CHAPITRE XXI

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Nous sommes assises sur le sable. Nous admirons le soleil se couchait en face de nous. Le paysage est magnifique. Les vagues s'écrasent contre le sol avec douceur. Il y a peu de vent et la chaleur est moins présente et moins étouffante que tout à l'heure. Nous sommes seules et aucuns bruits ne dérangent ce moment de tranquillité. Je sens que Lauren s'approche de moi. Elle passe derrière moi et je me retrouve entre ses jambes. Elle entoure ses bras autour de mon ventre et pose sa tête sur mon épaule. Je me laisse aller contre elle.

- C'est magnifique, intervient-elle avec une voix basse.

Ce n'était pas une question mais une affirmation. Je suis d'accord avec elle.

Je regarde son visage et la détaille. Ses yeux ont la couleur de l'océan, et elle a des longs cils, ce qui les rend encore plus beaux. Elle fixe l'horizon. Elle est très concentrée. Elle est plongée profondément dans ses pensées.

- Tu sais, mon père me disait que je n'étais bonne à rien, que je ne plairais à personne parce que je ne suis pas assez intellectuelle et me répétait constamment que je devais être comme toi, disciplinée, prête à tout pour reprendre l'entreprise de ses parents, penser à son avenir, commence-t-elle à dire.

Je l'écoute attentivement.

- Je ne suis pas comme toi. Je vis au jour le jour et ne pense à rien d'autre que de m'amuser. C'est ce qu'il pense. Je te haïssais parce que j'avais l'impression qu'il t'aimait plus que moi. Tu avais volé mon père et toute la fierté que je pouvais recevoir de lui, dit-elle la voix cassée. Je sais que ce n'est pas de ta faute, tu n'as rien demandé. Personne n'était fière de moi. Je ne pouvais compter que sur mes deux amies, surtout Normani. C'est grâce à elle que j'ai pu tenir toutes ces années parce que moralement, ça n'allait pas.

Elle se tourne vers moi et son visage est proche du mien. Je lui essuie ses larmes. Ça me rend triste et impuissante.

- Quand je te regardais, je ressentais plusieurs émotions en moi. J'étais partagée entre le fait de te détester et la joie que tu sois là. Je savais, au fond de moi, que nous allons partager quelque chose. Je savais que je n'étais pas que destinée à te haïr. T'aimer est l'une des choses les plus magnifiques que j'ai pu faire dans ma vie. C'est dingue qu'on puisse en arriver là, dit-elle en rigolant nerveusement.

Je l'embrasse longuement. Un simple baiser mais qui fait du baume au cœur. Je n'arrête pas de sourire quand je suis avec elle. Je me sens épanouie. Je me retire.

- Tu es l'une des personnes qui m'est chère dans ma vie, Lauren. J'espère qu'on vivra longtemps ensemble. A cet instant, je voudrais que ça soit éternel. Tes lèvres sur les miennes me font un bien fou et je suis constamment heureuse en ta présence. Tu as rendu ma vie meilleure et j'espère que tu en es consciente.

Je lui fais un petit bisou avant de me lever et de lui tendre ma main pour qu'elle se lève. Elle l'a prend et se redresse. Elle s'enlève le sable qui reste sur ses habits. Nous marchons vers la mer. Nous sommes pieds nus. L'eau salée me touche les orteils et c'est plutôt tiède. Je décide d'avancer et de rentrer dans l'eau avec mes habits. Je nage quand je n'ai plus pied et me tourne vers le rivage. Il n'y a personne. Lauren a disparu. Je commence à paniquer.

- Lauren ! Je crie.

Je l'appelle plusieurs fois mais aucunes réponses. Les larmes me viennent aux yeux. Je tremble. Je bouge mes bras pour me faire avancer en direction du bord mais je sens qu'on m'attrape la cheville. Je hurle de surprise et essaye de me débattre. On me tire dans l'eau. Je retiens ma respiration avant d'être entièrement dans l'eau. J'ouvre avec difficulté les yeux et aperçois Lauren. Elle me sourit. Elle me sert contre elle pour ne pas que je remonte à la surface. La mer, ici, est bleu turquoise et on voit très bien dans l'eau. Je pose mes mains sur ses joues et pose mes lèvres sur les siennes. Tout se passe lentement. La sensation est multipliée par cent tellement c'est encore mieux que d'habitude. Nos bouches s'entrechoquent et la respiration commence à se faire courte. Je remarque que des bulles se forment est grimpent vers le haut. Lauren, n'en pouvant plus, remonte à la surface. Personnellement, je reste quelques petites secondes en observant autour de moi. Je vois plusieurs poissons, de toutes les couleurs, nager, il y a des coraux et des coquillages. L'océan est gorgée de pleins spécimens magnifiques. Je suis émerveillée par tant de beauté. Je remonte finalement à la surface. Je récupère mon souffle en inspirant et expirant profondément. Lauren m'aide à me tenir hors de l'eau. Je m'accroche à elle, sans trop y mettre mon poids.

ObligatedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant