Acte II - Scène 3 : Tendres retrouvailles

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/!\ Ce chapitre contient une scène d'amour charnel /!\

Depuis son retour avec les provisions pour le marquis, Morgan n'avait plus que sa fiancée en tête. Le Margrave de Hlodwig trouvait son comportement étrange et supportait mal d'être ignoré. Il s'était juré d'être plus sympathique mais il laissa très vite tomber voyant que ses éventuelles attentions ne semblaient avoir aucun effet sur le domestique. Il était plus grincheux que d'habitude mais il avait une petite idée de la raison. Ce n'était pas l'attitude froide vis à vis de lui et l'humeur guillerette et agitée de Morgan qui l'ennuyaient. Non, la lune grossissait dans le ciel et son sommeil léger habituel l'empêcher de se reposer convenablement. Ses travaux n'avançaient plus, il avait réparé une grande partie du toit mais ne parvenait pas à colmater toutes les fuites et ça aussi, ça l'agaçait.

Puis le soir vint où Morgan laissa le marquis solitaire à son manoir et sa forêt obscure. Il sifflotait joyeusement sur le chemin de la ville. Il avait pu terminer ses corvées plus tôt que prévu et avait donc eu l'autorisation de partir en avance. Le temps était frais mais agréable. Le soleil commença à se coucher quand il arriva au bar aux couleurs écarlates. Les discussions allaient bon train et certains, frémissant de la nuit descendante commencèrent à rentrer pour se poser au comptoir. La porte restait cependant ouverte, évitant ainsi une chaleur étouffante à la population de buveurs nocturnes. Morgan s'arrêta un moment pour saluer Gontran. Celui-ci avait trouvé un travail de livreur et apportait de lourdes caisses de bières au Bar d'Écailles. Il était fier de gagner un peu d'argent et trouvait que le travail n'était pas si dur que ça. Sa musculature impressionnante y était sûrement pour quelque chose. Le moindre effort pour un autre paraissait un jeu d'enfant pour lui.

Alors qu'il s'apprêtait à rejoindre son immeuble, Morgan vit Aymeric en sortir. Ce dernier ne le remarqua pas et s'éloigna d'un air satisfait. Sa présence dans le quartier était curieuse, il n'y vivait pas. Et le fait qu'il ait quitté un immeuble où il ne connaissait qu'une des résidentes inquiéta Morgan. L'autre jour, il n'avait peut-être pas qu'imaginé le rapprochement de Lucinda et de son traître d'ami. Le coeur battant, il passa la porte de l'immeuble et monta les escaliers quatre à quatre. Il ouvrit la porte à la volée et découvrit sa blonde dans une tenue des plus légères. Elle parut effrayé de le voir entrer ainsi puis elle inspira profondément et se ressaisit.

– Tu m'as fait peur, Morgan ! Heureusement que ce n'était que toi.

– J'ai vu Aymeric sortir, tu étais avec lui ?

– Quoi ? Ah, heu, oui, il venait prendre de tes nouvelles mais je lui ai simplement dit que tu n'étais pas encore rentré.

– Et tu l'as accueilli dans cette tenue ?

– Mais qu'est-ce que tu racontes ? Bien sûr que non, tu es fou !

– Ah oui ? Pourtant, il n'y avait que moi que tu attendais ce soir, n'est-ce pas ? Et vu ta tenue...

– Morgan, ne soit pas stupide ! Je viens seulement de me changer, après son départ ! Je savais que tu revenais bientôt, je voulais me faire un peu jolie, mais tu ne m'en as pas laissé le temps...

– Lucinda... Tu veux me faire croire que tu t'es changée en laissant la porte ouverte ?! Et c'est moi qui suis fou ?!

– Je suis toujours tête en l'air, tu l'as oublié ? Et depuis quand es-tu si jaloux et si possessif, chéri ? Je sais bien que ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu mais il n'y a que toi qui comptes pour moi, ça aussi tu l'as oublié ?!

La petite blonde se leva et fronça les sourcils en le fixant droit dans les yeux. Morgan referma la porte derrière lui qu'il verrouilla puis s'approcha de Lucinda. Il prit son visage entre ses mains et l'embrassa langoureusement. Leurs langues se touchèrent l'une l'autre et retrouvèrent rapidement leurs habitudes. Lucinda défit la ceinture de son amant tandis que les mains du jeune homme glissèrent dans le dos de sa belle, jusqu'à ses fesses qu'il empoigna fermement. Il la souleva et la porta jusqu'à leur lit sans cesser de l'embrasser. Il retira sa nuisette d'un geste précis et posa ses mains de part et d'autre de la tête de sa fiancée.

– Il n'y a vraiment rien entre vous ?

– Il n'y a que toi, il n'y a que nous deux, Morgan. Toi et moi.

Son regard était implorant et elle se mordit la lèvre. Elle tendit timidement ses mains pâles vers lui. Ne voyant aucun rejet de sa part, elle commença à défaire sa chemise, bouton par bouton. Morgan frémit quand elle passa ses doigts fins sur son torse dénudé. Son corps brûlait d'envie. Elle passa sa langue sur son cou et il se mit entièrement nu. Leurs corps collés se retrouvèrent comme s'ils ne s'étaient jamais quittés. Morgan glissa un doigt sur l'entre-jambe de Lucinda qu'il caressa doucement puis l'enfonça en elle tout en appuyant doucement sur son sein avec son autre main. Il lécha son téton pointu et elle gémit faiblement sous ses caresses. Il ajouta un second doigt dans la partie intime de sa fiancée dans un lent mouvement de va-et-vient, allant à chaque fois un peu plus loin. Puis il se retira et Lucinda caressa son sexe qui commençait déjà à durcir. Elle se pencha sur lui et embrassa le bout de son gland puis passa sa langue dessus. Elle continua à triturer son bout légèrement puis l'empoigna plus fermement. Morgan étouffa une plainte en sentant le plaisir qui montait dans son bas-ventre.

Elle le faisait languir, il le voyait bien. Elle s'arrêta et s'assit sur lui pour l'embrasser tendrement. Elle mordit ses lèvres et glissa sa langue sous la sienne. Morgan attrapa ses doux seins fermes et les massa lentement tandis que leur baiser s'éternisait. Elle se détacha légèrement de lui et il s'approcha de sa poitrine, faisant jouer sa langue sur les pointes tant désirées. Le jeune homme agrippa les cuisses de sa promise et colla davantage son corps contre lui, tout en glissant à nouveau sa main sur l'entre-jambe convoité. La jeune femme attrapa le sexe dur de son amant et le dirigea vers sa source de chaleur la plus intense. Leur excitation commune était telle que bientôt, ils ne firent plus qu'un. Ils mêlèrent leurs souffles, leurs gémissements et leurs sueurs. Lucinda s'approchait de l'extase et quelques coups de reins supplémentaires firent jouir le couple d'amoureux.

Doucement, ils s'éloignèrent, reprenant leur souffle, leurs esprits et leur place dans le lit. Les draps étaient complètement défaits de leurs ébats et très vite, ils se rejoignèrent à nouveau au centre de la couche, leurs corps nus désireux de ne plus se quitter. Ils finirent par s'assoupir, enlacés dans les bras l'un de l'autre.

La Bonne et le Mâle [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant