Chapitre 18 - Un peu de rancoeur 🙄

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Après leur discussion au lycée, Sofia était directement rentrée chez elle en laissant Arthur courir après Gabriel pour apaiser les choses, l'ambiance entre les deux garçons était devenue pesante. Gabriel évitait Arthur comme la peste et Arthur, se sentant à la fois coupable et humilié par les mots de son ami, n'osait pas aller vers lui. La discussion pourrait être la clé de beaucoup de choses, mais les deux adolescents butés sur leur idée ne voyaient pas l'évidence. Lorsque Arthur poussa violemment Gabriel pour lui éviter l'impact avec une moto, tout pris une autre dimension. Gabriel se trouvait au milieu du passage clouté lorsque Arthur vit la moto à moins d'un mètre de son ami. Son temps de réaction fut à la fois très lent et très rapide, comme si en un regard, son cerveau avait évalué la distance puis résolu des équations mathématiques complexes pour réaliser que l'impact allait avoir lieu. Son seul réflexe avait alors été de pousser très violemment Gabriel pour le propulser de l'autre côté de la route. C'est exactement ce qui arriva. La moto fila entre les deux garçons en klaxonnant. Arthur était debout d'un côté de la route, ne réalisant pas ce qu'il venait de se passer à cause de l'adrénaline et Gabriel s'était retrouvé par terre de l'autre côté de la route. Dans sa chute, il s'était rattrapé sur ses deux mains qui étaient désormais toutes écorchées. Toujours à terre, il s'était retourné vers Arthur.

G : T'es pas sérieux là ?
A : Je... Je sais pas pourquoi j'ai fait ça... Réflexe !
G : Fait chier !
A : Désolé... Je voulais t'aider... J'ai vu la moto se rapprocher, j'ai eu super peur pour toi !
G : Depuis quand tu te soucis de moi ? dit-il en se relevant, tu as pensé à moi quand tu t'es mis en couple avec Sofia ?
A : Gabriel... Je suis désolé, combien de fois il faut que je te le dise ?
G : Facile à dire, tu m'as trahi Arthur ! Je pensais que t'étais mon pote !
A : Je suis ton pote !
G : T'aurais aimé toi, qu'un pote te fasse ce que tu m'as fait ? dit-il énervé
A : Je l'ai pas fait pour te blesser....
G : Bah c'est raté ! dit-il d'un ton agacé
A : Qu'est ce que je peux faire pour que tu me pardonnes ?

G : Rien ! Lâche l'affaire !
A : J'ai pas envie ! Et je veux pas créer des tensions entre ta mère et la mienne, elles méritent pas ça... Et puis...
G : Et puis ?
A : Bah... Tu me manques un peu... dit-il à demi-mot
G : Depuis quand tu fais dans les sentiments toi ? dit-il en rigolant
A : C'est juste la vérité... C'est ce que je ressens, et même si tu m'as blessé avec tes mots, j'arrive pas à t'en vouloir...
G : Désolé... finit-il par avouer, je le pensais pas tu sais, j'étais juste énervé...
A : Je sais, en aucun cas j'ai voulu te faire souffrir en sortant avec Sofia, mais je l'aime, je pouvais plus faire semblant...
G : Je sais... dit-il en déposant sa main sur l'épaule d'Arthur
A : Tu veux pas revenir à la maison ? dit-il timidement
G : Tu sais quoi, toi aussi tu me manques un peu je crois... J'aime pas être en froid avec toi !
A : Bah ? Depuis quand tu fais dans les sentiments toi ? dit-il tout fière de lui en rigolant
G : Pfff très marrant ! C'est pas ton humour qui m'a manqué !
A : C'est ça !
G : Et je te remercie pas pour l'état de mes mains, regarde elles sont écorchées de partout par ta faute !
A : Je veux bien jouer à l'infirmier pour me faire pardonner !
G : Il faudra au moins ça, tu me prêtes ta console aussi ! dit-il en rigolant
A : T'abuses !
G : Ou tu m'apportes le petit-dej au lit le matin, j'hésite ! dit-il en prenant son ami par l'épaule
A : Oui, oui, c'est ça, tu peux rêver mon vieux ! dit-il en levant les yeux au ciel

Les deux garçons étaient rentrés bras dessus bras dessous chez eux, en oubliant l'histoire qui les avait éloigné.

Demain Nous AppartientOù les histoires vivent. Découvrez maintenant