Toucher (se) /2

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Comme je le disais juste avant, je me touche. OUI. Maintenant, j'arrive à en parler sans honte. A en parler librement. Je crois que c'est tout un cheminement et j'ai envie de vous le raconter.

A quel âge ai-je commencé ?

Clairement, je ne sais plus. Et vous ?

Disons que j'ai commencé vers mes 10 ans. C'est très vague, je sais.

J'ai compris que je pouvais ressentir du plaisir grâce à un jet d'eau. Celui de la piscine. C'est un peu ridicule dit comme ça. Un après-midi, je me suis accrochée sur le bord de la piscine, mon sexe proche du jet d'eau, et je suis restée là un petit bout de temps. Je trouvais ça agréable. Ce même jour, j'ai décidé que je ne devais pas en parler. Ca avait rapport avec mon sexe, et je me suis dit que c'était peut-être un peu mal. J'avais aussi un peu honte je crois. Ca ne m'a pas empêché de recommencer sous la douche.

Une fois que j'ai compris que cette zone était plutôt érogène, j'ai commencé à y toucher par moi-même. Le soir, dans la moiteur de mes draps, je glissais une main sous mon pyjama pour appuyer contre le bouton de mon plaisir. Au début, j'appuyais juste, puis j'ai commencé à frotter (c'était mieux!), puis j'ai commencé à vouloir en apprendre plus.

C'est comme ça que j'ai découvert la pornographie. Oui, vers 11 ou 12 ans, cachée le soir, sur ma DS. Eh oui papa et maman, moi j'avais accès à internet sur ma DS, et c'était mon secret. Sur ma petite DS pas très rapide, pas question de voir des films ou autres images, ça prenait trop de temps à charger! Alors j'ai commencé à lire des histoires. Les histoires me faisaient mouiller. Cool.

Sauf que je ne trouvais pas que des histoires bien. (Je ferais sans doute une autre partie sur la pornographie.) C'est un peu à cause de ça que je me suis dit que je n'étais pas normale. Je lisais des choses parfois assez trash et ça m'apportais du plaisir. Bref, juste après avoir éteints ma DS, je culpabilisais. Je me croyais un peu déviante.

A cet âge, je n'avais jamais entendu parler de mastrubation donc je me trouvais anormale. Je pensais être un peu la seule à faire ça. C'est étrange, mais dans mon esprit, c'était très tabou, un sujet à ne surtout pas aborder avec les autres.

Sexualité libéréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant