Mon Oméga T3 : Troisième génération [Terminée]

XVIII : Le lendemain

PDV Meredith
Luc a quitté le studio avant mon réveil. Je suppose que la violence de mon rut l'a effrayé. Je ne peux pas lui en vouloir. Moi-même je me suis inquiétée de cette perte de contrôle si totale. Je ne lui ai pas fait l'amour pour le libérer. Je ne peux même pas dire que j'ai couché avec lui. Je l'ai baisé. Brutalement. A même le sol. Il doit certainement me prendre pour une bête.

Et même après sa libération, je sais que j'ai manqué de douceur, tout en l'infantilisant. Certes il ne tenait plus vraiment sur ses jambes, mais il aurait certainement aimé pouvoir se laver seul. Or, je l'ai lavé, séché et mis au lit comme un jeune enfant... Mais avec des gestes oh combien mécaniques. En y réfléchissant, j'avais déjà agit ainsi après l'avoir défloré. Mais cette fois, c'était vraiment beaucoup plus intense : bien que j'ai mis en place la ventilation d'absorption des phéromones quand je suis allée jeter le préservatif, celles-ci étaient toujours légèrement présentes dans le studio.

En fait, j'avais honte de ne pas avoir été capable de me contrôler un minimum. La seule chose à laquelle je pensais, c'était à jouir en lui. Il en a eut du plaisir, je le sais. Mais dans le cas contraire, ça ne m'aurait fait ni chaud ni froid. Je voulais le prendre, et le reste m'était bien égal. Il faut dire que le cul de Luc est un fourreau si serré et si délicieusement glissant... Même si le rut était intense, je ne suis pas certaine que l'envie de le posséder aussi sauvagement était totalement étrangère à ma perte de contrôle.

C'était mon premier rut avec libération, et je ne peux pas nier que j'y ai eu un réel plaisir. Il était à la fois tellement lubrifié, tellement dilaté... et pourtant tellement tendu. Jamais je n'avais pris un Oméga en chaleur, étant insensible à leurs phéromones, ça ne m'avait jamais intéressée. Mais là je dois admettre que c'était vraiment une expérience sexuelle hors du commun.

Nous nous sommes endormis peu après nous être couchés. La journée avait été longue et éreintante pour tous les deux.

Mais à présent qu'il est parti, je me sens idiote. Pourquoi ne lui ai-je pas dit que je voulais être son Alpha ? Pourquoi lui avoir simplement proposé d'être là pour ses chaleurs, alors que je veux être constamment à ses côtés ? Et maintenant, il est parti, pensant que je ne veux de lui que pour le baiser, que je ne m'intéresse qu'à son cul et non à lui. Mais je n'ai pas eu le courage de lui dire plus. J'avais tellement peur de perdre le peu de lui que j'arrive encore à avoir...

Au début, quand nous couchions ensemble comme des hétéros, ça ne changeai rien à notre relation, ou si peu que c'était négligeable. Mais depuis qu'il m'a dit pour son statut, nous nous sommes éloignés...

En fait non. Ce n'est pas nous. C'est moi seule. Ma jalousie m'a empêché d'accepter qu'il continue à vivre comme nous l'avions toujours fait : en multipliant les partenaires. Je me suis éloignée de lui, alors que lui revenait toujours vers moi, et je n'ai jamais discuté de tout ça avec lui. Résultat, je ne savais même pas qu'il pouvait être en chaleur.

Comment le vit-il ? Je l'ignore. Depuis combien de temps les subit-il ? Je n'en sais pas plus. A-t-il été libéré par d'autres Alphas, prend-il des suppresseurs ? Là aussi, aucune réponse. Si ça se trouve, c'est pour trouver un Alpha pour ses chaleurs qu'il papillonnait toujours de l'un à l'autre, pour en chercher un capable de le satisfaire sans lui en vouloir le lendemain de ne pas chercher quelque chose de plus suivi...

Car c'est bien ce que je fais depuis des mois à présent. Je couche avec lui, profitant de ce qu'il m'offre, mais sans jamais lui proposer plus, lui offrant juste ma mauvaise humeur après coup, trop vexée dans mon ego à l'idée de le partager pour m'intéresser réellement à ce qu'il traversait.