Chapitre 98 - L'heure de passer aux aveux ✨

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Depuis cette fameuse nuit, où pour la première fois, Sara s'était retrouvée seule sur la plage, elle ne savait plus trop où elle en était... Elle n'osait plus y retourner, de peur de refaire face à cette même situation, qui l'avait tant bouleversée. Alors depuis plusieurs jours, elle passait ses nuits, seule, à ruminer ses peurs, ses angoisses et cette folle histoire. Cette personne avait eu un effet sur elle. Un effet positif. Une rencontre dont elle avait besoin. Mais sa peur la hantait. L'abandon... Se retrouver seule sur cette plage ce soir-là, l'avait brisée, une nouvelle fois. Et elle ne se sentait pas la force de le vivre à nouveau. Seulement, ce n'était pas si simple dans sa tête... Si elle ne prenait pas son courage à deux mains, qu'elle ne se donnait pas une seconde chance, alors tout cela serait terminé, aussi vite que ça avait commencé. Elle ne savait rien sur cette personne. Le seul moyen de ne pas tout laisser disparaître comme si rien de s'était passé, c'était d'affronter cette peur. De retourner sur cette plage. Dans l'espoir de l'y trouver. Elle y avait réfléchi. Beaucoup réfléchi. Tellement réfléchi, qu'elle avait l'impression d'être une bombe, sur le point d'exploser. Stop. À trop penser, elle perdait du temps, elle perdait une chance...

Cette nuit, avant de péter les plombs, Sara se lève de son lit. Elle décide d'y aller. Une dernière fois. Elle attrape sa veste et claque la porte derrière elle. Lorsqu'elle sort de l'immeuble, le froid qui s'engouffre dans ses longs cheveux la fait frissonner. Et le vent souffle si fort, qu'elle a l'impression qu'une force contraire l'empêche d'atteindre cette plage. Mais elle a décidé d'y aller et elle y va. Coûte que coûte. La fatigue, le froid et la force du vent jouent contre elle mais aujourd'hui, elle a décidé de faire de sa force mentale, une alliée. Elle se rapproche de l'endroit. Elle se sent faible physiquement. Mais lorsqu'elle aperçoit cette ombre au loin, plus rien ne semble pouvoir se mettre en travers de son chemin.

Un sourire nait sur son visage à mesure qu'elle s'en approche. Arrivée à sa hauteur, elle s'assied face à la mer. Sans un mot. Le silence dure quelques instants.

? : Vous êtes là ? Je m'inquiétais...
S : C'est vrai ? Vous étiez inquiète pour moi ? sourit-elle
? : Je me demandais ce qu'il avait bien pu vous arriver... Et je me suis rendue compte que je ne savais rien de vous, et que si vous ne reveniez pas, alors tout cela serait fini...
S : C'est à cause de vous... avoue-t-elle
? : De moi ? répond la fameuse silhouette avec perplexité
S : Il y a quelques jours, quand je suis venue, vous n'étiez pas là... Et je me suis sentie bien seule, je me suis dit que peut-être vous n'aviez pas autant besoin de ces moments que j'en ai besoin...
? : Tu te trompes...
S : On se tutoie maintenant ? demande-t-elle en souriant
? : C'est le bon moment non ?
S : Sûrement... dit-elle en laissant un blanc. Je peux te demander pourquoi tu n'es pas venue ce jour-là ?
? : Parce que pour la première fois depuis très longtemps, j'ai réussi à trouver le sommeil...
S : Alors toi aussi tu... demande-t-elle sans trouver ses mots
? : As du mal à dormir parce que mon passé me rattrape sans cesse ? Oui...
S : Et comment tu as fait cette fois pour passer au dessus ?
? : C'est à toi que je devrais poser la question... Voir la mer m'apaise pendant un temps... Mais parler avec toi, c'est différent, j'ai l'impression d'enfin réussir à sortir la tête de l'eau ! Et les mots que tu m'as dit la dernière fois, n'ont pas arrêté de résonner dans ma tête... dit-elle avec beaucoup de sincérité
S : Je veux connaître ton passé...
? : J'espère que tu as plusieurs jours devant toi ! rigole-t-elle
S : Je suis très sérieuse !
? : Je sais pas si je suis prête... dit-elle en baissant la tête
S : Prend le temps qu'il te faut, je suis pas pressée ! répond-t-elle avec tant de bienveillance

Les deux silhouettes assises tout près l'une de l'autre sur cette plage encore endormie restent immobiles. Elles font presque parties du paysage. Après un court instant de silence, durant lequel seul le vent résonnait, les mots finissent pas sortir.

? : Je ne sais même pas par où commencer... sourit-elle un peu nerveusement
S : Ton prénom ? demande-t-elle en quittant la mer des yeux et en regardant droit dans les siens
? : Roxane !

Demain Nous AppartientOù les histoires vivent. Découvrez maintenant