Sasuke & Sakura: Kisei

Chapitre 5

Sans plus y penser, je prends ces bruits de pas en chasse. Ils s'enfoncent dans une ruelle minuscule, et, alors que le fuyard tente de sauter au dessus d'un mur, je lui barre la route, et j'empoigne son col.

Je me fige en réalisant que ma prise n'est autre que Tsukyo.

- Toi.

Il me fixe, ses yeux sombrent semblent amplis de haine.

- Lâche moi sur le champ !

- Pas temps que tu ne m'aura pas dis ce que tu faisais caché.

- Ça ne te regarde pas.

Ma réaction est disproportionnée, j'en ais conscience, mais je suis déjà au bout de ma patience avec lui, aussi, je déploie mon Sharingan.

En le voyant, Tsukyo se contente de ricaner sombrement, ce qui me trouble considérablement. Jamais on avait rit de ma pupille. En temps normal, elle suscite plutôt la terreur.

- Pas la peine de t'énerver. Je m'assurais juste que Sakura soit bien rentrée chez elle.

- En la suivant à son insu ?

- Si tu veux tout savoir, elle refuse que je la raccompagne.

- Dans ce cas obéis-lui.

- Tu ne la connais pas. Alors ne parle pas pour elle. Et lâche moi maintenant.

A contre cœur, je libère son col, puis je recule d'un pas.

- Je trouverai ce que tu caches.

Sans rien ajouter d'autre, je tourne les talons.

- Je ne cache rien, renégat. Je tiens juste à elle. Je veux la protéger de tout ce qui peut être néfaste pour elle. Toi y compris.

Devant une menace si franche, je fais volte face. Mon corps se raidit d'étonnement en constatant qu'il a déjà disparu. Comment diable a-t-il fait ?

Au moins, désormais, c'est sûr : Tsukyo est dangereux. Et il me hait. Ce n'est habituellement pas un problème pour moi, mais son manque d'instinct de survie face à mon Sharingan, et le fait qu'il se soit aussi facilement soustrait à mes sens m'inquiète.

Durant les jours à venir, il sera au centre de mon attention. Ce type est un danger pour le village, j'en fais le pari.

. . .

Encore une fois, mon sommeil a été agité. Aujourd'hui, Naruto ne peut pas me rejoindre. Il a fait je ne sais quelle promesse à Hinata qu'il doit tenir.

Ceci dit, je suis content de me retrouver seul. Ça va me permettre d'avoir tout le loisir d'espionner Tsukyo. Sans perdre un instant, je prends la direction de l'hôpital, prenant soin de me dissimuler, une fois encore, dans les arbres.

Les heures passent et se ressemblent. Mes yeux scrutent l'hôpital et ses environs, mais je ne vois rien d'anormal.

Comme un oiseau de proie, je reste donc immobile, et me contente de fixer ce qui se passe en dessous de moi.

Vers 16h, Sakura sort dans la court de l'hôpital. Elle semble bouleversée. De là où je suis, je vois même ses mains trembler.

- Saku !

Tsukyo. Il se précipite à sa rencontre.

- Ce n'est rien, c'est un simple incident !

- Tu te moques de moi Tsukyo ? J'ai sectionné l'une des artères de mon patient !

- Mais tu l'as sauvé juste ensuite, c'est tout ce qui compte.

- Ce qui s'est passé n'avait rien de normal. Ma main a agit malgré moi.

- Allons Sakura, tu sais aussi bien que moi que c'est impossible. Peut être que tu es juste beaucoup trop fatiguée.

D'un mouvement, elle reprend le dessus sur ses tremblements et plante un regard furieux dans celui de Tsukyo.

- Jamais je ne mettrais la vie de mes patients en danger. De quelque façon que ce soit.

Tsukyo passe alors ses mains sur les épaules de Sakura. Un picotement électrique parcours mon échine.

- Je le sais très bien Saku. Rentre chez toi et dors un peu. Je passerai plus tard pour être sûr que tout va bien.

L'air toujours mortifié et contrarié, Sakura recule d'un pas sans rien dire, et prend le chemin de son appartement.

Je peine énormément à croire que Sakura ait pu commettre une erreur aussi grossière que de sectionner une artère par accident.

Je décides de reporter mon regard vers Tsukyo. Une fois de plus, je me fige. Il me fixe, droit dans les yeux, un sourire carnassier aux lèvres, avant de retourner dans l'hôpital.