𝐍𝐢𝐣𝐢 𝚡 𝐒𝐚𝐧𝐞𝐦𝐢 | ᵃ ᵏⁿʸ ᶠᵃⁿᶠⁱᶜᵗⁱᵒⁿ

18 - 𝐌𝐨𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐫𝐚𝐩𝐩𝐫𝐨𝐜𝐡𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 | 𝗉𝖺𝗋𝗍𝗂𝖾 2

Il fut touché même s'il ne l'aurait pas avoué puis lui dit que c'est pas grave et qu'elle devait être honorée qu'il l'écoute. Elle se retenait de lui bousiller ses tympans. Alors Niji chanta. Sanemi admirait les rayons de la lune la faire resplendir. A ce moment, une envie de goûter ses douces lèvres l'envahit. Dictée par cette dernière, il se rapprocha de l'objet de ses désirs mais Niji se retourna. Le cœur du jeune garçon battait anormalement fort, pris en flagrant délit.

Sauf que Niji pensait à autre chose. Elle se disait qu'il avait senti son goûter préféré et était venu en prendre. Il rigola pour masquer sa gêne et ils se disputaient car elle voulait pas partager mais il força et elle céda. Elle lui dit merci et le pilier du vent lui demande pourquoi. Elle répondît par « comme ça », le sourire aux lèvres tout en contemplant la beauté de la lune.

— Hum hum...de rien

Il se retourne pour cacher ses rougeurs. Le cœur tambourinant toujours dans sa cage thoracique.

— Bon c'est pas tout ça mais j'ai sommeil moi...

— Ah ! Désolée de t'avoir réveillée

— Mais qu'est-ce qui t'arrive ? T'es devenue beaucoup plus calme

— Heu moi rien...ah bonne nuit

Elle s'était cachée sous le drap pour masquer ses rougeurs. Elle ne savait pas pourquoi mais dernièrement la présence du jeune garçon ne l'irritait plus, au contraire elle l'apaisait. Niji ne voulait pas se l'avouer mais elle chérissait chaque moment passé à ses côtés. Les disputes n'étaient qu'un prétexte pour se rapprocher de lui.

— Hum si tu le dis...bonne nuit

Au beau milieu de la nuit, à un moment il se réveilla. Il s'était retourné pour trouver une Niji aux traits doux et adorables, d'ordinaire elle fait une de ses têtes lorsqu'ils sont ensemble. Les insultes à son égard n'étaient qu'un motif de rapprochement. Sachant qu'elle a un caractère plutôt explosif et franc il avait peur qu'elle le trouve mou et sans intérêt. Mais parfois il aimerait bien pouvoir lui parler calmement, juste profiter de sa présence. Il ne l'avouera jamais aux autres mais il l'appréciait suffisamment pour ne pas vouloir laisser ses instincts de tueur en liberté. Alors pourquoi son cœur battait anormalement fort en sa présence ?
Il s'avança légèrement et pris sa petite main dans la sienne. Il était sûr et certain qu'il rougissait à l'instant mais fit abstraction de ce détail. Il l'embrassa tendrement sur le front et c'est sur cette dernière action qu'il sombra dans les bras de Morphée.

Les rayons du soleil vinrent sortir Niji de son profond sommeil. Elle était tellement bien au chaud dans de puissants bras qu'elle ne voulait pas se lever. Le contraste de la température de son corps avec celui de son « oreiller » lui faisait oublier les maux de la vie. Par contre à l'entente d'un soupir, son esprit se remit en marche. Et c'est quand elle décida de lever les yeux vers la source du bruit qu'elle crut s'étouffer avec sa salive.

Mais....rhaaaaaaa qu'est ce que je fou bordel dans ces bras....oh non et pourquoi il n'a aucun vêtement au dessus de lui....non non non...ahhhhhhhh

— Ahhhhhhhh !!!!

Elle venait de pousser Sanemi qui roula jusqu'à rencontrer le mur. Ce dernier ne comprenait nullement pourquoi cette folle se mettait à crier de la sorte.

— Mais bordel on t'a jamais appris à réveiller les gens ? Qu'est-ce qui te prend sale folle alliée ? Qu'est-ce que t'as à crier comme ça ? Tu veux me casser les tympans c'est ça ? ET REGARDE MOI QUAND JE TE PARLE ? TU VEUX MOURIR OU QUOI ?

— P-Pourquoi tu es torse nu ? ET QUEST-CE QUE JE FAISAIS DANS TES BRAS ? TU FOUTAIS QUOI TOIIII ?

Pourquoi elle est toute rouge ? C'est moi qui devrai l'être de colère ?

— Heinnnnn tu chantes quoi la sale sorcière de mes deux ? J'avais chaud alors j'ai enlevé le haut n'empêche c'est ta faute vu que tu étais venue te blottir dans mes bras. Et arrête de crier tu me les brises

Le pauvre se tenait la tête et massait ses tympans.

Comment ça je m'étais blottie dans tes bras...c'est pas ma faute si j'avais senti ta main serrer la mienne...ah je viens de comprendre vu que mon corps est froid il a du vouloir se réchauffer...stupide corps a cause de toi je suis dans un état pas possible...la honte

— T'es vraiment pas bien toi...il doit te manquer sûrement une case

— Dis celui dont le vocabulaire est peu raffiné et complètement cru et vulgaire...

— Heinnn...t'as dit quelque chose mademoiselle qui ne comprend nullement la manière de parler d'un vrai mec

Quel cliché...

— Par contre je dois te punir

— Hein !? M-Me quoi ? Eh oh attends deux secondes si tu fais quelque chose de déplacer je hurle et même que je te... ah ah ah a-attends j-j'etais pas prête rhaaa____à l'aide moi et les chatouilles ah ah ah Sa-nemiiiii attends....

Et ce supplice dura encore quelques minutes.

— A ce que je vois les choses sérieuses commencent même au matin fufu, plaisanta Kanae

Sanemi était au dessus de Niji et l'une de ses mains était sur son flan tandis que l'autre la soutenait au sol. Niji était en dessous de Sanemi et l'une de ses mains repoussait son torse tandis que l'autre tirait sa joue. Quiconque pouvait s'imaginer une scène de plus de 18 ans.

— K-Kanae ce n'est pas ce que tu crois !?

— Oh ne vous en faites pas je ne dirais rien. Le petit déjeuner est bientôt prêt. J'étais juste venue pour vous réveiller. Mais comme je suis arrivée trop tard je vous laisse à vos occupations. Sur ce ne faites pas trop de bruit *s'en ai suivi d'un clin d'œil*

Kanae partie, la tension qui régnait entre les deux s'était envolée. Sanemi contemplait celle qui était en dessous de lui. Niji fuyait son regard.

— Si ça ne te gêne pas j'aimerai aller manger...

Sanemi pouffa de rire.

— Alors toi et la nourriture une vraie histoire d'amour ah ah

— Bien évidemment ! Manger c'est la base

— Gourmande va

Il caressait à présent sa tête pour finir par la laisser s'en aller prendre un bain. Ce dernier fixa longuement sa main et souffla un bon coup comme pour faire éteindre certains sentiments qui l'animaient. Mitsuru et Niji ne cessaient de manger en grande quantité ayant un plus appétit que la normale. A un moment Sanemi l'embêtait encore. Un peu en colère, elle se retourne. Ce qu'elle ne se doutait pas c'est qu'il aurait rapproché son doigt pour venir saisir la petite portion de confiture au coin de sa bouche. Bien évidemment, le bruit cessa, le cœur de Niji battait à tout rompre. Il examinait sa découverte d'un ton vague, comme s'il était dans un état de calme, de zen.

— On dirait un enfant...

Le corps de Niji se réchauffait petit à petit après l'entente de cette phrase. Dans un autre sens on aurait pu comprendre : Tu es adorable. Il apporta l'aliment à sa langue et lécha son doigt pour finir par se lever et quitter la salle. Les autres ne perdirent pas une miette du spectacle. Les joues de Niji prirent la teinte du lotus pourpre. Elle poussa son petit déjeuner à moitié fini la tête baissée.

— Hein ! Tu es sûre de pas vouloir continuer...les beignets sont vraiment fondants, s'étonne Mitsuri

— Merci mais j'ai assez...on se voit dehors

Et c'est sur ses mots qu'elle quitta elle aussi la pièce non sans manquer de trébucher une fois. Petit déjeuner fini ils partirent rassembler des informations.