Mon Oméga T3 : Troisième génération [Terminée]

I : Au commencement

Depuis toujours, Luc et moi passons tout notre temps ensemble. Il faut dire qu'avec nos seulement quatre mois d'écart et des parents aussi proches que les nôtres, nous ne pouvions que bien nous entendre. D'autant qu'ils sont également pénibles de la même façon. Mais ça c'est un autre problème.

Quoique ce soit certainement ça qui nous a rapprochés. Tout le monde attendait de nous que nous nous comportions en Alphas modèles, respectueux des Omégas, contrôlant leur rut... C'était déjà lourd à porter enfant, c'est devenu pire quand nous sommes devenus adolescents, avec justement, les chaleurs des Omégas, les ruts...

Enfin, c'était surtout dur pour Luc, puisque moi, bien qu'étant une Alpha, je n'ai jamais subit de rut. Je ne me gave pas d'inhibiteurs, et mon médecin a vérifié, tout fonctionne bien chez moi. Alors oui, quand un Oméga est en chaleur, comme n'importe quel Alpha, je le sens. Mais ça ne déclenche aucun rut en moi, aucun désir brûlant, aucune fièvre sexuelle... Non. Juste ''Ah, celui-là est en chaleur''. Bon, je ne vais pas mentir, ça a pas mal d'avantage. Comme par exemple, les Omégas ne me voient pas comme un danger, une prédatrice qui pourrait les prendre sans y réfléchir... Et ça m'a ouvert des portes assez inattendues, comme d'être invitée par des Omégas à leurs soirées. Mais je n'ai jamais répondu positivement à leurs invitations. Ce n'était pas l'envie qui me manquait, mais ils refusaient que Luc m'accompagne, et moi, je ne vais nulle part sans mon meilleur ami, ni lui sans moi. On est inséparables.

C'est au point qu'on a presque fait notre première fois ensemble... Ou, en tous cas, avec le même Oméga. Mais au final, ça a été chacun le sien. C'était lors d'une soirée chez un camarade de classe. Le genre de soirée qu'on ne voie jamais que dans les séries à la télé : une bande de potes Alphas de dix-sept dix-huit ans, de l'alcool, des grignotages... Et des Omégas ! Ils étaient tous plutôt mignons, mais du genre ''facile''. Le genre de gars qu'il n'y a aucun mérite à mettre dans son lit. En fait, mis à part que ce n'était pas pour soulager leurs chaleurs, nous aurions tout aussi bien pu les rencontrer à La Libération, tant il était clair que leur présence à notre soirée n'avait pour but que de se faire sauter.

J'avais jeté mon dévolu sur un petit brun que j'avais déjà repéré au lycée, mais que j'étais trop bien élevée pour aborder juste pour l'avoir dans mon lit. Mais puisqu'il était là pour ça, j'aurais été idiote de ne pas en profiter. Je m'étais glissée en lui avec une facilité déconcertante, ma jouissance à peine retardée par la masturbation que je m'étais offerte dans l'après-midi. Mais ça n'avait rien eu d'exceptionnel. J'avais eu l'impression qu'il y avait une ''to-do-list'', et que j'avais juste coché la case ''première fois'', comme j'aurais coché ''faire mes devoirs''.

Luc, lui, avait eu l'air bien plus conquis que moi par cette nouvelle activité.

Mais après ça, nous avions enchaîné ce genre de soirée, et j'avais fini par comprendre ce qui m'avait manqué la première fois pour y prendre réellement du plaisir : l'expérience ! Et depuis, nous n'avons de cesse d'écumer les soirées à la recherche d'Oméga en mal d'Alpha, pour les arracher à leur tristesse le temps d'une soirée, voir juste de quelques heures dans un lit.

Et tout ça me convenait vraiment bien, jusqu'à ce que, lors d'une soirée au début de l'été, alors que je m'abrutissais avec un verre d'alcool en regardant danser les autres, mes yeux se perdent sur une délicieuse petite paire de fesses qui s'agitait. Bien moulée dans un petit jeans bleu délavé, elle rebondissait juste ce qu'il fallait pour m'aguicher, et je n'en détachais plus mes yeux, me disant que j'avais trouvé une jolie petite proie pour égayer ma nuit.

_ Alors, Mer' ! » avait à moitié beuglé en ricanant, à travers la musique trop forte, l'organisateur de la soirée en s'installant à mes cotés. « Quel Oméga tu te fais ce soir ?