il aime bien prendre pour lui quand son travail et ses horaires le lui permettent. Depuis plusieurs semaines, il n'a pas eu l'occasion de le faire mais aujourd'hui il ne passera pas une fois de plus à côté. Plus on attend avant de reprendre, plus la reprise est dure, mais aujourd'hui il le sent bien, c'est comme si une petite voix intérieure lui disait que c'était le bon moment pour lui. Il sait qu'il en reviendra l'esprit plus léger et sa motivation n'a jamais été si grande. Il se prépare, enfile sa tenue puis sa paire de baskets et claque la porte derrière lui en sortant. Avant de se lancer, il met ses écouteurs dans ses oreilles et lance une musique motivante : c'est parti ! ⠀

Il parcourt sa rue en petites foulées, contourne quelques jolies maisons et finit par apercevoir la mer au loin. Il suit la route menant jusqu'à celle-ci avec des foulées de plus en plus grandes. Il arrive désormais à la plage, il passe du goudron au sable clair. Le soleil rasant l'éblouie, il court au rythme de sa musique, le long de la mer. Il se sent bien, il se sent léger, comme quand il était avec elle. Ça y est, il pense à elle. Cela fait des semaines et des semaines qu'il essaye de ne plus y penser. Il n'y arrive pas. Il n'a pas réellement envie d'y arriver, parce qu'au fond de lui, il sait que cette histoire n'est pas terminée. Penser à elle lui fait à la fois du bien et à la fois souffrir. Il voudrait la voir, passer du temps avec elle, la toucher, l'embrasser... Le seul moment où il arrive à la croiser, c'est dans le cadre de certaines enquêtes au commissariat. Il a toujours du mal à se retenir d'aller lui susurrer des mots doux à l'oreille. Il sait comment elle réagirait, et ça ne ferait qu'empirer la situation, alors il ne le fait pas, mais ce n'est pas l'envie qui lui manque.

Son coeur bat à chacune de ses foulées, il bat au rythme de sa musique, il bat au rythme de ses pensées. Soudain, il s'accélère en voyant une silhouette au loin, ça pourrait être elle, grande, blonde, élancée. Le simple fait de la penser à quelques mètres de lui, il s'imagine déjà, accélérant sa course pour la rattraper, passer ses bras autour de sa taille, puis passer sa main dans ses longs cheveux et l'embrasser en lui disant tout dans un regard.

Il s'arrête brusquement, arrache ses écouteurs de ses oreilles, les jette au sol et hurle de rage. Il ne se reconnaît plus, ça n'est pas lui d'être si romantique, ce n'est pas lui de ne penser qu'à elle tout le temps alors que leur histoire est impossible. Il continue d'hurler face à cette mer si paisible, ça lui fait presque du bien de sortir tout ce qu'il contient à l'intérieur de lui depuis si longtemps. Ses cris alertent les quelques personnes présentes sur la plage. Tout le monde se tourne vers lui dans un regard d'incompréhension. Il regarde un à un les passants en leur faisant signe que tout va bien. La dernière personne dont il croise le regard est la silhouette blonde désormais à quelques mètres de lui. Son regard en plus de l'incompréhension est rempli de douleur. Il la reconnaît en une fraction de seconde.

M : Virginie ? dit-il en se rapprochant

Sans un mot, elle fait un pas en arrière à mesure qu'il avance. Sentant qu'il s'approche de plus en plus, elle finit par se retourner et par reprendre sa course à vive allure pour ne pas se laisser rattraper.

M : Attend ! dit-il en se mettant à sa poursuite
V : S'il-te-plait... Laisse moi !

Il ne peut pas lutter, il s'arrête et se laisse tomber à genoux dans le sable humide. Elle continue sa course sans se retourner, une larme glissant le long de sa joue. 

Demain Nous AppartientOù les histoires vivent. Découvrez maintenant